Près de deux semaines après la formation du nouveau gouvernement, les débats restent totalement focalisés sur ce changement. Par ci on dit que tel ministre sortant a piqué une crise et A fini par être hospitalisé. Par là, on évoque que d’autres ministres partants seraient désormais prêts à en découdre avec le président de la République coupable de les avoir remplacés.
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Ce serait hypocrite de dire qu’être ministre n’est pas important, mais aller jusqu’à en faire la raison de l’existence résulte bien sûr d’un comportement irresponsable et désespérant de la part de ces cadres dont la seule ambition est devenue désormais d’être ministre ou rien. C’est pourquoi, ils sont désormais capables de toutes sortes de bassesses pour être parmi les heureux nommés. Que dire ainsi de cet ancien ministre qui serait allé jusqu’à envoyer sa marâtre pour qui il n’a jamais eu de considération, pour prier, disons supplier le président de la République afin d’être reconduit ?
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Il faut bien comprendre l’attitude totalement indigne de leur statut. La plupart d’entre eux sont incapables d’exister par eux-mêmes. Qui étaient-ils avant d’être ministres ? D’illustres inconnus qui pouvaient difficilement joindre les deux bouts et qui pour disposer d’une courte échelle, ont crée ou adhéré à des partis politiques ou à des associations et clubs de soutien au président de la République. Parmi ceux qui viennent de quitter le gouvernement, on ne connaît d’eux aucun fait d’armes. Jusqu’à 2002, qui connaissait Djibril Tangara en dehors des usagers des services des impôts et des supporters du Djoliba AC ?
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Qui avait entendu parler de Seydou Traoré s’il n’avait fréquenté la salle d’attente de Soumeylou Boubèye Maïga ou le siège de l’Adéma PASJ à Bamako Coura ? Que représentait Oumar Hammadoun Dicko en dehors du fait qu’il était l’héritier de son père et président d’un PSP qui subsiste encore par son passé glorieux ? Que valait déjà Choguel Kokala Maïga sans le soutien de la presse privée qui en a fait une icône et sans celui des dignitaires de la Deuxième République qu’il avait fini par décevoir tant il avait agi pour lui seul et ses intérêts personnels?
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C’est d’ailleurs pour ne pas continuer à utiliser les affaires publiques au profit de leur propre épanouissement (un Choguel a construit des villas à 3 niveaux pendant les 5 dernières années alors qu’il avait eu tout le mal du mal pour les badigeonner) que lui et tous ceux qui son de son rang s’agitent et prennent leur nouvelle situation comme la fin du monde. En fait, ils ont raison d’avoir peur car ils savent qu’ils ne peuvent plus avoir le même train de vie. Ils sont sûrs qu’ils ne peuvent plus user de leur statut pour faire plier à leur désir les sociétés maliennes et étrangères, qui prétendent aux marchés publics. Ils sont aussi certains qu’ils ne pourront plus régler leurs comptes avec ceux qui ont le malheur d’avoir eu affaire avec eux quand ils ne représentaient rien ou qui ont eu à souffrir de leur despotisme.
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Ils ont finalement peur de ne plus faire le poids dans les rapports de force politiques au sein de leurs partis et sur l’échiquier politique national. Ils sont anxieux que leurs prédécesseurs découvrent des traces d’une gestion douteuse et déclenchent la machine implacable de la Justice. Certains de ceux qui s’agitent ont eu des choses à se reprocher pour avoir géré les fonds alloués pour les besoins de la lutte contre la crise acridienne, les fonds détournés des Maliens rapatriés, les fonds japonais pour ne citer que ceux-ci. Ainsi, pour eux, dans le meilleur des cas, ils replongeront dans l’abîme de l’oubli, sinon ils pourront se retrouver derrière les barreaux. Ce qui est sûr, le Mali continuera avec d’autres fils.
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