L’une des toutes premières victimes du grand parti présidentiel naissant sera le Premier
Ministre Modibo Sidibé.
Le Premier ministre Modibo Sidibé sera bientôt relevé de son poste – les sources parlent d’un court délai de 3 mois. Non pas que Modibo Sidibé ait démérité ou qu’il ait perdu la confiance du chef de l’Etat, mais parce qu’il ne cadre tout bonnement pas avec les objectifs du parti présidentiel en cours de formation.
En effet, les promoteurs de ce parti – à commencer par Hamé Diane Semega, ministre de l’Equipement et des conseillers de Koulouba -, envisagent la victoire lors des élections générales de 2012 et ont convaincu ATT que Modibo Sidibé n’était pas le meilleur pour devenir candidat du parti à Koulouba. Non seulement l’intéressé n’a pu se faire adouber par l’Adema comme futur candidat (ce schéma a été un instant caressé par ATT), mais en plus, il n’a pu se tailler l’étoffe d’un leader politique, d’un rassembleur d’hommes."Modibo Sidibé évoque plus un inspecteur de la Banque mondiale qu’un leader politique", explique une de nos sources qui ajoute: "Son cas se complique par son inimitié grandissante avec Django Sissoko, secrétaire général de la Présidence, et avec Ahmed Sow, ex-ministre des Mines, très impliqué dans les affaires du parti présidentiel naissant."
On rapporte aussi que Modibo Sidibé n’est pas, comme il se devait, monté au front lors des périodes les plus chaudes du mandat (dans l’affaire du code satanique, par exemple, il s’est fait presque oublier !) et qu’il ne profite d’aucune occasion pour chanter les louanges du chef de l’Etat, toutes choses peu appréciées en haut lieu.
Selon nos sources, le prochain gouvernement sera formé dès que le nouveau parti présidentiel aura pris son élan à travers l’adhésion massive de dissidents venus d’un peu parti – ceux du CNID constitueront la première vague. Ce gouvernement aura pour mission principale de tout mettre en oeuvre pour la victoire du parti en 2012 et aura, à cette fin, carte blanche du chef de l’Etat. L’équipe pourrait, en conséquence, être dirigée par Hamé Diane Semega, l’étoile montante du sérail présidentiel à qui il faut d’ailleurs reconnaître le mérite d’avoir quelque peu sorti de l’agonie le Mouvement Citoyen.
Tiékorobani