Nouveau gouvernement : Des citoyens se prononcent

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           C’est effectif depuis le mercredi dans l’après midi, le nouveau gouvernement dirigé par M. Modibo Sidibé. Un gouvernement dont la composition avait longtemps entretenu moult commentaires. Trop d’abonnés aux postes et ce sont au total 26 ministres dont 7 femmes qui sont appelés à servir la nation. A ce sujet, les maliens ne manquent pas de commentaires et expriment ce qu’ils attendent de la nouvelle équipe gouvernementale. Suivez !

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Sauver l’école malienne !

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Aminata Traoré (étudiante, FLASH) :  Je ne me dirais pas satisfaite de cette nouvelle constitution. Mais nous comptons sur eux car les Maliens souffrent, en particulier les étudiants. Il faut que les deux ministres de l’éducation (enseignement supérieur et éducation de base) s’y mettent fort car l’école malienne est en branle et cela nous préoccupe énormément.

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Nous voulons la paix !

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Seydou Koné (soudeur) : Moi, je ne sais pas grand-chose mais on m’a dit que le nouveau gouvernement est bien et je leur souhaite bonne chance. Nous espérons qu’ils assumeront leur tâche. Le plus important pour moi, c’est qu’ils veillent à la sécurité de tous les maliens et remédient une bonne fois pour toute au problème du nord. On est fatigué de ces gens-là.

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ATT m’a déçu Abdoulaye (enseignant) : Pour le moment on ne peut rien dire. Pour moi, c’est un cercle d’amis  aucun des gens sur lesquels je comptais ne figure dans ce nouveau gouvernement. Les gens comme Kafougouna sont bien mais on attend la suite et je leur souhaite bonne chance.

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Il y a beaucoup à faire

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Oumou Diallo (secrétaire de direction) : Les maliens sont très satisfaits de ce nouveau gouvernement. Il est à plus d’un titre représentatif. Toutes les couches  de la vie active de notre pays y sont représentées. C’est exactement ce que les maliens attendaient. Mon souhait le plus ardent est que ces hommes et ces femmes qui ont désormais la direction des opérations fassent le nécessaire pour remettre le pays en marche. Sinon depuis un certains temps, comme le dirait l’autre, le pays est sur répondeur : tout est cher, l’administration est trop lente. Je crois qu’avec les efforts conjugués de ces hommes politiques, ces technocrates et animateurs de la société civile, les choses iront bien dans ce pays. C’est vrai que les maliens attendent beaucoup d’eux. Mais avec un peu d’efforts, ils réussiront leur mission.

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Clin d’œil à la diaspora

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Alassane Maïga (juriste) : Ce qui saute aux yeux dans la configuration de la nouvelle équipe, est la trop forte présence de la gente féminine jusque là parent pauvre de gouvernement respectif. Elles sont 7 contre 6 lors du précédent gouvernement. On comprend d’ores et déjà, qu’ATT a simplement et de façon nette fait un clin d’œil à son électorat, composé en majorité de femmes.

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            Ces femmes ministres font leur entrée pour la première fois dans un gouvernement. Mis à part les départements de l’économie, de l’industrie et du commerce de Fatoumata Nènè Sy et celui de l’éducation de base, de l’alphabétisation, des langues nationales (Mme Sidibé Aminata Diallo), moins stratégiques que les autres départements représentent moins de problème pour les femmes. Mais, faudrait-il qu’elles mettent assez de dynamisme de leur côté. Elles doivent suffisamment avoir la tête sur les épaules pour driver. Sinon clash !

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            L’autre changement intervenu est la réduction du nombre de portefeuille. De 28 postes dans l’équipe Pinochet, ce sont 26 que Modibo aura à sa charge. Aussi parmi les changements intervenus, nous avons l’éclatement du département de l’éducation entre l’éducation de base et l’enseignement supérieur. Est-ce largement suffisant pour se congestionner sur un département aussi important et sensible que l’éducation. Est-il nécessaire de rappeler qu’on a vécu l’expérience sous Alpha ? Et le tableau est loin d’être reluisant. N’aurait-il pas fallu scinder l’éducation en trois départements ? Cependant, la reconduction de certains ministres nous a laissés sur notre faim. La configuration aurait-elle été alléchante si Modibo Sidibé n’avait disposé que d’une fraîche et nouvelle équipe ? A ce rythme, quel quotient donner au changement tant prôné ? Sinon une continuité à la Pinochet, avec l’éternel recommencement.

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            L’autre constat et pas le moindre est l’absence frusque des jeunes dans le gouvernement. Comparé aux 7 femmes qui font leur entrée, on s’étonne de constater que mis à part Sékou Diakité de la culture et Mme Fatoumata Guindo, la jeunesse a été lésée. Modibo aurait dû compter avec l’audace et la qualité de quelques jeunes qui ont pignon sur rue dans l’échiquier politique et dans les affaires.

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            Par ailleurs, on se réjouit de la venue des cadres d’une centaine classe, de véritables idéologues de leur parti. Cette qualité alliée au pragmatisme dont ils ne manquent pas de donner du répondant. Il s’agit de Iba N’Diaye, Tiémoko Sangaré, Abdoul Wahab Berthé, Amadou Touré.

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            On aura également compris qu’ATT a dû faire recours à  l’extérieur pour intégrer dans ce gouvernement des maliens en service à l’extérieur en l’occurrence Ahmed Sow, Mme Diarra Mariam Flantiè Diarra.        

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Propos recueillis par  Salimata Coulibaly,

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Stagiaire

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