La Ministre de la Justice, Mme Fanta Sylla, quoi qu’on pense d’elle est une femme de caractère qui ne semble pas s’accommoder de certains principe dusse la solidarité gouvernementale en pâtir.
D’autres membres du Gouvernement ne semblent pas s’accommoder de l’argument de la ministre relatif à l’indépendance des Magistrats. Auparavant, c’est avec son homologue de la Communication Gaoussou Drabo que la Ministre de la justice a eu une confrontation dans l’affaire dite de «la Maîtresse du Président». La Ministre avait là aussi, mit l’indépendance de la justice en avant. Mais pour qui connaît, le fondement du pouvoir d’un procureur, la forte hiérarchisation du parquet, nombreux sont ceux qui la soupçonnent de tirer les ficelles de l’affaire.
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Le Ministre de la Sécurité intérieure, M Sadio Gassama lui aussi ne semble pas satisfait de la réaction de Dame Justice suite à la mise en liberté sous contrôle judiciaire de l’escroc accusé d’usurpation de titre, en l’occurrence, de celui de conseiller du premier ministre. Le sieur El Habib Ben Abdoul Wahab n’était pas à son coup d’essai. Il a beaucoup de victimes sur son tableau de chasse. Il se faisait passer un conseiller tantôt à la présidence, tantôt à la primature pour plumer ses victimes. Arrêté dans des conditions difficiles, il a été immédiatement libéré avant même que le Ministre Sadio Gassama finisse de se réjouir de sa son arrestation.
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Quand bien même, Mme Fanta Sylla ne soit pas directement citée dans cette affaire, ses détracteurs préjugent de son tempérament pour la charger. Mme Fanta Sylla, est en effet, une dame de caractère. C’est le moins que l’on puisse dire. En sa qualité de présidente du Barreau, elle n’a nullement ménagé les Magistrats en son temps. «Ils sont indépendants de tout sauf de l’argent sale», avait-elle lancé sans sourciller. Nommée Ministre de la justice, elle mit cependant en avant l’indépendance de la justice pour prendre ses distances par rapport à certaines questions épineuses. Interpellée par les parlementaires, elle eut une chaude discussion avec ces derniers jusqu’à ce que s’en suivent des propos fort désobligeants à son adresse. Elle s’abstient cependant de céder à la pression des élus en refusant de faire muter le juge de Yélimané dont la tête avait été mise à prix par les parlementaires.
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L’on se rend compte, en tout état de cause, que la solidarité gouvernementale se trouve à rude épreuve par ces temps qui courent à travers des actes émanant du Ministère de la Justice. Est-ce à dire que l’indépendance de la justice ne saurait s’accommoder avec une telle solidarité ?
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