Les nouvelles têtes de l’exécutif : Oumar Tatam Ly Premier ministre

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Le nouveau chef de l’Etat, IBK, avant même de prêter serment, a déjà fixé la liste de ses premiers collaborateurs. Peu de gens sont au secret. D’ailleurs, les deux premiers sont assez méconnus du grand public.

 

 

Oumar Tatam Ly

Oumar Tatam Ly, l’économiste

Celui qui aura très probablement la charge de diriger le futur gouvernement s’appelle Oumar Tatam Ly. Né le 28 septembre 1963 à Paris, cet ancien directeur national de la BCEAO-Mali est titulaire d’une agrégation en histoire, d’un DEA en histoire économique de la Sorbonne et du Diplôme de l’Ecole supérieure des Sciences économiques et commerciales (ESSEC) de Cergy-Pontoise.OumarTatam Ly est le fils d’un opposant historique au parti unique, Oumar Ly, qui a écrit un ouvrage resté célèbre: Toiles d’araignée.  Oumar Tatam Ly a acquis commencé sa carrière professionnelle à la Banque Mondiale avant de travailler au secrétariat général de la présidence de la République du Mali, sous les ordres d’Alpha Oumar Konaré. Il a intégré la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest en 1994 en qualité de fondé de pouvoirs à la direction centrale des études et de la prévision. En 1996, il est nommé adjoint du directeur des études, avant de devenir directeur des opérations financières de 2000 à 2006. Une année plus tard, Oumar Tatam Ly est promu directeur du département de l’émission, de la comptabilité et des finances, fonction qu’il assumera jusqu’à sa nomination, le 1er janvier 2009, au poste de directeur national de la BCEAO pour le Mali. Il parle bambara, peuhl, français et anglais.

 

 

Lors de sa prise fonctions à la BCEAO, il a exprimé son engagement à n’épargner aucun effort pour exécuter les attributions de la Banque, dans le respect des lois.Ilavait pris les rênes de la BCEAO-Mali après le départ à la retraite d’Idrissa Traoré. La cérémonie d’installation de Ly à la tête de la BCEAO Mali avait eu lieu en présence du gouverneur de la BCEAO, Philippe Henri Dacoury-Tabley; des ministres maliens des Finances, Abou Bakr Traoré, du Commerce Ahmadou Abdoulaye Diallo, des Affaires étrangères MoctarOuane et de l’Artisanat N’Diaye Bah. On notait également la présence  du corps diplomatique, d’anciens directeurs nationaux de la BCEAO, notamment les anciens Premiers ministres Younoussi Touré et Mandé Sidibé.

 

 

Après le putsch du 22 mars 2012, Oumar Tatam Ly est muté à Dakar, au soiège principal de la BCEAO. C’est là qu’IBK lui fera appel pour l’épauler dans ses nouvelles tâches de président élu. D’abord, Ly a figuré dans l’équipe de deux personnes chargée par IBK d’organiser la passation des pouvoirs avec le président sortant Dioncounda Traoré. Ensuite, il s’apprête à lui confier les rênes du gouvernement.

 

 

Si le choix de Ly est confirmé, il signifiera qu’IBK considère comme prioritaires l’économie, la compétence, la jeunesse. Fait remarquable, Ly n’est pas un chef de parti; on ne lui connaît même pas d’appartenance politique puisque la BCEAO n’admet pas d’activités politiques en son sein. Par conséquent, Ly n’aura pas à faire de l’ombre au nouveau chef de l’Etat qui, dans un passé récent, affirmait qu’il ne travaillerait pas avec des gens prêts à le poignarder dans le dos.

 

 

Cheick O.Diarrah S.G. de la Présidence

Cheick Oumar Diarrah, qui devrait bientôt devenir secrétaire général de la présidence,  a, sous Alpha Oumar Konaré, dirigé le cabinet du ministre (Us-RDA) de l’éducation nationale, Baba AkhibHaidara, puis a entamé une carrère d’ambassadeur du Mali  aux Etats-Unis. Proche d’IBK, il a publié de nombreux essais politiques dont “Le Mali de Modibo Kéita”, “Mali: Bilan d’une gestion désastreuse” et “Le défi démocratique au Mali”. On dit l’homme très sévère. Et on peut imaginer sa ligne de conduite politique – la rupture – à travers une interview qu’il a accordée au journal français Le Monde du 9 août 2013, juste avant le second tour de la présidentielle.

Sur quelle base le futur président devra-t-il conduire les négociations sur le devenir du nord du Mali ?

 

Il faudra immédiatement entamer des discussions avec les groupes identifiés. La Commission dialogue et réconciliation devra être investie d’un mandat plus ferme, pour établir la vérité sur tout ce qui s’est passé dans le nord du Mali, de l’indépendance à nos jours.

