Mme Sangaré Niamoto Bâ à la CCIM:«Je veux que l’on travaille dans la légalité»

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Dans le cadre d’une prise de contact avec les opérateurs économiques de notre capitale, la ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce, Mme Sangaré Niamoto Bâ, était, le jeudi 21 avril dernier à la CCIM (Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali). Elle était entourée du Président de cette institution, Jeamille Bittar et des membres du Bureau.

C’est dans une salle de conférences de la CCIM pleine à craquer que Mme Sangaré Niamoto Bâ a pris langue, le 21 avril, avec les commerçants détaillants et autres opérateurs économiques de notre capitale. Ces derniers ont donc saisi l’occasion pour exposer au tout nouveau chef de département leurs problèmes. Des problèmes liés en grande partie au coût élevé du transport des produits importés et aux tracasseries et autres contraintes liées aux corridors. C’est ainsi que le Président du Groupement des commerçants du Mali, El Hadj Soya Golfa, a désigné trois porte-parole pour exposer leurs préoccupations à l’hôte du jour.


Ousmane Guitèye, le premier, a confié à Mme la ministre que le commerce au Mali était mort de sa belle mort. Conséquence: tous ceux qui étaient de grands commerçants ces dix dernières années se sont appauvris, au profit de gens qui n’ont rien à voir avec cette activité. Il a pointé un doigt accusateur sur de certains individus placés à la tête des organisations faîtières.

Abondant dans le même sens, Amadou Djigué a félicité Mme la ministre de l’Industrie qui, selon lui, connaît bien le secteur, pour y avoir évolué pendant deux décennies. Il a surtout déploré le fait de l’exclusion qu’ils vivent ces dernières années, avant d’affirmer qu’ils ne sont plus impliqués dans les activités commerciales du pays.
El Hadj Golfa s’est, pour sa part, offusqué du laisser aller qui s’est installé dans le monde des affaires au Mali, à cause d’une certaine exclusion qui ne dit pas son nom. Il a averti que le GCM, qui est la plus vieille organisation syndicale commerciale du pays, ne saurait faire plus longtemps montre de la grande patience qu’il a observé ces dernières années.

Mme Sangaré Niamoto Bâ a exposé la feuille de route que le Président de la République lui a confiée. Celle-ci a trait à l’atténuation des effets des crises qui frappent et menacent le secteur (crise ivoirienne et libyenne) et à la façon de juguler leurs conséquences. Elle a aussi promis d’autres rencontres avec ses interlocuteurs. «Je veux que l’on travaille dans la légalité», a-t-elle conclu.
Pierre Fo’o Medjo

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