Pour l’honneur du père et le bonheur du fils : Mamadou Ismael Konaté jette l’éponge

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Mamadou Ismaël Konaté,

Le climat tendu entre l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismael Konaté, et ses collègues du gouvernement et l’affaire dite Ras Bath ont fini par le faire partir. Une démission à l’honneur du ministre des Affaires foncières, Me Mohamed Bathily, devenu gênant pour Me Konaté, et un bonheur pour son fils Mohamed Youssouf Bathily, héros de la rue.

Me Mamadou Ismaël Konaté n’est plus membre du gouvernement depuis lundi soir. Le désormais ex-ministre de la Justice a rendu sa démission après l’abandon des poursuites par le parquet de la Cour d’appel de Bamako contre le célèbre chroniqueur, Mohamed Youssouf Bathily dit “Ras Bath”, condamné en première instance pour “incitation à la désobéissance des troupes”.

Dans sa lettre de démission, Me Mamadou Ismaël Konaté dit avoir «pris acte de cet arrêt en même temps que je prends toute la mesure de son sens». Mais il tire à boulets rouges sur le régime d’Ibrahim Boubacar Keita. «Je note l’attente du régime de passer par un tel chemin vers l’apaisement et l’accalmie. L’ambiance délétère du moment nous conduit à courber l’échine devant les anomalies, à fermer les yeux devant les violations et à accompagner les anomalies de peur des affres des troubles et des violences de rue. Le régime en donnant échos à une telle vertu se sauve sans la République. La préservation des libertés et de toutes les libertés est aussi utile et nécessaire en république que leur respect absolu s’impose à tous. Aujourd’hui peut être pas mais demain oui et sans aucun doute. La quiétude des populations et la sauvegarde de leurs libertés, la défense de l’intérêt supérieur de l’Etat et la préservation du bien public, la lutte pour la justice et contre l’impunité des crimes et des crimes de sang en particulier sont des déterminantes essentielles en république. En république, l’action d’un ministre de la justice vise à suivre l’application des lois et des règlements et poursuivre le non-respect et leurs violations le cas échéant. Je fais le constat de l’impossibilité de poursuivre ma mission à travers des actions efficaces, vigoureuses pour préserver les libertés et poursuivre leurs violations, pour défendre les deniers dissipés et les intérêts publics compromis et mettre en œuvre des actions idoines, pour poursuivre le crime de sang contre l’impunité. Pour qu’aucune action non accomplie ne le reste plus longtemps au sein de ce département, j’ai décidé de vous présenter ma démission en tant que ministre de la justice pour reprendre ma liberté…»

Un acte responsable pour le démissionnaire, qui peut revêtir les traits d’un honneur pour le ministre des Affaires foncières, Me Mohamed Bathily, devenu gênant pour Me Konaté, et un bonheur pour son fils Mohamed Youssouf Bathily, héros de la rue.

Zan Diarra

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2 COMMENTAIRES

  1. les propos révélés du démissionnaire sont treès lourds.

    En fait, il a dit tout simplement il n’y pas de justice par la faute du président qui s’agrippe à son pouvoir et livre la république en pâture aux criminiels de tout bord.

    KUMA BANA PEWWWWWW…..

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