S’il y a un chantier où les Maliens attendent beaucoup des nouvelles autorités, c’est bien la réconciliation entre tous les fils du pays après des mois de fissures ayant mis en mal les fondements même de la nation malienne. Le nouveau pouvoir a inscrit dans ses priorités cette aspiration des Maliens, en créant un Ministère dédié à la réconciliation.
Mesurant à juste titre l’urgence et la pertinence de la mission à lui confiée, le Ministre Cheick Oumar Diarra a reconnu qu’il faut “aller très vite, car le pays a subi un traumatisme profond en 2012. Il nous faut réconcilier toutes les composantes de la nation malienne parce qu’il ne peut y avoir de développement sans un pays en paix avec lui-même et avec les autres…”
LA RÉCONCILIATION RIME AVEC LA JUSTICE
Qui parle de réconciliation, parle évidemment de justice. Et l’arbre ne doit pas cacher la forêt dans l’euphorie de réconciliation qui est aujourd’hui une priorité au Mali. C’est dire que la quête de cette réconciliation, malgré sa pertinence pour jeter les jalons d’un Mali nouveau, doit respecter certaines étapes nécessaires, si les autorités en charge de la question veulent faire un travail consensuel et durable.
En fait, le préalable de toute réconciliation solide au Mali après cette crise doit être la traduction en justice des auteurs des crimes odieux perpétrés dans les régions du nord sous le règne des indépendantistes et des djihadistes. C’est seulement après cette étape décisive qu’on pourra aboutir à une vraie réconciliation.
LES ASSISES DU NORD, UN AUTRE PASSAGE POUR ARRIVER À LA RÉCONCILIATION
Dans le programme de société qu’il a présenté aux Maliens au cours de la campagne présidentielle dernière, le président Ibrahim Boubacar Keïta a beaucoup insisté sur son intention d’organiser des assises nationales sur la crise du nord. Ces assises qui sont également un passage obligé pour la réconciliation sont dans les priorités des nouvelles autorités.
Selon le Ministre de la Réconciliation et du Développement du Nord, ces assises nationales du nord seront organisées dans un délai de 2 mois. Lesdites assises seront l’occasion d’enclencher des discussions entre les forces vives du Mali et certains groupes armés du nord. L’objectif étant de trouver une solution pacifique et durable aux crises à répétition dans le septentrion de notre pays.
RÉMÉDIER AU DÉFICIT DE DÉVELOPPEMENT DES RÉGIONS DU NORD
Concomitamment à la réconciliation, une autre mission confiée au Ministre Cheick Oumar Diarrah est le développement des régions du nord. Cela se justifie par le constat selon lequel la paix au nord est quelque part subordonnée au développement de cette partie du pays.
Le Ministre Cheick Oumar Diarrah a souligné qu’il y a un déficit en matière de développement, en matière d’infrastructures au nord. Pour remédier à cela, Monsieur Diarrah pense qu’il faudra mettre en œuvre des programmes de développement accéléré qui permettent de corriger rapidement ces défauts.
Modibo KONÉ
Justice d’abord reconciliation ensuite… Mr Diarra a été très clair et son intervention sur rfi était rassurant, mais nous attendons de voir les actes, rien que les actes.
ibk a fait de belles promesses et ses premiers actes n’ont éte que déception ayant couté la vie à certains de nos compatriots qui y croyaient beaucoup. serment incomplet, gmt encensé indument, institutions ignores, gouvernement pléthorique,népotisme insupportableet inédit, recyclage de pestiférés à des postes stratégiques….etc etc….
Le niveau actuel de décentralization est bon, il faut d’abord l’exécuter correctement avant de chercher à inventer encore autre chose.
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