A priori, il n’y a aucune logique à ce qu’on parle en ce moment de la perspective d’un nouveau gouvernement, et particulièrement d’un nouveau Premier ministre. Modibo Keita ayant été reconduit dans ses fonctions il y a peu. Mais la nature humaine restant la même, de nouvelles spéculations vont bon train quant à la désignation prochaine d’un nouveau chef de gouvernement. Deux noms en particuliers circulent : ceux de Mohamed Ag Erlaf et de Soumeylou Boubèye Maiga.
Le choix du premier Mohamed Ag Erlaf, serait lié tout naturellement à la volonté de satisfaire aux désidératas de Paris et de la CMA, en espérant qu’une telle décision, qui serait pour le moins laxiste, serait de nature à calmer les ardeurs des indépendantistes de la CMA. Mais ce serait sans compter avec la nature hypocrite de ce groupe. Mais aussi avec l’évidence que ce conflit est moins identitaire que pécuniaire. Seul le trafic de la drogue, des armes et des êtres humains motive ces groupes armés et autres djihadistes dans leur dessein macabre. Dans ces conditions, pour faire écho à Moussa Balla Coulibaly, la seule option la guerre. Entretenir financièrement les rebelles, leur offrir des postes etc. – ne serviraient à rien. Seule la victoire sur le terrain est de nature à parvenir à une paix durable. Aussi, faire de Ag Erlaf le nouveau chef de gouvernement ne ferait-il qu’augmenter l’appétit des bandits armés. Il est donc grand temps d’arrêter cette politique de l’autruche. Alors Ag Erlaf, futur PM, ce n’est pas dénué de bon sens tant cet homme, visiblement né sous une très belle étoile, a profité de tous les avantages des régimes successifs. Notamment pour avoir dirigé pendant longtemps l’agence qui s’occupait du développement du Nord ; ce qui n’a apparemment servi à rien. Sa nomination comme prochain Premier ministre, selon donc une certaine rumeur populaire, pourrait intervenir en début 2017, après le sommet Afrique-France.
Le nom de Soumeylou Boubèye Maiga est aussi sur certaines bouches. D’aucuns vont jusqu’à avancer ce mois d’octobre pour sa nomination, même si aucun bon sens n’incite à prendre au sérieux une telle éventualité. Dans tous les cas, son choix ne devrait pas déplaire à une bonne majorité de la population avertie, tant l’homme incarne une certaine autorité et de la personnalité. Mais le hic est qu’il n’aura pas les coudées franches. En effet, son expérience dernière à la tête de la Défense est là pour lui rappeler qu’il ne suffit pas d’avoir de bonnes idées et de prendre les bonnes décisions. Encore faudrait-il que, n’étant pas le décideur suprême, la volonté politique au plus haut niveau suive.
Sory Haïdara
A BÈKÈ, A TÈKÈ, A KAKÈSSA AN KAN YÈRÈSSÔ. ANTÔRÔLA
SORY, IL FAUT RELIRE TES PAPIERS AVANT PUBLICATION
Que des merdiques, ces dirigeants maliens.
Bande de voleurs.
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