Bien que laminé lors des élections présidentielle et législatives, le RPM tente par tous les moyens de recoller les morceaux en vue de sauver les meubles, selon des sources concordantes.
Le RPM, qui n’a obtenu que 11 députés, loin des partis ADEMA (51) et l’URD (34), croit la bataille perdue d’avance pour son président IBK, quant à sa propre succession au perchoir, le 3 septembre prochain.
Aussi, l’ancien président de l’Assemblée s’évertuerait-il à remobiliser les militants et sympathisants du RPM. Suite à une rencontre secrète entre des responsables du parti du Tisserand, des négociations seraient en train d’être menées entre IBK et la présidence. Il s’agirait de déterminer le nombre de ministres RPM devant figurer dans le futur Gouvernement.
Force est de reconnaître que l’obtention d’un tel nombre de ministres permettrait au parti du Tisserand de ne pas être oublié de la scène politique. Est-ce à dire que si l’information s’avère fondée, IBK ne serait pas prêt à porter “la camisole” de l’opposition ?
Tout le monde se rappelle que de 2002 à 2007, le RPM avait participé au Gouvernement pour finalement se retirer, à la veille du scrutin présidentiel du 29 avril, après certaines diatribes lancées à l’encontre du régime. Selon nos sources, les deux parties sont tombées d’accord sur le nombre de quatre ministres RPM à choisir.
D’autres rumeurs font état du fait que IBK risque d’être le “troisième larron”, au cas où l’ADEMA et l’URD n’arrivaient pas à accorder leurs violons. Aussi, la question se pose : pourquoi le RPM veut-il revenir au Gouvernement, après avoir un moment dénigré les actions d’ATT ?
Les maliens se souviennent pourtant que beaucoup de responsables RPM avaient accompagné la gestion d’ATT au sein des instances administrative et ministérielle, jusqu’à l’annonce de l’ouverture officielle des campagnes électorales présidentielle et législatives de 2007. Est-ce à dire qu’aujourd’hui, le RPM est revenu à de meilleurs sentiments ? Ou ce revirement dénote-t-il simplement un instinct de convervation ?
Si oui, le RPM est donc contraint de pactiser ne serait-ce que pour préparer les futures échéances de 2012. On sait que conformément à la Constitution, ATT ne se représentera plus à cette date. La bataille pour sa succession risque donc de faire rage, l’ADEMA et l’URD restant toujours des prétendants sérieux. La menace est donc réelle pour le RPM.
Voilà peut-être pourquoi le président du RPM a déclaré qu’il ne sera pas candidat à la présidence de l’Assemblée Nationale. Et tout naturellement, il a décidé de mettre toutes ses forces dans la bataille pour obtenir les 4 postes ministériels. Une autre façon de pouvoir redorer son blason vis- à -vis de ses militants.
Sadou BOCOUM
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