C’est avec fierté et une joie immense que j’ai appris la nouvelle de votre désignation comme lauréat du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix par le Jury international de cette prestigieuse distinction honorifique le 21 février dernier au siège de l’UNESCO à Paris.
Dans ses attendus, le Jury présidé par M. Joaquim Chissano, ancien président mozambicain, met en exergue les différentes menaces auxquelles l’Afrique fait face et qui ont eu pour corollaire « … la violation de l’intégrité territoriale du Mali, les violations des droits de l’homme, l’enlèvement d’otages et la destruction du patrimoine culturel de l’humanité à Tombouctou ».
En décidant le 11 janvier 2013 de vous porter au secours de notre pays humilié par près d’un an d’occupation par des terroristes et des narcotrafiquants, vous avez contribué à redonner espoir à ces millions de Maliennes et de Maliens totalement désemparés.
Pour nous, Peuples du Mali et d’Afrique, ce prix qui récompense votre « … haute contribution à la paix et à la stabilité en Afrique », n’est que justice rendue à un homme de cœur et, au-delà, à la France, patrie de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
Monsieur le Président,
Avec ce prix, vous intégrez le cercle très restreint des hommes d’Etat et personnalités du monde dont l’engagement pour la paix est reconnu et célébré.
Les Peuples du Mali et d’Afrique se souviendront encore longtemps de votre courage politique, de votre élan de solidarité et de votre vision globale de la problématique de la lutte contre le terrorisme international. Ce qui se passe au Mali, et vous l’avez compris tout de suite, n’est rien d’autre que la guerre mondiale contre le terrorisme et le crime organisé.
Puissiez-vous servir de modèle pour l’ensemble de vos pairs afin que tous mesurent à leur juste valeur les enjeux complexes de la guerre que nous devons mener frontalement et de façon implacable contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
En vous renouvelant ma gratitude ainsi que celle du Peuple malien, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, les assurances de ma très haute considération.
Koulouba, le 1er mars 2013
Pr. Dioncounda TRAORE
Président de la République par intérim