Le gouvernement malien a adopté mercredi un document intitulé la Politique culturelle nationale assorti d’un plan opérationnel 2013-2018 dont le coût se chiffre à plus de 108 milliards FCFA, a-t-on appris de sources officielles.
Le conseil des ministres réuni mercredi en session ordinaire sous la présidence du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a examiné une communication relative à la Politique culturelle nationale et son plan opérationnel.
Le communiqué du conseil des ministres rappelle que dans le but de promouvoir et de valoriser l’énorme potentiel culturel du Mali, les autorités ont pris plusieurs mesures et initié de nombreux programmes et projets de développement et de promotion de la culture. Cependant, ajoute le texte, les efforts de l’Etat, des opérateurs culturels et des partenaires n’ont pu être suffisamment rentabilisés faute d’un environnement bien structuré et viable.
Parmi les faiblesses et les contraintes du secteur culturel, on peut noter l’insuffisance des ressources financières et humaines ; le faible niveau de la demande interne et la précarité économique ; les capacités d’exportation limitées ; l’absence de stratégie globale, de planification et de programmation des activités, souligne le texte.
Le document de politique culturelle nationale du Mali qui “est élaboré sur la base de ces constats pour créer les conditions nécessaires à la résolution des faiblesses recensées, a pour objectif de maximaliser la contribution de la culture au développement durable du pays, vise à relever trois défis”, précise le communiqué.
Ces trois défis sont ” le développement d’industries culturelles nationales plus performantes” ; “l’accès et la participation de toutes les communautés, tous les groupes sociaux et tous les individus aux moyens d’expression, de production et de diffusion des biens culturels de leur choix” ; “le développement du dialogue interculturel à l’échelle nationale et internationale”.
La politique culturelle nationale s’articule autour de trois axes stratégiques, à savoir la création de meilleures conditions de travail pour l’ensemble du secteur culturel, le renforcement structurel des différentes industries culturelles et le développement de leurs performances, le renforcement de la place et du rôle de la culture dans tous les domaines de politique sectorielle, selon le texte.