N'Diaye Ba : Un ministre cocorico ?

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Des scènes orgiaques à répétition et des partouzes souvent payées au prix fort. Voilà le décor quelque peu cauchemardesque de nombreux complexes hôteliers peuplant aujourd’hui notre capitale. Le drame selon des critiques:  le truculent ministre du tourisme  sait tout cela, mais il fait comme si……

Du nom d’un célèbre quartier parisien en passant par celui d’un  dieu grec, tout y passe ! Toutes les audaces sont ainsi  permises et tolérées. Mais, voyons où est le scandale ! Nous sommes en démocratie, chaque promoteur n’a- t-il pas  le plein  droit,  l’entière liberté de choisir le nom qu’il veut ou entend donner à son établissement hôtelier ?

C’est la raison pour laquelle de nombreux complexes portent  aujourd’hui des noms  de parents, de villages ou de régions (histoire de flatter un ego personnel et surdimensionné), par des fils en mal de reconnaissance ou de notoriété locale et qui pensent qu’en gravant ainsi ces illustres  noms dans du marbre, ils leur font signer du coup un bail avec l’immortalité.

Seul bémol, de  nombreuses personnes s’interrogent réellement sur la beauté ou la  moralité d’une telle liturgie. Quand on sait, par ailleurs, que ces hôtels sont devenus de vrais  " sanctuaires du mal " d’où coulent à flots un alcool bien souvent frelaté et des chambres  de passe qui  ne  désemplissent guère toute  la semaine ! C’est un commerce vil, malodorant, mais bien lucratif pour tout le monde. Et, comme chacun y trouve bien  son compte, alors on fait comme si …à commencer par monsieur le ministre (Cnid) du gouvernement, l’un des rares à rempiler pour une deuxième fois, à cause de sa performance exceptionnelle à la tête d’un tel département dont une des principales missions est de faire vendre l’image de notre pays à l’extérieur. Mais, a-t-on véritablement besoin de se rendre aujourd’hui au pays de N’Krumah (en touriste, s’il vous plaît ! ) pour savoir que ce pays est en train de donner – à la face du monde – une des plus belles leçons de démocratie avec bien évidemment un taux de participation record à cette fête électorale ?

Depuis la réapparition de la récurrente crise du nord, ce sont toujours les médias opportunistes et ingrats qui prophétisent des jours plus sombres et tragiques, amenant ainsi les experts du secteur à  pousser des cris d’orfraie . Tourisme, oui ! Mais sécurité d’abord ! Et, comme chacun sait, ce slogan reste d’actualité dans ce septentrion malien toujours  en butte à une rébellion récurrente et vieille de plusieurs années(elle a aussi son histoire !)

Le ministre  Diaye Ba sait-il de bonne foi que des hôtels censés vendre la fière et  belle  image de platine de notre pays à l’étranger, c’est-à-dire des hôtels qui devraient en   être la vitrine culturelle par excellence, n’ont absolument plus rien à envier à des bordels de sinistre réputation, des lupanars hideux, des maisons closes et sordides qui poussent çà et là et à l’intérieur  desquelles se pratiquent en permanence des scènes orgiaques à répétition et des partouzes souvent payés au prix fort par des aigrefins  peuplant désormais notre capitale ? Quant à l’avenir politique de N’Diaye Ba, il se décline désormais en pointillé et même s’il n’a pas encore avoué son intention de passer la main, il est davantage considéré par de nombreux militants du parti comme un " locataire en sursis "

Enterré N’Diaye Ba ? Ce serait trop simple ! disent ses proches, mais n’est -il pas cependant réduit à jouer les utilités faute d’avoir pu ou su donner à cette formation décadente, sa grandeur d’antan, à redorer son blason terni par la douloureuse parenthèse du Coppo, une formation qui,  au lieu de pousser de grandes ailes pour un nouvel envol s’engage plutôt dans une course inexorable et mortifère vers l’agonie ?

Pour mémoire, le candidat de son parti à l’élection présidentielle de 2002, Me Mountaga Tall(le contraire eut été surtout délirant) n’avait obtenu que 3,86% contre par exemple 20,65% pour IBK . Pour  éviter une inéluctable humiliation par les urnes, les stratèges de cette formation optèrent pour la solution préconisée la première fois par l’Adema, soit la mise en place d’une grande coalition politique (ADP) ayant donc pour but d’assurer un second sacre au Général.  Dans l’intervalle (ils)avaient oublié que la principale cause de la décadence cnidienne remontait à la grave et grande crise du Coppo où le parti majoritaire, l’Adema, avait (par un subterfuge des plus savamment mis au point) réussi à priver ces forces relativement puissantes, de la possibilité de participer à des élections libres, transparentes et démocratiques.

Pour les élections présidentielles de 2012, le parti du soleil levant n’aura plus d’autre choix que de soutenir le candidat présidentiel au risque de sombrer dans une totale léthargie d’où elle ne se relèvera plus jamais.

Camara

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