Le nouveau gouvernement tant attendu depuis la nomination du Premier ministre Modibo Sidibé vendredi dernier, a été enfin rendu public hier après-midi au Palais de Koulouba par le secrétaire général du gouvernement, Fousseyni Samaké. Le suspens, qui a tenu les Maliens en haleine pendant cinq jours, n’a eu d’égale que la surprise qui les attendait à la proclamation des noms des nouveaux ministres. La rupture est lisible et perceptible à tous les niveaux.rn
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Le plus grand clash est celui d’avec l’ancienne équipe gouvernementale. Sur les vingt et huit (28) ministres sortants, seuls huit (8) ont été reconduits. Trois (3) d’entre eux changent de département. Il s’agit de Oumar Ibrahim Touré qui quitte l’Elevage et la Pêche pour la Santé, Ahmed Diane Séméga transporté des Mines, de l’Energie et de l’Eau à l’Equipement et aux Transports ; et Natié Pléah qui parcourt les 200 m séparant le ministère de la jeunesse et des Sports de celui de la Défense et des anciens Combattants. Par contre, N’Diaye Bah, Kafougouna Koné, Moctar Ouane, Abou-Bakar Traoré et Sadio Gassama restent à leurs anciens postes.
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Ensuite, le nombre de ministres, chefs de partis, a diminué de moitié passant de quatre (Choguel Kokalla Maïga du MPR, Oumar Hamadoun Dicko du PSP, Cheick Oumar Sissoko de Sadi et feu Mamadou Lamine Traoré du Miria) à deux (Badra Alou Macalou de l’Us-Rda et Amadou Touré de l’UMP).
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L’autre rupture, c’est la place accordée aux femmes dans le nouveau gouvernement. Le nombre de celles-ci passe de cinq (aucune ancienne ministre n’a été reconduite) à sept. C’est là une promesse tenue par le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, dont le projet de société accorde une large part à la promotion des femmes, notamment leur accès aux plus hautes fonctions de l’Etat. Et, cerise sur le gâteau, ATT les a placées à des postes aussi stratégiques que l’Economie, l’industrie et le commerce ; l’Elevage et la pêche ; l’Education de base ; la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ; la Communication et les nouvelles technologies ; le logement, les affaires foncières et l’urbanisme ; et les relations avec les institutions. C’est même une femme qui est désormais porte-parole du gouvernement, en l’occurrence Mme Diabaté Fatoumata Guindo. Une première dans l’histoire du Mali !
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Dans le nouveau gouvernement, raccourci de deux membres (28 contre 26), l’Adéma se taille la part du lion avec trois ministres (contre deux dans l’ancienne équipe).
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Autres constats : le ministère du Plan et de l’aménagement du territoire a complètement disparu ; le ministère de l’Economie s’est séparé des finances pour tracter l’industrie et le commerce ; le département de l’éducation nationale a éclaté en deux, donnant le ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique et celui de l’éducation de base, de l’alphabétisation et des langues nationales.
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Sékou Tamboura
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