Ce sont au total 34 membres, qui constituent la toute première équipe gouvernementale du premier mandat d’IBK. 30 hommes et 4 femmes. Décryptage :
7 rescapés
De la dernière équipe de la transition, 7 ministres restent dans le nouveau gouvernement dont 4 gardent leurs postes. A savoir : le général Moussa Sinko Coulibaly de l’Administration territoriale, qui vient, cette fois ci, avec 2 ministres délégués : l’un chargé de la Décentralisation, en occurrence Malick Alhousseini (président du Coren) et l’autre chargé des Affaires religieuses et du culte, Tierno Amadou Omar Hass Diallo.
Le colonel Abdoulaye Koumaré, Ousmane Ag Rhissa, Bruno Maïga, respectivement ministre de l’équipement et des transports, de l’Environnement et de l’assainissement, et de la Culture, restent à leur département. Par contre, Tieman Hubert Coulibaly (président du parti Udd, qui avait appelé à voter IBK à la présidentielle) et qui était le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a désormais en charge, le Domaine de l’Etat et des affaires foncières. Bocar Moussa Diarra, qui occupait le poste de ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales, est à présent chef du département de la fonction publique. Abdel Karim Konaté dit Empé, précédemment en charge de l’Economie et des finances de la transition, devient ministre du Commerce.
Des innovations
Par ailleurs, des innovations sont à relever dans la nouvelle architecture gouvernementale, avec notamment, la création d’un ministère dédié spécialement à la réconciliation nationale et au développement des régions nord (ce qui démontre la volonté ferme d’IBK de réconcilier les Maliens) ; du ministère du plan et de la prospective et celui de l’Urbanisme et de la politique de la ville. Certains postes ministériels se voient scinder en 2. Ainsi, la Sécurité (amputé de la protection civile) devient un ministère à part entière, confié au colonel Sada Samaké. Le Logement sera géré par Mohamed Diarra.
Des revenants
Après des années d’absence, certains ministres d’Alpha Oumar Konaré et d’Amadou Toumani Touré (ATT) signent leur retour aux affaires. Il s’agit de Moustaph Dicko, qui était ministre de l’Education, sous Alpha, avec comme Premier ministre IBK. Il se voit confier le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique. Tout comme Moustaph Dicko, Soumeylou Boubeye Maïga revient au département de la Défense (qu’il avait déjà occupé sous Alpha Oumar Konaré) avant de revenir aux Affaires étrangères dans le dernier gouvernement du président ATT. Sans oublier l’actuel ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Berthé Aïssata Bengaly, qui a été ministre de la Promotion de la femme de l’enfant et de la Famille sous ATT. Aussi, Bocary Tréta, ministre du Développement rural, a été deux fois ministres (de l’élevage et de la pêche) sous ATT. Dans la même foulée, les actuels ministres du Logement, de la sécurité, que sont respectivement Mohamed Diarra et Sada Samaké, ont également occupé les postes de ministre des Droits de l’Homme et celui de l’Administration territoriale, sous Alpha Oumar Konaré, avec comme Premier ministre IBK.
Cheickna Hamady Diawara est à la tête du nouveau ministère du Plan et de la prospective et Mme Boiré Fily Sissoko occupe le poste de ministre de l’Economie et des Finances. Tous deux ont eu à gérer auparavant des départements ministériels.
Les nouveaux
L’équipe gouvernementale que le Premier ministre Oumar Tatam Ly a la lourde tâche de conduire, est constituée également de personnalités, qui se voient pour la première fois confier la gestion d’un département ministériel. Parmi ceux-ci, il y a Mohamed Aly Bathily (un fidèle d’IBK), qui occupe le ministère de la Justice ; Zahaby Sidi Ould Mohamed (un ancien chef rebelle) aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale ; Cheick Oumar Diarra est au tout nouveau département de la Réconciliation nationale et du développement des régions du nord. Cheikna Seïdy Diawara, est au commande du Plan et de la prospective. Aussi, le Ministère de l’Urbanisme et la politique de la ville est confié à Moussa Mara ( actuel maire de la Commune IV), qui est d’ailleurs le seul candidat malheureux à la présidentielle dans l’équipe gouvernementale; le ministère de l’Education est confié à Jacquéline Togola, précédemment présidente du Conseil supérieur de la Communication ; la Santé et l’Hygiène publique à Ousmane Koné (fidèle d’IBK et longtemps conseiller au ministère de la Santé) ; Mamadou Frankaly Kéita est à la tête du ministère de l’Energie et de l’hydraulique; l’Emploi et la formation professionnelle est dévolu à Mahamane Baby ; l’Industrie et les mines au Dr Boubou Cissé ; le ministère des Maliens de l’extérieur est géré par le Dr Abdrahmane Sylla (député et fidèle d’IBK) ; le ministère de la Communication et des nouvelles technologies de l’information est attribué à Jean Marie Sangaré ; celui de la jeunesse et des sports à Me Mamadou Gaoussou Diarra ; Malick Alhousseini est le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale chargé de la décentralisation ; Nango Dembélé, ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’élevage de la pêche et de la sécurité alimentaire ; Thierno Oumar Hasse Diallo est le ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, chargé des affaires religieuses et du culte ; Madani Touré, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des finances, chargé du budget et enfin, Moustapha Ben Barka est désigné ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de la promotion de l’investissement et de l’initiative privée.
Les défis de l’équipe gouvernementale sont énormes.
Au travail donc !
Aliou Touré