 

IBK prône des « assises du Nord ». Est-ce une façon de sortir du tête-à-tête entre l’État et la rébellion touareg ?

 

Toutes les communautés du nord du Mali devront être impliquées dans la recherche d’une solution durable, acceptée par tous. Les groupes touareg ne sont pas les seuls à exprimer des frustrations. De nombreux problèmes ont été mal gérés dans ces régions. L’intervention militaire a permis de chasser les groupes djihadistes mais cela ne suffit pas. Des réponses politiques sont indispensables pour retrouver la stabilité, au nord du Mali comme dans toute la sous-région. Nous devrons traiter collectivement, avec nos voisins, les questions de la criminalité transfrontalière, de la circulation des armes, du narcotrafic.

 

 

La France cultive-t-elle l’ambiguïté vis-à-vis des rebelles touareg du MNLA ?

 La question du MNLA sera réglée avec le retour d’autorités politiques légitimes. Il est clair qu’il ne peut y avoir deux armées sur un même territoire. Conformément aux résolutions des Nations unies, le MNLA devra déposer les armes et s’inscrire dans un processus politique.

 

Comment rétablir la confiance et l’autorité de l’État ?

Les résultats du premier tour expriment en effet un profond rejet des acteurs politiques. C’est dans ce contexte qu’IBK a émergé. S’il est élu, il devra bâtir un nouveau système, avec des responsables politiques au service du peuple.

 

 

Tous les ralliements enregistrés par IBK ne risquent-ils pas de le pousser, s’il est élu, à reproduire la « démocratie consensuelle » chère à Amadou Toumani Touré ?

 

La démocratie consensuelle est morte le 22 mars 2012. On ne peut plus faire marche arrière. Les ralliements n’ont pas été monnayés. C’est sur la base de la compétence et de l’intégrité que la future équipe sera constituée.

 

Ces promesses de rupture valent-elles aussi pour les choix économiques ?

La rupture devra s’opérer dans tous les domaines. Le pays s’est écroulé politiquement, économiquement. Perpétuer les pratiques qui ont permis à certains groupes de faire main basse sur l’État serait mortifère.

Tiékoroban

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Continuer ….à veiller… c’est bon… Il est un fait au Mali les veilleurs sont le plus souvent endormis et …..le reveil est brutal……car le mal est déjà fait…

    Je ne crois pas que Souméila soit dans une logique d’opposition pour le plaisr de dénoncer, mais celle de dérouler un tapis vert de suggestions afin de paver la voie de la reconstruction effective de notre Mali dont la valeur en bourse vient de connaitre encore une chute vertigineuse avec la mise en place du nouveau gouvernement de IBK.

    Oumar n’a pas mis en place ce gouvernment avec deux beaux frères…un neveu, une maitresse. Cela mérite le livre de Guinness, car c’est la toute première fois dans l’histoire du Mali. Même Moussa n’a osé.
    Bravo Ami…Maiga mon mari est capable… moi non plus… Tu es juste un fusible.

    Ca c’est du IBK pur, je dis ce qu’ils veulent entendre et je fais ce que je veux. Kankéletiguiya original, pas chinois.

    Je suis là et j’ y reste… Nous pas bouger selon dogo Salif.
    Ladji tu nous as déjà trahi…Shibanto..

  2. Monsieur LY est un homme d’État, je suis sur de sa capacité à relever l’immense défi auxquels fait face le peuple maliens,en faisant appel a M LY le nouveau Président a fait un choix de compétence, de l’excellence,de performance, de jeunesse et de la raison. VIVE LE MALI FORT, UNIT ET PROSPÈRE.

    • Continuer ….à veiller… c’est bon… Il est un fait au Mali les veilleurs sont le plus souvent endormis et …..le reveil est brutal……car le mal est déjà fait…

      Je ne crois pas que Souméila soit dans une logique d’opposition pour le plaisr de dénoncer, mais celle de dérouler un tapis vert de suggestions afin de paver la voie de la reconstruction effective de notre Mali dont la valeur en bourse vient de connaitre encore une chute vertigineuse avec la mise en place du nouveau gouvernement de IBK.

      Oumar n’a pas mis en place ce gouvernment avec deux beaux frères…un neveu, une maitresse. Cela mérite le livre de Guinness, car c’est la toute première fois dans l’histoire du Mali. Même Moussa n’a osé.
      Bravo Ami…Maiga mon mari est capable… moi non plus… Tu es juste un fusible.

      Ca c’est du IBK pur, je dis ce qu’ils veulent entendre et je fais ce que je veux. Kankéletiguiya original, pas chinois.

      Je suis là et j’ y reste… Nous pas bouger selon dogo Salif.
      Ladji tu nous as déjà trahi…Shibanto..

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