Avant le remaniement : La nécessité de débusquer les brebis galeuses

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Oumar_Tatam_IBK
Oumar_Tatam_Ly -IBk

L’attente d’un remaniement ministériel continue de nourrir les supputations, mais surtout, de délier les langues sur certains ministres et les membres de leur cabinet. Ainsi, une vaste opération serait en cours pour débusquer les brebis galeuses au sein des administrations actuelles et passées.

 

 

La décision ne viendrait ni du Premier ministre, qui a pourtant le pouvoir de la prendre, ni de son grand rival, Karim Kéita, qui n’a d’autre pouvoir que sa seule voix à l’Assemblée nationale, encore moins de ses petits copains du bureau politique national du RPM. La décision de débusquer les brebis galeuses qui se terrent dans le gouvernement et dans les cabinets ministériels viendrait du président de la République en personne. Elle entre en droite ligne dans sa volonté affichée et annoncée d’intensifier la lutte contre la corruption et la délinquance financière au Mali, un pays dans lequel ces deux fléaux ont été élevés au rang des institutions. S’il a laissé à  son chef de gouvernement le soin de recevoir certains responsables de partis politiques, de les écouter et de recueillir leurs propositions quant à leurs cadres ou militants qu’ils souhaiteraient faire entrer dans un futur gouvernement, il aurait également pris grand soin de mobiliser les services de sécurité et de renseignement.

 

 

Ainsi, la direction générale de la sécurité d’Etat (S.E) serait, depuis quelques temps, à pied d’œuvre pour fouiller minutieusement dans la vie professionnelle des hauts commis de l’Etat. Secrétaires généraux, chefs de cabinet, ambassadeurs, conseillers diplomatiques, consuls, conseillers techniques, chargés de mission, directeurs des finances et du matériel, directeurs de grands programmes et de projets, etc. sont actuellement soumis à une enquête de moralité, d’où la parcimonie avec laquelle se font les nominations en conseil des ministres.

 

 

Etre propre ou faire semblant

Cette nouvelle politique, normale et même nécessaire, est due essentiellement au fait que ces postes cités plus haut ont très souvent été le refuge de personnes à la moralité plus que douteuse. Qui, de leur fauteuil, se sentant en sécurité et inattaquables, s’adonnent à des activités les plus maffieuses : trafics d’influence, concussion, corruption, malversations, gabegie, etc. Bien des fonctionnaires de l’Etat recrutés pour des tâches précises au sein de l’administration, ils se transforment aussitôt en entrepreneurs, prestataires de services, actionnaires ou même gérants dans le privé.

 

 

 

Même si aucun secteur de l’Etat n’est épargné, les plus visés sont les services d’assiette, au sein desquels s’activent les margoulins.

 

 

Pour l’heure, sont concernés les candidats à ces postes haut placés : il faut être blanc et propre ou avoir des tares indicibles et bien cachées pour entrer dans la cour d’IBK, qui se veut le champion de la lutte contre la corruption et la délinquance à col blanc.

 

 

Ce terrain assaini, contrairement à ses déclarations de ne pas faire de la chasse aux sorcières, le chef de l’Etat pourrait bientôt s’attaquer à tous ceux qui ont occupé des postes de responsabilités au cours des vingt dernières années, notamment de 2002 à 2012. C’est au cours de cette décennie ATT, au cours de laquelle l’ancien président de la République démocratiquement élu ne voudrait humilier aucun chef de famille, fut-il convaincu des pires crimes économiques, que la corruption et les malversations financières auraient atteint leur summum.

 

 

En s’attaquant à cette époque, IBK s’attaquerait forcément à certains de ses camarades et alliés, car beaucoup d’entre ceux-ci gravitent actuellement autour de lui. Ces anciens collaborateurs du président ATT pourraient bien avoir intégré le cercle d’IBK pour échapper à des poursuites judiciaires justifiées ou non.

 

 

Aujourd’hui, celui qui dirige le département de la justice, ironie du sort, est de ceux-là auxquels le président Kéita voudrait s’attaquer. En effet, le garde des sceaux, Mohamed Ali Bathily qui ne s’en vante guère, a été le chef de cabinet d’ATT alors président de la transition (1991-1992) avant d’être nommé par le président renversé ambassadeur du Mali au Sénégal.

 

Attention aux amis

Aujourd’hui, ce ministre dont IBK veut faire son maître d’œuvre dans la lutte contre la corruption s’agite beaucoup et fait feu de tout bois. Est-ce pour détourner l’attention de lui-même et mettre les autres en exergue ? On le dirait.

 

 

En effet, ses cibles préférées sont les magistrats et les responsables de la gestion consensuelle du pouvoir sous ATT. Ceux-ci, ce n’est un secret pour personne, sont sans cesse accusés d’être, pour les uns, au centre de la corruption à grande échelle, pour les autres, les plus grands corrompus et délinquants financiers. Mohamed Ali Bathily, avocat donc membre de la famille judiciaire, sait de quoi il parle. Ses adversaires également, eux qui viennent de répondre à ses attaques incessantes en lui conseillant de balayer d’abord devant sa porte. Si la magistrature, à cause de certains de ses éléments, n’est pas exempte de tout reproche, elle est en train de prouver au monde entier qu’elle sait également lutter contre l’impunité et l’injustice.

 

 

 

Le ministre Bathily est allé plus loin, trop loin en s’attaquant à la presse parce que celle-ci ne manque pas de rapporter ses frasques et de critiquer certaines de ses déclarations hasardeuses. Il est vrai que la presse également, par le comportement de certains journalistes, n’est pas irréprochable, mais le ministre fera mieux de méditer cette sagesse : qui veut grimper sur un arbre doit s’assurer de ne pas avoir le pantalon troué. Car, sans être voyeur, le peuple sait voir les tares chez les autres.

 

 

Cheick TANDINA

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4 COMMENTAIRES

  1. Mr Cheick TANDINA, tout le monde souhaite qu’IBK reussisse, car il a la destinee du Mali pour le 5 prochaines annes et sa reussite c’est la reussite du Mali, pour les Maliens, mais de grace arretez, toi et tes semblables, VOS CONNERIES.
    Je pars du principes que tout le monde peut changer, sinon, IBK lui meme n’est pas blanc comme neige: et comme le disait l’autre, l’eau sale ne peut nettoyer. Arretez avec vos articles abrutissants qu’IBK ne lit meme pas.

  2. Quel gâchis contre le budget nationaldu Mali: dans les dépense d’un soit disant cinquantenaire de notre indépendance.
    Détournement des fonts……..
    Que les grands voleurs soient épinglés au nom du peuple malien

  3. bullshit!!! tout marche à l’envers y compris le secteur privé qui ne vit que de marchés publics et exonérations. Où est la création de valeur?

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