La nouvelle ministre, Mme Sanogo Aminata Mallé est une magistrate chevronnée et très respectée. Elle a gravi tous les échelons de la magistrature et présidé plusieurs juridictions. L’ancienne présidente de la Cour de Justice de la CEDEAO, à Abuja au Nigeria, du 29 janvier 2007 au 10 février 2009, va probablement donner une nouvelle image à la justice malienne.
Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a désormais un nouveau patron. Il s’agit de Mme Sanogo Aminata Mallé réputée être une magistrate rigoureuse. Elle remplace à ce poste Mahamadou Diarra. Le nouveau ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a franchi tous les échelons de la justice malienne pour avoir servi dans plusieurs juridictions. Pour Me Mamadou Ismaël Konaté, “Mme Sanogo Aminata Mallé est une magistrate de qualité, qui mérite bien d’être ministre de la Justice. C’est une excellente magistrate qui fait la fierté du Mali. Nous apprécions à sa juste valeur sa nomination”.
Née le 17 novembre 1957 à M’Pessoba dans le Cercle de Koutiala, Mme Aminata Mallé a décroché sa maitrise en Sciences juridiques, option judiciaire à l’Université de Dakar (actuelle Cheick Anta Diop) où elle a terminé major de sa promotion. Elle regagne, ensuite, le Mali où elle a été affectée à la Section du Contentieux du Secrétariat général du gouvernement. Elle a participé à la finalisation des Accords IPITRADE-SOMIEX à Paris, en France.
Dans le souci d’approfondir sa connaissance en matière de justice, Mme Aminata Mallé a décidé de poursuivre ses études supérieures. C’est ainsi qu’elle intègre le Centre National de Formation des Magistrats où elle obtient son diplôme en 1983. Elle débutera, par la suite, sa riche carrière professionnelle de magistrat. Mme Aminata Mallé occupera successivement des postes en tant que juge d’instruction chargé des affaires des mineurs au Tribunal de première instance de Bamako (TPI) de 1983 à 1985, puis Substitut du Procureur de la République, près de la même juridiction de 1985 à 1989 avant d’être Juge d’instruction chargé du 2ème Cabinet du TPI de Bamako de 1989 à 1991, ensuite Juge d’instruction du 1er Cabinet à la Cour Spéciale de Sûreté de l’Etat en 1991.
C’est à partir de cette année que la nouvelle ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux commence à porter le manteau de Présidente. En effet, de 1992 à 1994, elle est nommée Présidente de la section détachée du TPI de la Commune IV, Présidente du Tribunal de Commerce de Bamako de 1994 à 2000, enfin Présidente du TPI de la Commune III d’octobre 2000 à janvier 2001.
Magistrat de grade exceptionnel, Mme Aminata Mallé intègre, en 2001, la Cour de Justice de la CEDEAO, créée en 1991, où elle prête serment en tant que membre de la Cour, le 30 janvier 2001 à Bamako. Son efficacité et sa rigueur dans le travail la propulsent à la tête de cette Institution sous-régionale de Janvier 2007 à février 2009.
Rentrée au Mali après un service bien rempli, Mme Sanogo est nommée, en août 2010, conseiller technique au Cabinet du Premier ministre où elle occupe le poste de Chef de la Cellule Gouvernance. Cela, jusqu’à sa nomination le 24 septembre 2015, comme ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
S’agissant des consultations, publications et de la décoration, il faut préciser que Mme Aminata Mallé a également un parcours professionnel enviable à bien des égards. Il a été enrichi par une série de formations dont un stage pratique de trois mois au Tribunal de Grande Instance de Nancy, en France, en 1991. Avec l’Institut International de Droit du Développement (IDLI), elle a participé à Bamako à trois (3) grands séminaires portant sur les thèmes : “Les Nouvelles Orientations en Droit des Affaires” ; la “Libéralisation de l’Economie : Droit administratif et Droit pénal” ; “Les Aspects Juridiques du Partenariat entre l’Etat et le Secteur Privé”.
