Le premier ministre a présenté jeudi 5 décembre son programme d’action gouvernemental 2013-2016 : Un ambitieux projet en six axes basé sur la vision du président IBK

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Le PM, Oumar Tatam  Ly entouré des membres de son cabinet et certains ministres lors de la présentation à la presse du document, le jeudi soir à la Primature
Le PM, Oumar Tatam Ly entouré des membres de son cabinet et certains ministres lors de la présentation à la presse du document, le jeudi soir à la Primature

La mise en place d’institutions fortes et crédibles ; la restauration de la sécurité des personnes et des biens, la mise en place d’une politique active de réconciliation nationale, la reconstruction de l’école malienne, la construction d’une économie émergente et enfin, la mise en œuvre d’une politique active de développement social. Tels sont les six axes majeurs du programme d’actions du gouvernement (PAG) présenté à la presse, dans l’après-midi du jeudi  5 décembre, à la primature. Le PAG qui sera piloté par l’équipe de Oumar Tatam Ly est élaboré sur la base des hautes orientations de la vision du président IBK.

ans un contexte de sortie de crise, le président de la République a fait part de son ambition de rassembler tous les maliens autour d’un projet de reconstruction de l’Etat afin qu’ils deviennent, à nouveau, les maître de leur destin et de leur développement. En droite ligne de cette volonté, le gouvernement s’est doté du présent programme. Selon le premier ministre, l’action publique sera fondée sur certains principes directeurs fondamentaux. Il s’agit de l’éthique, de la responsabilité, l’exigence de qualité et d’accessibilité, la participation active de tous les citoyens, la promotion de l’égalité des chances et l’aménagement de l’ensemble du territoire. Chacun des six axes sera décliné en mesures qui doivent être mises en œuvre par le gouvernement.

Mise en place d’institutions fortes et crédibles

Les objectifs visés par ce premier axe du PAG sont la lutte contre la corruption et l’impunité, la refondation des administrations publiques, la réhabilitation de l’institution judiciaire, l’approfondissement de la décentralisation et des institutions de la démocratie participative, la réforme du processus électoral. Pour faire face à la dégradation  des ressources humaines dans les secteurs comme l’éducation, la santé, la police, le trésor etc, il est envisagé des mesures comme la promotion des modes de recrutement, la formation, l’amélioration de la gestion des carrières et l’orientation vers les résultats.

S’agissant de la justice, il est prévu sa réhabilitation en restaurant la confiance des Maliens en leur système judiciaire. Cela à travers une justice transparente et équitable.

Restauration de la sécurité des personnes et des biens

Ce volet doit passer par le développement des capacités humaines et opérationnelles des forces armées et de sécurité. Il est envisagé la mise en œuvre d’une loi de programmation militaire  quinquennale pour combler les déficits en termes de ressources humaines, d’équipements, de projection et de renseignement.

Politique active de  réconciliation nationale

Cette politique vise à  reconstruire les fondations de la réconciliation nationale et à apporter une solution définitive aux problèmes récurrents du nord. A ce niveau, outre la commission vérité, justice et réconciliation, le gouvernement projette la mise en œuvre d’un programme de développement accéléré du nord doté d’un fonds de cohésion et de solidarité. Aussi, il est prévu le renforcement de la cohésion sociale, le lancement des négociations avec les acteurs de la rébellion, le redéploiement du personnel judiciaire, la création de nouvelles régions administratives et l’érection des régions du nord en zone spéciale de développement économique.

Reconstruction de l’école

Pour sortir l’école de l’ornière, le PAG prévoit des actions majeur  tous les niveaux d’enseignement et de la formation professionnelle. Cela à travers la construction et l’équipement des salles de classe, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de la gouvernance scolaire, la création de pôles universitaires régionaux, l’identification biométrique des enseignants, la transparence dans les mouvements du personnel enseignant.

Construction d’une  économie émergente

Dans le cadre du programme économique, le gouvernement s’est fixé à l’horizon 2018 de porter le taux annuel de croissance à deux chiffres et de créer 200 000 nouveaux emplois. Pour atteindre ces résultats, le PAG reposera sur des actions prioritaires comme le maintien de la stabilité macroéconomique, le développement des infrastructures, la disponibilité de l’énergie à moindre coût,  l’utilisation des TIC.  Il s’agira aussi de faire du Mali une puissance agricole exportatrice à l’horizon 2028, développer et diversifier le secteur minier, améliorer la qualité de l’environnement.

Politique active de  développement social

Selon l’indice de développement humain durable, le Mali se classait au 182ème rang sur 187 en 2012. Ainsi, 78, 7% de la population vit sous le seuil international de la pauvreté avec moins de 2 dollars par jour. Pour inverser cette tendance, le PAG ambitionne le développement du système de santé, l’accès à l’eau potable, l’accroissement de la contribution des femmes au développement économique et social, la promotion de l’emploi des jeunes et leur insertion sociale et professionnelle.

 

Youssouf CAMARA

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5 COMMENTAIRES

  1. il faut q toute toute cette ambition du gouvernement se lise ds le pragmatisme à travers l´ameliorqtion des conditions de vie e de travail des fonctionnaires et travailleurs du secteur liberal par l´elevation du pouvoir d´achat. C´est cela la condition et la finalite de la lutte contre la corruption et l´impunité.

  2. Moi je suis sceptique……Le Mali est tellement foutu à tous les niveaux que les 5 premières années doivent être consacrées à uniquement poser les jalons de tout ce que IBK ambitionne de faire…… Il nous faut au moins 20 ans pour que le pays soit sur les rails…………….

  3. J reste sur ma faim concernant le plan du développement de la santé. Au mali nous sommes en insécurité de ce côté. Bonne IBK

  4. Tout est bien dit ici, seulement il reste l’application. Quant à moi, mes soucis majeurs sont la prise en compte des doléances de l’UNTM et la lutte contre la corruption et l’impunité qui demeurent des fléaux qui ont dangereusement gangréné notre société hypothéquant du cou sa croissance économique. Tout est cher dans ce pays. Une fois que les prix prennent de l’ascenseur, ce n’est plus pour redescendre. Chacun le fixe selon sa convenance. Le gouvernement les assiste complaisamment et reste passif. Tout se fait sur le dos du pauvre fonctionnaire qui n’a que ses yeux pour pleurer. Que chacun joue ici sa partition pour que ce pays puisse enfin relever sa tête. Miné par tant d’années de corruption, il ne manque pas de cadres valables capables de mettre sur les rails son économie et mettre aussi hors d’état de nuire les fossoyeurs de cette nation. Aujourd’hui, si nous citons le cas de la société d’exploitation de l’eau, vous vous rendrez compte que c’est du vol organisé car elle est entrain de nous vendre chèrement l’eau (ex : de 110F/m3 pour les 10 premiers m3 à 310F/m3 au-delà des 10m3. Le comble est que chaque consommation est taxée à 18% (TVA). C’est vous dire que sur une même facture, il y a deux TVA qu’il faut absolument payer. Qui pouvait penser une seule fois que cela nous arrivera ? Nous demanderons à ce nouveau gouvernement de prendre le taureau par les cornes afin de bannir à jamais l’impunité. Et vivement à quand cette fameuse augmentation ? Sinon trop c’est trop.

  5. Dans tous les cas, Excellence, le Peuple Souverain du Mali souhaite moins de roucoulements et plus d’ambitions et d’actes courageux pour sortir définitivement de cette mendicité permanente auprès des grandes puissances.

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