Modibo Sidibé à la Primature : Les raisons inavouées d’une cabale

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                “Le nouveau Premier ministre Modibo Sidibé est disqualifié”. Cette phrase lancée au lendemain de sa nomination par un éminent acteur politique n’est pas fortuite, elle est l’expression de l’inquiétude des uns et de la panique des autres, chacun ayant ses raisons face à la poursuite de la gestion des affaires publiques par Modibo Sidibé. En quoi va-t-il êtr différent de son prédécesseur? C’est la question que l’on se pose depuis sa nomination. Cela est compréhensible quand on sait que la préférence va en général dans le sens du choix d’un acteur politique en qui le plus grand nombre d’hommes politiques se reconnaissent. Mais, on ne peut affirmer que le nouveau Premier ministre appartient à tel ou tel aurtre parti. N’est-ce pas déjà là un motif d’inquiétude pour certains ? 

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                En effet, les uns et les autres n’ont pas les mêmes motivations, les mêmes préoccupations face à cette situation. Il reste entendu que même les raisons de la panique et de l’inquiétude diffèrent, tant il y en a qui se reprochent des choses dans le cadre de leur passage à certaines instances de décisions, pendant qu’au contraire, d’autres ont la conscience tranquille, convaincus qu’ils sont blancs comme neige, donc que l’histoire ne pourra aucunement les rattraper.

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LA COHABITATION DU MAL ET DU BIEN

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                C’est tant mieux pour ces derniers qui auront géré les affaires publiques dans la transparence et ce, dans l’intérêt exclusif de l’ensemble de la population. Ainsi, lorsqu’on parle de panique et d’inquiétude, il convient d’aborder ces concepts en tenant compte de ces deux paramètres, au risque de se tromper. Comme on le dit, dans une société, il y a toujours la cohabitation du mal et du bien.

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                Ainsi, à côté des bons gestionnaires, très consciencieux, il y en a toujours de mauvais, non pas du fait qu’ils sont professionnellement incompétents, mais parce qu’ils sont cupides et démontrent qu’ils cherchent des promotions non pas pour servir la patrie, comme ils aiment le chanter souvent, mais pour s’enrichir. Dans ces conditions, peut-on compter sur ceux-ci?

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UN SECOND MANDAT BIEN DIFFERENT

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                C’est du moins ce que pensent beaucoup d’observateurs de la scène politique nationale. Telle est aussi l’ambition du président de la République et donc du Premier ministre et des membres de son gouvernement. La question que l’on se pose ces temps-ci, c’est de savoir si l’équipe gouvernementale mise en place par le Premier ministre Modibo Sidibé, nommé par le président de la République peut efficacement traduire le PDES dans les faits de manière à obtenir les résultats escomptés par le président ATT.

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                C’est d’ailleurs cela qui amène certains à se demander si le Premier ministre Modibo Sidibé est apte à conduire le gouvernement. Mais, certains, en le disant, ne passent-ils pas à côté? En tout cas, ils ne précisent pas que Modibo Sidibé est incompétent ou qu’il est incapable intellectuellement d’accomplir cette mission, mais, ils se réfèrent surtout sur le fait que le Premier ministre est policier de son état ou qu’il n’appartient pas à un parti politique.

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                N’est-ce pas là un faux problème? En tout cas, jusqu’à la preuve du contraire, on doit avoir la sagesse , voire l’humilité de lui accorder le crédit de confiance en lui donnant le temps de mettre la main à la pâte. Ne dit-on pas qu’on reconnaît l’artisan à l’oeuvre?

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LA PANIQUE DES DELINQUANTS FINANCIERS

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                Autres raisons de l’inquiétude et de la panique face à la nomination de Modibo Sidibé , ce sont celles provenant des fossoyeurs de la démocratie malienne, se disant acquis à la cause du président de la République , des populations, mais qui ont détourné les fonds publics au détriment de l’intérêt collectif.

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                Aujourd’hui, ceux-ci sont inquiets, très inquiets face aux perspectives de la gestion des affaires publiques sous la houlette de Modibo Sidibé. Certains pensent qu’il conduira cette gestion sans état d’âme dans l’intérêt exclusif du peuple, en raison notamment du fait qu’il est policier. Ainsi, on s’attend à ce qu’il mette la machine anti-corruption en marche qui pourrait anéantir certains certaines personnes s’étant rendus coupables d’actes de corruption et de délinquance financière.            

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LE CHANGEMENT S’ANNONCE

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                 En tout cas, le second mandat du président Amadou Toumani Touré est destiné à corriger les lacunes et insuffisances du genre observées dans la gestion des affaires publiques au Mali ces dernières années. D’où l’élaboration du Projet de Développement Economique et Social (PDES) que le Premier ministre Modibo Sidibé est en charge de mettre en oeuvre avec les membres de son équipe.

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                Cependant, les uns et les autres doivent travailler au quotidien à parfaire au fur et à mesure les actes qu’ils posent. Car, c’est à cette seule condition que l’on peut apporter sa contribution à la consolidation de la démocratie, à travers les efforts d’amélioration des conditions de vie et de travail des populations, toutes sensibilités confondues.

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                Lorsqu’on jette un regard rétrospectif sur les attitudes au plan de la gestion des affaires publiques, on s’aperçoit que ce n’est pas toujours le cas. En effet, au file du processus démocratique au Mali, il nous a été donné de constater que de nombreux acteurs politiques dévient de leurs objectifs pour des intérêts personnels.

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                 C’est d’ailleurs pour cette même raison qu’un recul est constaté au sein de la classe politique, plusieurs partis étant le cadre de scissions et de contestations. En fin de compte, cela est en train de porter un coup dur à leur cohésion, leur ambition de conquérir le pouvoir.

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Moussa SOW

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19 octobre 2007

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