Le nouveau Premier ministre doit être vraiment nouveau. Ce qui élimine ceux qui ont déjà occupé le poste, même s’ils sont trop nombreux à tourner autour du pot de la primature. Cependant, pour son deuxième mandat, ATT a besoin d’un homme de terminaison, pour parler comme le poète. C”est-à-dire d’un homme qui ferme le chapitre long et glorieux d’ATT, fondateur de la Troisième république. Or le seul ministre qui était là depuis le début, quoique dans la plus totale discrétion, c’est Modibo Sidibé.
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EFFICACITE
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La seule explication pour ce record de longévité au gouvernement, c’est l’efficacité, affirmée dans dix gouvernements et attestée par deux présidents. Si Modibo Sidibé est resté si longtemps, c’est parce qu’on le lui a demandé. En 2012, il sera l’incarnation de la continuité de la Troisième république, son symbole vivant autant qu’ATT et Alpha eux-mêmes. Seulement, il aura été, lui, le soutien discret, celui dont on dit qu’il est brillant, à qui on dit merci. On oubliera alors qu’il n’a même pas été Premier ministre !
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Le Premier ministre, c’est tout simplement le capitaine de l’équipe, pas l’entraîneur, rôle qui pourrait être celui du chef de l’Etat dans un régime présidentiel
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UN HOMME OUVERT
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Voilà un homme desservi par sa discrétion : on le croit renfermé, voire insociable. On peut faire remarquer au passage que ce serait là une qualité, et non un défaut, pour un Premier Ministre, qui sert souvent de fusible pour un président en difficulté. Qu’on se souvienne des deux Premiers ministres démissionnaires d’Alpha et du troisième, IBK, qui n’a pas voulu démissionner ! Modibo Sidibé n’est pas le technocrate insensible à la misère du peuple après avoir passé sa vie dans les allées fleuries du pouvoir. On sait qu’il est l’un des principaux rédacteurs du PDES, le programme d’ATT pour un engagement total en faveur des pauvres.
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Si on veut encore retenir Modibo Sidibé, ce ne peut être, raisonnablement, que pour la Primature. Et là, il semble, heureusement, qu’on s’avance vers ce choix judicieux.
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Ibrahima KOÏTA
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