Des hommes et femmes formant l’équipe du Premier ministre, trois ministres ont déjà du pain sur la planche, de part le contexte actuel difficile de leurs ministères. Il s’agit de Mme Sidibé Aminata Diallo, du Pr. Amadou Touré, et de Mme Maïga Sina Damba, respectivement des départements de l’Education de base, des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche Scientifique , et de la Promotion de la Femme , de l’Enfant et de la Famille.
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Ces trois nouveaux locataires de département doivent rapidement trouver une solution à la grande plaie qui compromet dangereusement le système éducatif et l’avenir des enfants, donc l’avenir du pays.
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Rappelons que l’Arrêté du défunt ministre de l’Education nationale fixant les règles et modalités d’orientation des admis au Diplôme d’Etude Fondamentale (DEF) avait été très mal accueillie dans le milieu scolaire.
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L’application de cet arrêté avait provoqué l’exclusion de milliers d’élèves détenteurs du DEF depuis quatre ans. Cette année, ils sont plus de 20 000 élèves -filles et garçons confondus-, à ne pas être orientés.
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Aussi, les parents d’élèves ne savent plus à quel saint se vouer, manquant de moyens financiers pour faire face aux frais de scolarité de leurs progénitures. Ces élèves, après neuf, dix, voire onze ans passés sur les bancs, se trouvent brusquement… désorientés et risquent un jour d’aller grossir le lot des jeunes délinquants.
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Face à cette situation chaotique, qu’elle mesure alternative ces trois ministres cités vont-ils proposer aux Maliens? D’autant plus que la question constitue une véritable entrave aux droits de l’enfant et à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
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Il n’est pas forcément demandé aux autorités compétentes de mettre le fameux Arrêté du défunt ministre de l’Education nationale en cause, mais de trouver un point de chute pour ces milliers d’enfants qui sont rarement orientés après le DEF. C’est en cela qu’une fuite de responsabilité de l’Etat serait réparée.
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Cela est tellement crai qu’on ne saurait vouloir une chose et son contraire : d’une part, prôner l’éducation pour tous, et d’autre part, pousser des milliers d’enfants à la déperdition scolaire.
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Le renouveau de l’action gouvernementale souhaité par le Président de la République n’aura de sens que s’il pallie au plus tôt ces tares aussi dangereuses que compromettantes pour l’avenir du pays .Aussi, le Chef de l’Etat est personnellement interpellé pour la recherche d’une solution à ce problème.
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Il ne saurait en être autrement, lorsque ceux qui sont les mieux indiqués pour dénoncer de telles dérives -en l’occurrence, les acteurs de la société civile- n’en parlent pas du tout. Or, il s’agit d’une question engageant la vie de la nation.
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Dans ce domaine spécifique, les ministres concernés ont une obligation de résultat . A défaut de quoi, le gouvernement devra s’attendre, tôt ou tard, à une ébilition du front social autour de la question.
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19 octobre 2007
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