Modibo Sidibé à la Primature : Déjà des inquiétudes

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               La nomination de Modibo Sidibé par le président Amadou Toumani Touré comme Premier ministre a-t-elle été une bonne chose? C’est la question que beaucoup d’observateurs de la scène politique se posent depuis, en attendant la formation de l’équipe gouvernementale de Modibo Sidibé. En effet, certains nourrissent déjà des inquiétudes au sujet de la façon dont le nouveau Premier ministre va gérer les affaires publiques.

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                Cette inquiétude a tout son sens dans la mesure où le second mandat du président Amadou Toumani Touré est placé sous le signe du changement. Comment se traduira-t-il ce changement? C’est cela aussi un motif d’inquiétude pour certains.

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UN SECOND MANDAT DIFFERENT

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                D’ores et déjà, il ne faut pas se faire des illusions que le second mandat sera pareil au premier. Les raisons en sont nombreuses. En effet, les adversaires du pouvoir ATT, le long du premier mandat, n’ont cessé de l’accabler au sujet de la gestion des affaires publiques. Avaient-ils toujours raison?

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                La réponse est négative. Tout compte fait, le bilan de la gestion des affaires publiques demeure mitigeux, mais cela ne devrait servir de prétexte à des adversaires pour se montrer amers. Mais puisque la conquête du pouvoir est presque toujours jonchée de passion, la situation a pris des proportions qui frôlaient l’instabilité.

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                En fait c’était cela l’objectif majeur visé par les leaders des autres partis qui étaient en lice pour la compétition présidentielle de 2007. La suite, on la connaît, ce fut la grosse déception de ceux qui pensaient que leur heure était déjà arrivée. Cependant, au regard des informations recueillies à la veille, pendant et après les élections présidentielles, il devient une urgence pour le président de la République d’insuffler un sang nouveau à l’action gouvernementale.

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LE PDES, UN OUTIL INCONTOURNABLE

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                L’instrument dont il dispose à cet effet est le Programme de Développement Economique et Social (PDES). Il est élaboré à partir de l’Etude Nationale Prospective Mali 2025 du PRECASED relatif aux attentes et aspirations profondes du peuple malien.

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                Dans ce document qui sera mis en oeuvre par l’équipe de Modibo Sidibé, sont ainsi pris en compte l’ensemble des préoccupations des populations. Le plus important reste à présent une mise en oeuvre efficiente de ce programme. Modibo Sidibé, selon nos sources, est un cadre bien imprégné des grands dossiers de la nation. Aussi, il fait partie de l’équipe qui a élaboré le PDES, C’est sur tous ces facteurs que l’on se fonde pour affirmer qu’il est l’homme de la situation.

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POURQUOI DES INQUIETUDES?

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                Au sein de la population générale les gens sont nombreux à exprimer, au-delà de l’impatience, leurs inquiétudes face à la gestion que Modibo Sidibé fera des affaires publiques. Ces inquiétudes se fondent non pas sur le fait qu’ils doutent de ses compétences, mais parce qu’ils craignent que Modibo, en bon policier, soit enfin l’homme qui va essayer de voir clair dans la gestion des deniers publics depuis l’arrivée d’ATT au pouvoir.

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                C’est du moins cette rumeur qui circule au niveau de certains bureaux et grins à Bamako. En soi, cela est de bonne guerre; mais toute la question est de savoir si le nouveau Premier ministre se prêtera à ce jeu si utile et si délicat qui, pourtant ne ferait que conforter notre processus démocratique. N’est-ce pas cela aussi une demande sociale?

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                Selon toutes les probabilités, le nouveau Premier ministre Modibo Sidibé n’ira pas de main morte dans le cadre de la gestion des affaires publiques. Le président de la République a déjà rassuré l’opinion publique nationale qu’il laissera la justice travailler en toute indépendance face au traitement des dossiers de corruption et de délinquance financière au nombre de 138 transmis cet effet.

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                Ainsi, on peut affirmer que le Premier ministre entre en fonction à un moment décisif de l’évolution de notre processus démocratique où les populations elles mêmes ne cessent de réclamer plus de justice, de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Le moins qu’on puisse retenir, c’est que c’est le temps qui nous en dira sur la profondeur des actions diligentées par le nouveau Premier ministre.

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Moussa SOW

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