La tâche ne s’annonce pas facile pour le nouveau Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga: sur le front social, le peuple malien a perdu tout espoir en l’avenir. La colère couve. La misère se lit sur tous les visages. Et la tension est, déjà dans l’air. Surtout à un moment où il y a une levée de bouclier général sur le front social par rapport à la gouvernance du régime.
Mettre fin à la tension sur le front social ; régler la question Nord et obtenir une accalmie définitive afin de réaliser la paix des braves au Mali, baisser les prix des denrées de première nécessité, juguler la crise scolaire, mettre fin aux détournements impunis du dénier public, lutter contre la corruption et la délinquance financière… Telles étaient, entre autres, les principales missions assignées au gouvernement de Modibo Keita. Mais à l’heure du compte, le bilan est maigre. Trop maigre. Pour nos populations, ce bilan est nul. Ou presque.
Au lieu de prendre le taureau par les cornes, le gouvernement de Modibo s’est lancé, à corps perdu, dans des mensonges d’État et à des dépenses sans justificatifs qui n’ont pas eu d’impact sur le quotidien des maliens.
Financées à coups de millions, ces initiatives pour le moins des kermesses se sont révélées inefficaces, face aux maux qui minent notre pays.
Chaque jour qui passe, le Mali sombre davantage dans la dépression. Et les Maliens, avec. Au même moment, les groupes syndicaux battent le pavée, avec à la clé, la multiplication de grèves illimité. Les caisses de l’État sont vides. Désespérément, vides. Les bons du Trésor, en attente de paiement, se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards de nos francs. Partout, règne la pauvreté. La misère, aussi.
Dans des milliers de foyers, rares sont ceux qui mangent trois fois par jour. Le petit-déjeuner et le déjeuner ont été rayés du menu. Et le riz est, presque, devenu un produit de luxe. Et pour disposer d’un kilo, c’est la croix et la bannière.
Les initiatives pour juguler la crise sociale, ont fini en eau de boudin, après avoir englouti des milliards de francs CFA. Pire, chaque jour qui passe, voit le prix des denrées de premières nécessités grimper sur les marchés maliens. Des coûts hors de portée des couches, défavorisées.
En dépit des belles recommandations formulées au cours du conseil des ministres, toutes les initiatives sont au bord du précipice. L’Administration est gangrenée par la corruption. Le détournement des fonds publics, lui, est devenu un sport national.
Bref, le gouvernement Modibo s’est révélé incapable de redonner espoir aux populations maliennes. Plus grave, chaque jour qui passe, le Mali avance. Mais en reculons. Et dans tous les domaines. De 6,4% en 2002, le taux de croissance est estimé, aujourd’hui, par les experts à moins de 2%.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, le nouveau PM Abdoulaye Idrissa Maïga ne devrait pas faire du neuf avec du vieux pour former son gouvernement. Du moins, si IBK voulait sauver son règne du naufrage. Ou, ce qui en reste.
Il s’agissait, dès lors, de trouver les hommes et les femmes, capables de redonner espoir à nos populations. Et c’est dans ce même gouvernement, qu’on a à faire avec des « opportunistes » des redoublants et des revenants. Ils ont encore mérité la confiance du nouveau PM. Mais à présent nommés, ces ministres seront-ils à la hauteur des souhaits ?
En tout cas, la balle est dans le camp de ces hommes comme on le dit vulgairement. À eux de montrer de quoi ils sont capables, si le PM avait de bonnes raisons de les nommer ministre d’État. Aussi pour un bon début se doivent-ils de former leur cabinet et d’insuffler une nouvelle dynamique à leur département afin de ne pas paraître comme des aventuriers aux yeux des populations.
En tout cas, déçus par tant d’espoirs avortés, les Maliens ne croient plus en l’avenir.
Réveillez-vous ! Comme diraient les Témoins de Jéhovah. Car, cette fois, c’est un sommeil de trop. Dormir, c’est mourir un peu. C’est mourir tout court.
Cyrille Coulibaly
Dans un pays où 70 % de l’ argent déppensé provient des aides, tu nous parle d’ardoise.Tout est financé à crédit au Mali, tout.Bande de V A U R I E N S.
La démocratie est un sport d’ailleurs. Nous connaissons au Mali l’autorité du chef de famille qui tranche les problèmes et gère séreinement en mettant chacun à sa place. C’est de cela qu’il faut s’inspirer pour gouverner le Pays. Nous sommes aussi des croyants, dès lors, nos valeurs réligieuses doivent aussi participer à la recherche de cet équilibre. Les français nous oblige leur laïcité qui ne veut rien dire. Comment gouverner des musulmans par d’autres règles que par leur croyance?
M. Coulibaly : continuité ! Tu sais ce que ça signifie ?
Si ton gouvernement prend un crédit de 1000 milliards de dollars, le pauvre paysan dans le village qui n’a rien demandé!
Ses impôts participéra à payer ce argent. Donc si Idrissa s’en va, Issa prendra c’est ardoise !
Comments are closed.