Mali: les consultations se poursuivent en vue de former le nouveau gouvernement

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Le nouveau Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga à Gao, le 18 janvier 2017 alors qu'il était ministre de la Défense. © REUTERS/Reuters TV

Après la nomination du Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga, les Maliens sont dans l’attente d’un nouveau gouvernement. A Bamako, les consultations continuent.

Ce lundi 10 avril, le nouveau Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga aura un programme plutôt chargé. A 11 h temps universel, il y a la passation de charges avec le Premier ministre sortant. Et très rapidement, il va donner un coup d’accélérateur aux consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement. Un gouvernement dont la colonne vertébrale se dessine avec précision.

D’après nos informations, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son nouveau Premier ministre ont désormais des idées précises sur l’attribution des ministères régaliens. Des noms circulent déjà.

Grande inconnue : une partie de l’opposition malienne fera-t-elle son entrée dans la nouvelle équipe ? Certes, le chef de file de l’opposition parlementaire dit non, et ajoute n’avoir pas été consulté, mais deux membres d’un parti politique malien, classé opposition, ont été reçus à leur demande par un officiel, non loin du centre de décision.

Côté majorité présidentielle, de nombreux curriculum vitae réactualisés sont prêts. Et les titulaires de ces documents espèrent être appelés. C’est au sein de cette mouvance présidentielle composée de 64 partis politiques qu’on se bouscule le plus devant le portillon pour faire partie de la nouvelle équipe.

IBK veut « resserrer les rangs autour de lui »

Dans le contexte sécuritaire et social tendu qui prévaut au Mali, Soumaïla Cissé, président de l’URD et chef de file de l’opposition malienne, estime que bien qu’il soit « reconnu comme un homme intègre » le nouveau Premier ministre est « aussi un homme assez têtu » et « ça ne va pas certainement faciliter les discussions avec les syndicats ».

Le chef de file de l’opposition se demande surtout si ce dernier « va apparaître comme un Premier ministre qui essaie de relever les défis ou comme un Premier ministre directeur de campagne ? ». « Parce que dans un an, nous sommes aux élections générales », souligne-t-il. Abdoulaye Idrissa Maïga a été le directeur de campagne et l’artisan de la victoire du chef de l’Etat en 2013.

Selon lui, cette nomination est avant tout un signe envoyé à son parti (le RPM), dont Abdoulaye Idrissa Maïga est issu. « Ce qui apparaît, c’est qu’il veut resserrer les rangs autour de lui, rapprocher les siens autour de sa personne, se réconcilier quelque part avec son clan, son parti et donner le sentiment qu’il n’a pas oublié ceux qui l’ont aidé aux premières heures. Ceci peut l’aider ou lui donner le sentiment en tout cas qu’il pourrait préparer mieux une prochaine campagne. »

Par RFI Publié le 10-04-2017

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