Nouveau Gouvernement du Mali : L’accord-cadre viole, les acteurs politiques murmurent

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Premier ministre de la transition à la suite de l’accord-cadre, ce président d’un parti politique et candidat à l’élection présidentielle avortée du 29 avril 2012, Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA a mis en place son gouvernement. C’était ce 24 avril. Depuis, tous les acteurs de la vie nationale sont embarrassés. Qu’adviendra-t-il ? Pourquoi l’homme de la Nasa a-t-il violé l’accord-cadre ?

La nomination de ce gouvernement qualifié de celui de mission est véritable désaveu pour toute la classe politique malienne mais également pour toutes les forces vives de la Nation. D’autant plus qu’il avait été clairement édicté que le gouvernement soit un gouvernement d’union nationale et de large ouverture. Contre toute attente, Cheick Mohamed Abdoulaye Souad dit Modibo DIARRA, l’homme de la Nasa a choisi des technocrates mais c’est fait la part belle. Il a choisi ses amis d’enfance, des proches de sa belle famille entre autres.

Les Maliens longtemps en attente du nouveau gouvernement en ont finalement été servis par un de 24 membres dont trois femmes et trois ministères délégués. C’était ce mardi 24 avril 2012 mais dont la diffusion officielle a eu lieu le mercredi dans la matinée. Avant sa proclamation, certains bords politiques issus des événements du 22 mars s’inquiétaient car ils laissaient entendre de ne pas être consultés. Il s’agit notamment de la majorité politique comprenant l’Adéma Pasj, l’Urd, le Pdes, le Parena et plusieurs organisations et associations politiques ainsi que des syndicats.

Finalement, ayant accouché, le gouvernement semble orphelin. Car même le front favorable au coup d’Etat militaire, le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), a estimé que « ce n’est aucunement le gouvernement d’union nationale tel qu’appelé » par l’accord-cadre du 6 avril. Le MP22 va plus loin et constate que : «ce gouvernement fait de larges places à des Maliens, certes, mais des hommes plus engagés auprès de chefs d’Etat étrangers et des institutions régionales et internationales que dans la vie politique malienne ». Pire, le MP22 martèle que «ce gouvernement ne peut nullement incarner le changement auquel aspirent fondamentalement les populations maliennes » et n’est pas en mesure de faire face « à l’occupation d’une partie » du territoire. Tandis que le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR) soutient que «Ce gouvernement a été formé en violation flagrante de l’accord-cadre» signé par les putschistes et la médiation des pays d’Afrique de l’Ouest, qui prévoit la mise en place d’un «gouvernement d’union nationale composé de personnalités consensuelles». La majorité nationale souligne : «Le FDR n’entravera pas l’action du gouvernement, mais il sera particulièrement vigilant », sur « la défense de la Constitution » et des libertés et « l’organisation d’élections régulières et transparentes dans des délais raisonnables ». Plus modéré, le FDR estime que les nouveaux ministres seront jugés sur pièces « notamment au regard des missions fondamentales et brûlantes de l’heure » dont « la défense de l’intégrité du territoire national », « l’assistance aux populations des régions nord du Mali », sous contrôle depuis fin mars-début avril de divers groupes armés, dont des rebelles touareg, des islamistes et bandes criminelles.

Finalement, opposants et partisans du coup d’Etat militaire du 22 mars qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré (ATT) au Mali semblent désapprouver le gouvernement du Premier ministre malien de transition avec plein pouvoir Cheick Modibo Diarra.

Dans tous les cas, le MP22 semble le plus grand perdant de cet événement. Car comme le dit un adage de chez nous, «Ni bé djanfa dinguè sén i bè a fèrè », c’est-à-dire «Pour creuser un trou de chat, il faut l’élargir». Dr Oumar Mariko, l’éternel insatisfait l’avait oublié et aujourd’hui c’est une descente aux enfers. Car, un de ses lieutenants seraient sous les verrous pour tentative d’assassinat du SG de l’AEEM.

Quoi qu’il en soit, l’homme de la Nasa semble opter à réhabiliter son beau père et puis renforcer le futur parti qui le soutiendra pour le reste des joutes électorales. Au vu et au su des acteurs du 26 mars 1991, la démocratie chèrement acquise. Le ridicule ne tuant plus au Mali, tout est permis et tout est accepté. Malgré les violations flagrantes des textes régissant l’avenir de notre pays.

Boubacar DABO  

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1 commentaire

  1. Messieurs les politiciens,foutez-nous la paix.Pendant vingt qu’est ce que vous avez pu faire? ne serait que voler le peuple souverain du Mali.Arrêtez de piller ce pays etlaissez les nouveaux hommes et femmes faire en toute quiétude leur travail.Merci.

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