Dans sa quête permanente d’instaurer la question du genre dans les différentes sphères de l’administration, c’est à dire mettre des cadres féminins compétents à la place qu’il faut, son excellence Amadou Toumani Touré pour la première fois dans l’histoire du Mali a porté son choix sur madame Cissé Mariam Kaïdama Sidibé pour occuper le poste de premier ministre.
Cela se passe à un moment critique de la vie de notre nation avec à la clé certains dossiers brûlants qui cherchent désespérément solutions, à savoir l’organisation des élections présidentielles, du référendum,l’ épineuse question du fichier électoral dont le toilettage s’impose avec acuité, le problème du bateau « école malienne » qui continue de tanguer, l’assurance maladie obligatoire que les fonctionnaires rejettent catégoriquement et la mise en œuvre des grandes réformes tant souhaitées par le chef de l’Etat qui s’attend à leur prise en compte dans les meilleurs délais. Si ce choix porté sur la personne de Mme. Cissé Mariam Kaïdama Sidibé pour diriger l’équipe gouvernementale s’avère réfléchi et bien pansé par le chef de l’Etat, force est de reconnaître que compte tenu de la technicité, de la multiplicité et du caractère urgent des dossiers brûlants, le moment a été mal choisi pour la nommer à ce poste si délicat , car sa mission ne se limiterait pas à jouer à la grande sœur ou à la grand-mère pour calmer les ardeurs des uns et des autres mais de trouver les voies et moyens pour conduire le Mali à des élections transparentes et crédibles et de trouver des réponses claires aux questions de l’heure qui s’imposent. Ce faisant, la mamie nationale doit avoir en tête que son temps est chronométré et que le 08 juin 2012 il y aura passation de pouvoir. Vu la délicatesse de ses missions, on s’imagine que même avec un homme ayant la tête sur les épaules, dans un temps aussi record, il lui sera difficile de trouver des solutions appropriées à ses différentes questions pour le bon fonctionnement de l’administration et de l’Etat. Ceci étant, on se rend à l’évidence que la mamie nationale n’est qu’un premier ministre de façade et sa conduite lui sera dictée dossier par dossier, toute chose qui laisse croire qu’elle aura du mal à accomplir convenablement les différentes missions qui lui sont assignées. Rien qu’en la voyant avec son air timide et coupable, on se rend vraisemblablement compte que sa mission véritable sera d’instaurer le chaos qui risquerait d’avoir un impact sur le processus électoral à venir. De ce constat, sa nomination n’a pas été faite au bon moment, car, de toutes ses missions, deux sont prioritaires et pour lesquelles il faudra trouver des réponses appropriées, si on tient à la stabilité du pays. Ces questions ont pour nom la fiabilité du fichier électoral et celle de l’école malienne si on ne veut plus sacrifier une génération de plus. De tous les premiers ministres qui se sont succédés lors de cette 3ème république, aucun d’entre eux n’a eu le meilleur remède pour l’école malienne, et aujourd’hui cette école va mal du fait du double jeu des autorités à pouvoir trouver une solution aux revendications des enseignants du supérieur. Et on voit mal madame Cissé Mariam Kaïdama trouver une solution idoine pour l’école malienne avec toutes ses charges.
Saint Soumi 1er
