Des travailleurs en rogne contre ses méthodes jugées cavalières, des responsables au bord de la démission… La gestion de la ministre de
«La nomination de Mme Konaré Mariam Kalapo à la tête du ministère de
Son collègue assis à ses côtés renchérit : « Aujourd’hui, le personnel n’a plus le cœur à la tâche. Nous avons même honte de dire que nous sommes des travailleurs du ministère de la promotion de la femme. Tellement que notre ministre est faux ». Et de conclure d’un air dégoûté : « Tout ce que nous demandons au gouvernement, c’est de nous débarrasser de notre ministre devenu subitement encombrant ».
Témoignages bouleversants
A en croire nos sources, chaque jour apporte dans ce département son lot d’actes spectaculaires, de méthodes jusque-là inconnues. D’où la grogne des uns et la décision des autres, pour la plupart des responsables, de démissionner. En bloc !
Nos sources précisent qu’une fois Mme le ministre installée, le personnel du département a vite déchanté : « Pourtant, quand elle a été nommée, on était fiers, car on pensait qu’elle était la dame de la situation, compte tenu de sa rigueur au travail. Mais c’est le contraire qu’il nous a montré. Résultat : le désordre s’installe ».
Aujourd’hui, tout n’est pas rose au Ministère de
A en croire nos sources, c’est aujourd’hui de la fantaisie au sein du cabinet de ce département. Même par rapport aux appels d’offres, Mme Kalapo exerce un trafic d’influence. C’est d’ailleurs pourquoi elle a relevé l’Assistant de
Comme si cela ne suffisait pas, indiquent nos sources, elle déloge 6 agents de leur bureau pour abriter sa nouvelle « princesse ». Et comble du népotisme, au département de la promotion de la femme, assurent nos interlocuteurs, Mme le ministre a nommé sa belle-sœur comme attaché de cabinet et sa copine comme chef de cabinet. Avant de nommer une autre copine et non des moindres à la tête de la pouponnière. Et cela, afin de bien se sucrer.
Pendant ce temps, expliquent nos interlocuteurs, les simples ordres de mission ou demandes de congé sont refusés aux travailleurs au motif que le carburant du service qu’elle gère personnellement est parfois refusé aux travailleurs ou détourné. Et le comble, ajoutent-ils, c’est que la dotation mensuelle en carburant à la «déesse » du département est le double de celle de ses prédécesseurs. Le flop est magistral et le revers cinglant.
Et pour protester contre les pratiques de la « cheftaine » du département de la promotion de la famille, deux agents de
Un paradoxe
A en croire des cadres du département, rien ne va aujourd’hui au ministère de
Cette description de Mme Konaré Mariam Kalapo par ses collaborateurs jure avec sa franchise. Eminent Docteur et ancienne directrice de l’ANAM, Mme Konaré Mariam Kalapo est réputée pour son franc-parler. Intègre et cultivée, elle n’hésite pas, chaque fois qu’elle en a l’occasion, à fustiger le dysfonctionnement de notre système de promotion féminine et à assener ses quatre vérités. Même quand ça fait mal. C’est pourquoi nous avons tenté de la rencontrer la semaine dernière. Mais elle était en déplacement à l’extérieur.
Dans le fond, les mécontentements des uns et la déception des autres se justifient. Il y a un paradoxe. En effet, comment comprendre que cet éminent Docteur ne soit pas arrivé à inscrire son action dans la droite ligne de la feuille de route à elle confiée par le Premier Ministre, s’interrogent ses proches ? Pourquoi a-t-elle baissé les bras, surtout au moment où elle a l’occasion de donner un visage plus humain au ministère malien de
Pourtant, elle en a les moyens : la rigueur, la culture et le caractère. Mais depuis sa nomination à la tête de ce département, le résultat est là : un ministère dégoûtant et indépendant de tout, sauf de la magouille. Mauvais présage !
Jean pierre James