La parenthèse Cheick Modibo Diarra est fermée pour de bon avec la formation du dernier gouvernement, le premier de Diango Cissoko. La page de l’ex-Premier ministre ne sera restée ouverte que 8 mois. Sommé par le capitaine Amadou Sanogo, patron de l’ex-junte malienne, le “savant de Ségou“ qui était en conflit presque ouvert avec le sommet de l’Etat, en l’occurrence Dioncounda Traoré le chef de l’Etat par intérim, a déposé sa démission le mardi 11 décembre dernier.
Aussitôt après avoir récupéré les clés de la Primature, Diango Cissoko dont la nomination semble faire l’unanimité, en tout cas pour l’instant, au sein de la classe politique malienne, a procédé à la formation de son équipe. Un gouvernement de mission, qui a pour piliers “l’efficacité et l’équilibre” et pour priorités, la reconquête du nord aux mains de groupes islamistes et l’organisation de l’élection présidentielle.
Si le cahier des charges semble être bien tracé dans la forme, les réalités du terrain pourraient bien retarder les ambitions de ce gouvernement qui, logiquement a mis sur la touche les pro-Diarra. Certes les Maliens ont accueilli presque dans l’indifférence, le départ “facilité” de Cheick Modibo Diarra. Certes encore, ils ont apprécié la nomination d’un homme de consensus comme l’ex-médiateur de la République, Diango Cissoko. Mais, ils sont loin de s’accorder, à l’instar de la communauté internationale sur l’immixtion régulière des militaires de Kati sur la scène politique.
Pis, les voix sont toujours discordantes sur l’intervention militaire pour libérer le septentrion malien de ses nouveaux maîtres qui ont pour noms, Mujao, Ançar Eddine, et désormais dans une moindre proportion le MNLA, le mouvement par qui la ligne de partition de fait du Mali a été tracée.
Toutefois, en présence de ces mille et une divergences des politiciens maliens aux desseins égoïstes et très personnels, force est de constater que le capitaine Sanogo et ses hommes sont devenus un mal nécessaire, pour ne pas dire indispensable au dénouement de la crise malienne. Ne faut-il pas se résoudre à laisser les coudées franches à l’ex-junte, en cadrant ses actions, pour restaurer l’unicité du Mali et conduire l’organisation d’un retour à un pouvoir définitivement civil sort des urnes ?
De toute façon, c’est un secret de polichinelle, de dire aujourd’hui que le véritable centre de décision se trouve à Kati et point à Bamako. Ce serait s’enfoncer dans les illusions, et donc dans la crise, que de vouloir dénier au tombeur de Amadou Toumani Touré, ses atouts.
La preuve, il a annoncé, dès la démission de l’ancien Premier ministre, que le nouveau serait nommé incessamment et que son équipe serait composée en majorité des anciens ministres. Comme des prophéties, les volontés de Amadou Haya Sanogo ont été faites presqu’à la lettre. L’armature du gouvernement Cissoko est d’ailleurs faite des hommes de Kati.
L’heure n’étant plus à la tergiversation, mais plutôt à l’action, comme en sont conscients Diango et ses hommes, il urge de mettre en place les mécanismes adéquats pour la reconquête du Nord et la remise à flots du processus démocratique, tombé en panne un certain 22 mars 2012, lorsque le capitaine Sanogo balaya le général ATT.
F. S.
L’ONU est vivante et voila la résolution 2085!
L’attente a été longue et beaucoup d’eau ont coulé sous le pont, les discussions paraissaient interminables et le doute commençait à s’installer mais l’ONU est là avec sa résolution 2085, elle prouve une fois de plus qu’elle est au côté du Mali grâce aux efforts de la France, des États-Unis, de la Grande Bretagne, du Maroc et du Togo.
Elle autorise, à l’unanimité des membres de son conseil de sécurité, une intervention militaire contre les groupes terroristes du nord de pays pour une période initiale d’un an mais ne précise pas de calendrier pour le début des hostilités.
La guerre aura donc bel et bien lieu, au grand dam de l’Algérie et du Burkina sauf si les islamistes capitulent et abandonnent leur position avant le débarquement des troupes étrangères.
Les élections seront organisées avant avril 2013, donc la transition ne sera plus interminable ou à durée indéterminée.
Diango Cissoko et toute son équipe ont donc un CDD de moins de 6 mois à la tête de l’état malien à eux de s’atteler à parfaire le fichier électoral et à convoquer le collège électoral.
Un seul conseil à la soldatesque de Kati qui s’agite pour le pouvoir comme un toxico à Amsterdam devant un Coffee Shop, si vous voulez faire de la politique, et que vous vous estimez populaires pour réunir un suffrage suffisant des maliens pour être élus à une élection, alors démissionnez de l’armée et laissez les armes du pays défendre le pays au lieu de les stocker à Kati pour espérer influence le pouvoir en place.
La 2085, invite aussi aux “négociations crédibles” avec les groupes armés du nord qui ne seraient pas “terroristes” selon l’Onu (Mnla et Ansardine).
Mais après tant de crimes commis par ces deux groupes sur les populations du nord, ils n’ont aucune légitimité pour parler et discuter au nom de nos populations du nord toute ethnie confondue.
Au contraire tous leurs dirigeants coupables de crimes sur les citoyens maliens doivent répondre de leurs forfaits devant la justice malienne.
Mais le Mali doit respecter les termes de la résolution 2085 de l’Onu en élargissant les ” négociations” réclamées à toutes les populations du nord par un référendum qui tranchera les questions sur les destinée des régions du nord par les urnes.
Indépendance, autonomie, autodétermination, ou appartenance totale et sans condition au Mali, c’est aux populations de décider par les urnes et non un faux dialogue avec des criminels du Mnla crimes et d’Ansardine crimes.
Le Mali doit rester ferme sur le sort à réserver à tous les déserteurs de l’armée malienne, des administrations maliennes, des institutions maliennes, des projets de développement maliens, pour une aventure personnelle ou collective quelle qu’elle soit.
Après les erreurs d’ATT du grand laxisme et de la naïveté on ne peut plus tolérer la légèreté avec laquelle des individus qui ont tout reçu de l’état poignardent à chaque occasion cet même état et sa nation pour espérer avoir plus à la prochaine campagne de distribution gratuite et naïve d’avantages inconsidérés.
Donc résolution 2085, oui!
Dialogue pour le nord du pays, oui!
Mais dialogue avec tous les fils du nord du pays (touareg, arabes, sonraï, peuls, bellah, bambara, malinké…) qui peuplent Kidal, Tombouctou et Gao et par voie de référendum.
Ce sont ces populations qui trancheront définitivement la question du nord de notre pays et de son appartenance ou pas au Mali et non les acteurs de théâtre des Palaces Burkinabé de Ouaga 2000.
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