Nouvelle stratégie de l’opposition contre le gouvernement : L’Assemblée Nationale pour sanctionner !

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Dialogue politique : IBK reçoit la Majorité et l’Opposition
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, a reçut ce 4 juin 2014, la classe politique malienne (majorité et l’opposition)

Les raisons d’une telle démarche sont les suivantes :

La gestion calamiteuse des finances publiques avec des dépenses extrabudgétaires importantes en si peu de temps ; l’école qui va mal avec des incertitudes de l’année universitaire 2014 et des examens du D.E.F et du BAC émaillés de fraudes graves sans précédent ; les mensonges au sommet de l’Etat (avion présidentiel, décision  d’ouverture des hostilités à Kidal etc.) ;  le peu de lisibilité dans les négociations sur Kidal ; la quasi absence du dialogue politique ; la non appropriation de la lettre d’intention avec le FMI ; la dégradation du pouvoir d’achat et l’absence de politique de relance de l’investissement et de la consommation ; l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes ; la corruption généralisée et la totale opacité dans la passation de certains grands marchés de l’Etat.

Motion de Censure

Déposée en application de l’article 78 alinéa 2 de la constitution et de l’Article 95 du Règlement Intérieur.

La vie quotidienne des maliennes et maliens est de plus en plus difficile : insécurité ; précarité ; chômage des jeunes ; effritement du pouvoir d’achat ; malaise de l’école etc.

Notre pays s’enfonce dans une crise économique, sociale et sécuritaire profonde marquée notamment par la mal gouvernance et la quasi absence de dialogue politique.

Ainsi, depuis la prise en fonction du Président de la République en septembre 2013, les maliens subissent de plein fouet les effets des errements dans la conduite des politiques publiques.

Aujourd’hui, notre pays n’a toujours pas un plan de sortie de crise  et de relance de notre économie. Le pays se trouve en impasse sur plusieurs questions :

–         La gestion calamiteuse des finances publiques avec des dépenses extrabudgétaires importantes en si peu de temps ;

–         L’école qui va mal avec des incertitudes de l’année universitaire 2014 et des examens du D.E.F et du BAC émaillés de fraudes graves sans précédent ;

–         Les mensonges au sommet de l’Etat (avion présidentiel, décision  d’ouverture des hostilités à Kidal etc.) ;

–          Le peu de lisibilité dans les négociations sur Kidal ;

–         La quasi absence du dialogue politique ;

–         La non appropriation de la lettre d’intention avec le FMI ;

–         La dégradation du pouvoir d’achat et l’absence de politique de relance de l’investissement et de la consommation ;

–         L’insécurité grandissante dans les villes et campagnes ;

–         La corruption généralisée et la totale opacité dans la passation de certains grands marchés de l’Etat.

Les maliens ont besoin que soient apportées des réponses appropriées et justes qui assurent l’investissement et la consommation. Il est urgent de mener une action d’envergure à effet immédiat des pouvoirs publics.

Et pourtant des solutions existent pour la prise en compte des préoccupations des maliens et des maliennes.

Dans cette optique il importe d’élaborer une lettre de cadrage politique définissant une vision claire prenant en compte les insuffisances constatées ci-dessus.

Il s’agit de sortir de la léthargie dans laquelle notre pays se trouve actuellement.

Sur la base de la lettre de cadrage sus visée, il conviendrait de soumettre diligemment un plan gouvernemental au Parlement pour approbation. Par ailleurs, il est impératif de relancer l’investissement tant public que privé.

En déposant la présente motion de censure, les Députés de l’opposition souhaitent faire usage des moyens que leur donne la constitution pour dénoncer les insuffisances actuelles constatées dans la conduite de l’Etat et présenter leurs propositions qui permettront de sortir de la crise économique, sociale et de gouvernance.

Pour tous ces motifs, nous demandons à l’Assemblée nationale de censurer le Gouvernement, en application de l’article 78 alinéa 2 de la Constitution.

La présente motion de censure est appuyée par les 15 signataires dont la liste est jointe.

La liste des députés signataire  de la motion de censure

        Mody N’Diaye

        Mahamadou H Gassama

        Habibou Sofara

        Adoul Malick Diallo

        Seydou Diawara

        Amadou Cissé

        Adama Kané

        Alkaïdi Mamadou Touré

        Sekou Abdoulquadri Cissé

        Bréhima Béridogo

        Bakary W Doumbia

        Amadou Maïga

        Mamadou Lamine Wague

        Soumaïla Cissé

       Dotian Traoré

                                                                                               Bamako, le 13 juin 2014

Rédaction

Source : Groupe parlementaire VRD 

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1 commentaire

  1. Quand on oublie d’oû l’on vient il est difficile dans ces conditions de savoir oû l’on va. Le Président IBK a pris la direction du Mali dans des conditions sécuritaires chaotiques que personne en tout cas les vrais maliens n’ignorent pas. Sans sécurité il ne peut avoir de développement. Lors de la campagne présidentielle l’URD et son candidat ont omis délibérément les questions sécuritaires. Le candidat Soumaila CISSE ne s’était jamais prononcé sur la question sécuritaire et de toute évidence il continue avec son parti d’ignorer les causes sécuritaires au fondement de la situation actuelle. Cette motion de censure est la preuve de cet oubli. Le seul but qui concerne ce clan familial de l’URD c’est le pouvoir qu’il risque fort bien de râter définitivement. Il faut que l’URD se rappelle aussi que le contre coup de la motion de censure demeure bien la dissolution de l’Assemblée nationale. Le Président IBK doit bientôt penser à utiliser ses canons également.

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