La composition du nouveau Gouvernement du second quinquennat d’ATT se fera probablement au mois de septembre prochain. Plus qu’une nécessité, elle est aujourd’hui une urgence. Car elle doit enfin permettre au Président de la République de traduire en actes son Programme de Développement Economique et Social (PDES). Ainsi, depuis la convocation de la nouvelle Assemblée nationale en session extraordinaire, dès le 3 septembre prochain, les tractations vont bon train dans les états-majors politiques.
Ainsi, les appétits se sont davantage aiguisés au sein des formations politiques du regroupement ADP. L’une des ambitions de cette alliance, c’est aussi l’espoir de bénéficier de postes au sein du futur Gouvernement, en dépit des contingences politiques
On se souvient, en effet, de la forte pression exercée, par “des progressistes”, au lendemain même de la formation de l’ADP, sur l’homme fort de Koulouba, en vue d’un remaniement ministériel. Et certains responsables, pressés, étaient vite allés en besogne en annonçant l’imminence d’un réaménagement gouvernemental.
Mais il n’en était rien, et ils devaient encore prendre leur mal en patience, jusqu’à la fin des élections générales de 2007.Et parlant d’élection, la moisson fut vraiment fructueuse pour les partis membres de l’ADP. En effet, leur candidat à la présidentielle est passé haut la main et dès le 1er tour, avec un score honorable de plus de 71% des suffrages exprimés.
Et aux législatives, les alliés de l’ADP engrangent, à eux seuls, la quasi totalité des sièges de l’Assemblée nationale. Toutes choses qui, aujourd’hui, semblent leur donner droit à des récompenses. Les opérations de charme auraient déjà commencé, et les prétendants aux postes se bousculeraient aux portillons. Reste à savoir comment s’y prendra ATT pour “distribuer les cartes”.
Or, tout indique qu’il demandera probablement à l’alliance de lui faire parvenir sa liste de ministrables. D’où la crainte de certains observateurs à propos d’une future tension au sein de l’ADP. Les partis membres parviendront-ils à s’entendre sur les choix de la direction de l’Alliance ?…
En attendant, ceux parmi eux qui aspirent vraiment à des postes ministériels seraient déjà connus, dont Maître Hassane Barry de l’UDD, les Professeurs Tiémoko Sangaré et Mohamadoun Dicko de l’ADEMA… Quelles sont les chances de ces prétendants ?
En ce qui concerne Me Hassane Barry, ses actions en faveur du Président de la République , tout comme au sein de l’ADP, militent certes en sa faveur. Mais son passage marqué par la crise au sein du département chargé des partis politiques et des relations avec les Institutions, sous Alpha, pourrait lui créer un obstacle.
En effet, à l’époque Hassane Barry fut accusé de vouloir “torpiller” les partis politiques qui n’étaient pas d’accord avec le régime Alpha. N’empêche que l’homme a évolué depuis, et que le régime ATT n’est pas celui d’Alpha.
Ces deux régimes sont différents, tant dans la gestion que dans le style. Si Alpha ne voulait pas d’opposants, il n’en est pas de même pour ATT, dont la vision a été acceptée par la majorité de la classe politique.
Aussi, ce couac de Me Barry, sous le régime Alpha, ne devrait pas le disqualifier pour un poste ministériel.
Quant à Me Abdoulaye Garba Tapo, il s’était éloquemment illustré à la tête du département de la justice. Mais, Me Fanta Sylla qui l’a remplacé, n’a pas donné satisfaction autant que lui. Contrairement à ce que d’aucuns ont pensé, ses relations avec ATT sont au beau fixe. Le RND est un de ces partis qui ont contribué à la victoire d’ATT , lors de la présidentielle dernière.
Quant aux professeurs Tiémoko Sangaré et Mahamadoun Dicko, bien qu’ils ne déméritent pas, ils devront d’abord se faire valoir au sein de la ruche. Mais nul ne saurait pronostiquer sur leur chance, l’ADEMA étant un parti à multiples facettes. Surtout que les deux ministres ruchers, Seydou Traoré de l’Agriculture, et Marimantia Diarra du Plan et de l’Aménagement du Territoire, pourraient aussi se maintenir.
Adama S DIALLO
(17-08-07)
“
