Le Premier ministre est une femme sociable imbibée de la culture sahélienne mais très rigoureuse. Le sourire qu’elle arbore pendant ses apparitions publiques cache bien sa rigueur dans le travail. Les dossiers de la République sont minutieusement gérés…
Nommée Premier ministre au plus fort moment de la contestation de l’Amo-Assurance maladie obligatoire-, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé et son attelage ministériel se démêlent pour juguler les urgences et en même temps exécuter la lettre de mission du président ATT.
Mariam Kaïdama Sidibé a hérité d’un contexte marqué par un front social agité : contestation de l’Amo, revendications des centrales syndicales, etc. Quoiqu’investie d’une mission assez difficile, la première action du Premier ministre est de ramener la confiance en rencontrant tous les partenaires sociaux du gouvernement. Mariam Kaïdama Sidibé est un Premier ministre qui se bat sur plusieurs fronts : la poursuite et l’approfondissement du dialogue avec l’ensemble des partenaires, principalement les partenaires sociaux, le renforcement de la paix sociale et d’un climat de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, un traitement adéquat de la question de l’emploi, surtout celui des jeunes, l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales sont des missions importantes à elle confiées par le président Amadou Toumani Touré. On ne peut passer sous silence l’exécution et le prolongement des chantiers ouverts dans les domaines de l’Agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité.
Loin de se laisser distraire par les chants des sirènes, Mariam Kaïdama Sidibé, est en train de conduire d’une main de maître en complicité, bien sûr, avec son employeur, les réformes politiques que l’Assemblée nationale vient d’adopter. D’ailleurs, elles seront soumises au peuple en referendum le 29 avril 2012 en même temps que l’élection présidentielle. Le Premier ministre sait qu’ATT tient à ses réformes comme à la prunelle de ses yeux. C’est pourquoi elle a mis le holà aux discours pour étaler des actes concrets. La mise en place de la Ceni, la révision du fichier électoral ou encore les rencontres périodiques avec les partenaires techniques et financiers montrent à suffisance la volonté du Chef du gouvernement à organiser des élections transparentes, paisibles et acceptées de tous.
La sueur sous la pluie…
Mariam Kaïdama Sidibé est un cadre qui a blanchi sous le harnais. Secrétaire exécutive du Cilss-Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel- d’août 1993 à novembre 2000, elle a l’habitude de gérer les dossiers brulants. Car elle était chargée entre autres, du pilotage du système et de la coordination des actions, du plaidoyer, de l’information et de la sensibilisation des populations, des décideurs et des partenaires au développement dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la désertification et de la protection de l’environnement en vue de lever les contraintes socioéconomiques, démographiques et écologiques qui entravent le développement durable du Sahel. La gestion du Cilss avec tact dont elle a fait preuve lui a valu des honneurs. C’est justement cette expérience capitalisée qu’elle est en train de mettre au service de l’Administration malienne.
C’est pourquoi le président ATT lui a accordé toute sa confiance. Ce faisant, face à l’insécurité alimentaire en passe de frapper environ 2 millions de Maliens, elle a déjà posé des actions en commençant la distribution de vivres tout en continuant à développer des stratégies pour voler au secours de ses concitoyens menacés d’insécurité alimentaire consécutive à la mauvaise pluviométrie qui a frappé le Sahel cette année.
Mariam Kaïdama Sidibé n’a pas la baguette magique de Moïse ! Et on a l’impression que le temps joue contre le gouvernement parce qu’au ‘’Mali tout le monde veut tout et tout de suite’’, comme le disait ATT en 1991 sous la Transition.
Le Premier ministre est une femme sociable imbibée de la culture sahélienne mais très rigoureuse. Le sourire qu’elle arbore pendant ses apparitions publiques cache bien sa rigueur dans le travail. C’est une dame de fer qui masque sa rigueur avec son sourire. Ses collaborateurs ont pu s’en apercevoir !
Bref, la première femme Premier ministre au Mali sait que la tâche à elle confiée est ardue. Elle s’attèle à organiser les élections générales de 2012 couplé d’un referendum, poursuivre les chantiers ouverts et en même temps gérer au quotidien les urgences dans un pays où tout est urgence.
D. Diarra