Le Premier ministre a t –il remis sa démission au Chef de l’Etat ?

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Pressenti comme le « dauphin caché » de Sa Majesté dans la perspective de la présidentielle de 2012, le Premier ministre aurait remis sa démission à son ami de Président de la Rue publique. Du moins, si l’on en croit une source « haut perchée ».

C’était, dit –elle, vendredi dernier, en milieu de journée.

 

Gardée, jusque –là secrète, l’information –du moins, si elle s’avère vraie – n’était connue que d’une poignée de fidèles, tapis dans le premier cercle du pouvoir.

 

Selon notre source, généralement bien informée, Modibo Sidibé aurait pris tout le monde à contre-pied. Sans tambour, ni trompette, il aurait remis sa démission à Sa Majesté qui, dit –on, s’y attendait le moins.

Qu’est –ce qui a bien pu se passer entre les deux amis ? Difficile de le savoir.

Selon une source proche de la primature, le geste de Modibo Sidibé est à lier à la déclaration de Sa Majesté dans les colonnes de notre confrère « Les Afriques ».

 

Dans une interview, reprise en boucle par la presse nationale, il disait à la surprise générale : « Je ne soutiendrai aucun candidat. Je me contenterai de tout faire pour organiser des élections libres, transparentes et crédibles ». or, ajoute notre source, les deux hommes sont liés par un deal : « bénéficiant de la confiance et du soutien d’Alpha Oumar Konaré et du président A.T.T, Modibo Sidibé était pressenti comme le successeur potentiel de ce dernier », explique t –il, avec force gestes. Mais, dit –il, la déclaration du Président de la République n’est pas étrangère à cette décision.

Autre explication de la démission de Modibo Sidibé : les déclarations intempestives de Dioucounda Traoré, président de l’Adema. Déclarations selon lesquelles « Modibo Sidibé n’est pas un militant  pur jus de l’Adema ».

 

« Pourtant, ce n’est un secret pour personne que les 2/3 du Comité Exécutif de l’Adema serait favorable à la candidature de Modibo Sidibé à la présidentielle de 2012 », poursuit notre source, avec sa voix enrouée.

 

Déjà en ordre de bataille dans leurs partis politiques respectifs, ses partisans accueillent la nouvelle de sa démission avec des pincettes : « nous l’avons appris, comme ça. Mais tant ce n’est pas officiel, nous n’y croyons pas », indique un de ses partisans, membre de l’Adema.

Qu’elle soit vraie ou fausse, la démission de Modibo Sidibé donne de l’eau au moulin de ceux qui annoncent, depuis quelques semaines son départ de la primature. Mais aussi, son remplacement par trois candidats de poids : Ahmed Sow, ex –ministre de l’Energie et des Mines ; Habib Ouane et Django Sissoko, secrétaire général de la Présidence de la République.

Oumar Babi

 

 

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