Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche : Moussa Léo Sidibé débute sur les chapeaux de roues

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A peine la passation de service faite, le tout nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Moussa Léo Sidibé, a annoncé une kyrielle d’activités à mener dans le court terme. Et, sa prochaine visite, c’est dès ce jeudi au Laboratoire Central Vétérinaire à Sotuba.

Vendredi dernier, entre 10 heures et 19 heures, le ministre de l’Agriculture a, au pas de charge, tout d’abord procédé aux différentes passations de services. Dans la salle de réunion de son département, sise à la Cité administrative, c’est en présence du ministre par intérim, Abou Sow, que la cérémonie à eu lieu. On y a assisté à un véritable échange de phrases et de mots de personnes qui s’admiraient.

Le ministre Abou Sow, très brièvement, a tout d’abord expliqué «la vie est ainsi faite. Tout ce qui se fait ici bas est en fait l’œuvre de Dieu». Avant de souhaiter au ministre Moussa Léo Sidibé «beaucoup de courage dans la prise des décisions et, surtout, assez de chance pour accomplir la mission qui lui a été confiée».

De son côté, le ministre Moussa Léo Sidibé, qui connaît son homologue depuis qu’il était Commandant de cercle, a toujours vu en lui «un homme pieux, déterminé à servir la nation». «J’ai toujours admiré sa bonne foi, son engagement. Certaines de ses prises de positions peuvent vous plaire ou pas, mais c’est un homme d’Etat, c’est un homme qui a la volonté de bien faire. Vous êtes en stand by et je sais que vous ne resterez pas longtemps loin de nous» a ajouté Moussa Léo Sidibé.

A ses collaborateurs du ministère et des services rattachés, le ministre Sidibé a demandé de se «réarmer» afin que le travail qui les attend soit accompli dans les meilleurs délais.

Ministère de l’Elevage et de la Pêche: perplexité

Dans la matinée de vendredi, quelque heures avant la passation de service, la cour du désormais ex-ministère de l’Elevage et de la Pêche était presque vide. Comme si certains étaient déjà convaincus que ce département, créé en 2005, disparaîtrait dans quelques jours. M. Bagayogo, chauffeur depuis la création du ministère était très nostalgique : «Je repense encore aux bons moments que nous avons passés ici. C’est vrai que les activités ont diminué, par rapport aux débuts du ministère. Mais ce sont les hommes qui font d’un ministère ce qu’il est. On est inquiets, mais Dieu est grand».

C’est cette inquiétude qui a été relayée, en salle, par le ministre sortant, Bocary Téréta: «je suis heureux d’avoir passé quelque temps dans ce département avec tous mes collaborateurs. Je m’en vais en laissant beaucoup d’entre eux perplexes, car ils sont là depuis la création de ce ministère. Si la volonté politique a voulu qu’il y ait fusion, je crois que nous devons la respecter…».

Le ministre Moussa Léo Sidibé a repris la balle au bond pour «apaiser les uns et les autres». «C’est la volonté politique a voulu cela, mais je crois que les femmes et les hommes que j’ai la chance de retrouver dans ce département, dont les activités sont lisibles et visibles, resteront à mes côtés pour que les différentes activités ne meurent pas».

C’est d’ailleurs dans cette perspective que, dans l’après-midi, le ministre a rencontré les trois Cabinet (Agriculture, Elevage et Pêche et Délégué chargé du Développement de la Zone Office du Niger). Au cours de cette réunion, un canevas de travail a été mis en place pour gérer très rapidement les urgences auxquelles le Mali fait actuellement face. On citera, entre autres, le plan d’urgence pour les couloirs humanitaires, élargi à l’approvisionnement en aliment bétail, l’organisation de la campagne agricole et son lancement, la subvention d’intrants, le point sur le paiement desdits intrants, le point sur la disponibilité des semences. On y ajoutera la relance de plusieurs projets et programmes, arrêtés pour diverses raisons et la finalisation du programme gouvernemental.

Il faut enfin noter que, pour cet agenda colossal, le ministre Moussa Léo Sidibé a demandé à chaque département de mettre en place des commissions afin que le travail soit très rapide. Le chômage, comme le croyaient certains, n’est donc pas encore à l’ordre du jour.

Paul Mben

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