La nouvelle patronne de la justice malienne a également participé, aussi bien à Bamako que dans beaucoup de grandes villes comme Dijon, Paris, Dakar, Cotonou, Accra, Caire, Rabat, Yaoundé, Londres, Abuja, Genève, New- York et Hong-Kong, à plusieurs séminaires et ateliers organisés par l’ACCT, l’OHADA, l’UEMOA, l’OMPI et l’OMC. Toutes ces formations avaient trait d’une manière ou d’une autre au Droit des Affaires, au Droit Commercial, à la Lutte contre le Blanchiment d’Argent et le Financement du Terrorisme et à la Bonne gouvernance.
Mme Sanogo Aminata Mallé a été également membre de plusieurs Commissions de travail, telles la Commission d’avancement des Magistrats, la Commission Nationale d’Harmonisation du Droit des Affaires, le Conseil National de la Concurrence, etc. Par ailleurs, elle a fait plusieurs consultations et co-auteur d’un ouvrage intitulé : “La condition juridique et sociale de la femme dans quatre (4) pays du Sahel (Cas du Mali) “ publié par le CILSS- Institut du Sahel en 1987.
Passionnée de sport, de lecture et de scrabble, Mme Aminata Mallé adore la musique et la bonne cuisine.
ABH
Nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique
Dr Togo Marie Madeleine Togo a du pain sur la planche!
Convaincue que le temps n’est pas un critère indispensable au succès, la toute nouvelle ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Togo Marie Madeleine Togo est déterminée à faire fonctionner l’existant. Une femme rodée, qui connaît bien le milieu de la santé. Retour sur le parcours de cette ressortissante de Pel Maoudé dans le cercle de Koro nommée par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le jeudi 24 septembre.
La toute nouvelle ministre de la Santé et de l’hygiène publique a du pain sur la planche car il faut reconnaitre que Dr Togo va occuper un département difficile à gérer. Elle aura un grand défi à relever. A commencer par satisfaire la demande des syndicalistes mais aussi sortir les hôpitaux de l’ornière car ils souffrent de plusieurs maux dont les grèves intempestives et le manque de personnel qualifié. Cela, à tous les niveaux.
Née vers 1954 à Pel Maoudé dans le cercle de Koro, région de Mopti, Dr Togo Marie Madeleine Togo passe la première et la deuxième partie du baccalauréat au lycée Notre dame du Niger et celui des jeunes filles de Bamako de 1971 à 1974.
Elle enchaine ensuite avec des études à l’Ecole nationale de médecine et de pharmacie de Bamako jusqu’en 1982 d’où elle sort avec un doctorat en médecine. Après elle poursuivra une spécialisation en anesthésie et réanimation au CHU de Clermont-Ferrand de 1988 à 1992. Dr Togo obtient, en 2004, un certificat de cours supérieur d’épidémiologie de Bamako.
Dans le cadre de ses activités professionnelles, Dr Togo Marie Madeleine a été chef de service des urgences chirurgicales de l’hôpital Gabriel Touré, praticien hospitalier au service des urgences et de réanimation à l’hôpital du Point-G. Et de 1999-2004 elle a été nommée directrice de l’hôpital Gabriel Touré.
Avant sa nomination comme ministre de la Santé et de l’hygiène publique, elle était à l’inspection de la Santé. Ce portefeuille ministériel est alors le point culminant de sa carrière. Dr Togo Marie Madeleine Togo pourrait profiter de sa connaissance profonde du secteur de la santé pour améliorer le plateau technique et résoudre les problèmes récurrents de manque de ressources humaines qualifiées. Dr Togo parle dogon, bambara, français et moyennement l’anglais. Elle est Chevalier de l’Ordre National du Mali et Chevalier de l’Ordre du Mérite de la Santé.
Ramata Tembely
Le nouveau ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile :
Le colonel-major Salif Traoré, un militaire pétri d’expériences
En nommant le colonel-major Salif Traoré comme ministre de la Sécurité, on peut dire que le président IBK a eu la main heureuse. En effet, ce natif de Ségou qui enregistre à son compteur 17 années d’expérience dans le commandement et la gestion, a le profil adéquat pour faire face à l’insécurité galopante qui coupe le sommeil à tous les Maliens de la ville comme de la campagne. En effet, titulaire d’un Master 2 en stratégie, défense, sécurité, gestion des conflits et des catastrophes, le colonel-major Salif Traoré saura mettre en place de nouveaux dispositifs en matière de sécurité pour que les Maliens renouent avec la confiance dans les différentes forces de l’ordre et de sécurité.
Après avoir décroché son baccalauréat en 1991 (série LLT), Salif Traoré obtient une licence en géographie et histoire contemporaine en France de 1995 à 1996. Sa formation académique se poursuit de 1993 à 1996 avec l’obtention du diplôme de la prestigieuse école de Saint-Cyr en gestion des ressources de la Défense avant de décrocher, de 2009 à 2010 au Cameroun, un Master 2 en stratégie, défense, gestion des conflits et des catastrophes.
En disant que le Président IBK a eu la main heureuse en nommant l’ancien gouverneur de Kayes, colonel-major Salif Traoré, comme ministre de la Sécurité, sa formation militaire l’atteste. En effet, de 1993 à 1996, il fréquenta l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (France) avant d’enchainer avec l’Application Arme blindée Cavalerie de Saumur (France). En 2001, il suit des cours de Capitaine, Command and Staff College à Jaji (Nigéria). De 2002 à 2003, Salif Traoré bénéficie de cours d’Etat-major au Collège Royal de l’Enseignement Militaire Supérieur de Kenitra (Maroc). De 2003 à 2004, il est à l’Ecole de Maintien de la Paix PC-BRIGADE-Mali. En 2008, il suit les cours africains de consolidation de la paix, GCSP-EMP. En 2009, Salif Traoré fréquente l’Académie Nasser de Caire (Egypte) pour les 19° des cours africains de stratégie avant d’obtenir une bourse pour l’Ecole de guerre de Yaoundé (Cameroun) de 2009 à 2010 où il suit des cours Supérieurs Interarmées de Défense, Brevet de l’Enseignement Militaire Supérieur de 2° degré.
En termes d’expériences, Salif Traoré fut instructeur permanent à l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro avant d’être nommé commandant d’escadron blindé (423° ER) de Nioro du Sahel. De 2002 à 2004, il est successivement, chef du bureau des opérations-emploi, chef du bureau Plans-études et chef de division des opérations par intérim à l’Etat-major de l’Armée de Terre. De 2004 à 2005, il honore le Mali en sa qualité d’adjoint au chef de la police militaire de la mission des Nations-Unies au Liberia. De retour au bercail, il prend la tête de la division des opérations au PC de la région militaire N°1 (Gao). De 2006 à 2007, il est successivement chef des opérations PC avancé de Kidal (djiguitougou), commandant du 12ème régiment mixte par intérim (Kidal) et commandant du 13ème régiment mixte et chef secteur N°3 (Gao). De 2007 à 2008, il hisse haut le drapeau du Mali en sa qualité de chef des opérations de la cellule de coordination du comité militaire de cessez-le-feu de la mission des Nations-Unies au Soudan. De retour au pays, il est nommé commandant du 11ème régiment mixte et chef secteur N°2 de Tessalit. De 2010 à 202, il est adjoint au coordinateur du Programma spécial pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord du Mali (PSPSDN, Présidence de la République du Mali) chargé de sécurité et de gouvernance.
Le nouveau ministre de la Sécurité a occupé les grades suivants : sous-lieutenant (1994), lieutenant (1996), capitaine (1999), chef d’escadrons ou commandant (2004), lieutenant-colonel (2008), colonel (2011) et colonel-major (pour compter du 1er octobre prochain). Maitrisant très bien le français et l’anglais avec un niveau basique en allemand, le colonel-major Salif Traoré a successivement obtenu, de 2007 à 2014, plusieurs distinctions honorifiques, notamment la médaille de l’ONU (MINUS 1§2), la médaille de l’ONU (MINUL), la médaille commémorative de campagne et Officier de l’ordre national du Mali. Avec cette somme d’expériences, le nouveau ministre de la Sécurité saura redonner espoir aux Maliens. Pour cela, il lui faudra, au plus vite, trouver des hommes capables de donner, comme lui, le bon exemple aux hommes en leur mettant dans les meilleures conditions de vie et de travail.Bon vent Colonel-major Salif Traoré
Diakaridia YOSSI