En visite à Kayes dans le cadre d’une conférence débats sur la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de
Qu’est-ce qu’une institution ? Comment se construit-elle ? Comment les citoyens, les élus, la tutelle doivent-ils cohabiter pour donner les chances d’organiser, de tenir et de réussir des élections régulières, transparentes, justes et apaisées ? Quels sont les types d’élections qui existent ? Quels sont les enjeux et les défis pour chacun de ces types d’élections ? Qu’est-ce que le gouvernement du Mali, en sa qualité de mandataire du peuple, par le peuple et pour le peuple attend-t-il des Maliens et des Maliennes en général, des populations de Kayes, pour le portage des reformes politiques, du referendum et des élections générales de 2012 ? Quelle chance se donner pour réussir ce challenge ? Voici autant de problématiques soulevées au cours d’une conférence débats organisée samedi dernier à Kayes par le ministère chargé des relations avec les institutions.
Après Sikasso, Ségou, Koutiala, Mopti, Koulikoro, ledit département poursuit sa série de rencontres avec les élus, autorités administratives et membres de la société civile sur la connaissance et une meilleure compréhension des institutions de
Pour cette rencontre dans la « Capitale des rails », la salle de conférence du gouvernorat a réuni toute la crème du monde administratif, politique, et de la société civile de la région, sans oublier la délégation des Maliens de l’extérieur conduite par M. Diadié Soumaré.
Rencontre entre démocratie participative et représentative
En l’absence du gouverneur (en tournée), c’est son représentant qui s’est chargé de planter le décor. Dans son mot de bienvenue, le Conseillers aux affaires administratives et juridiques du gouverneur, a expliqué que la présente rencontre se tient au moment où notre pays s’apprête à organiser les élections présidentielles, référendaires et législatives de 2012. L’enjeu, explique M. Adama Kansaye, est de taille pour notre pays face à l’urgence d’élections libres et apaisées.
D’entrée de jeu de son intervention, le ministre Chargé des relations avec les institutions a précisé que cette conférence se veut la rencontre de la démocratie représentative avec la démocratie participative. « Connaître et comprendre les institutions, c’est, assurément connaitre et comprendre la société démocratique dans laquelle nous vivons depuis le 26 mars 1991 avec comme fondation la garantie des libertés publiques », a déclaré le Dr. Abdoulaye Sall. Dans ce contexte nouveau et porteur d’espérances pour notre pays, ajoute-t-il, il est utile de s’interroger, d’échanger et de partager sur les textes fondamentaux, tels que le sens la démocratie, son processus et les procédures d’enracinement, ses principes, ses valeurs, etc.
Dans un exercice, plutôt pédagogique, mais qui se veut un cadre d’échanges, le ministre a expliqué le rôle des institutions constitutionnelles, tout en rappelant qu’en dehors de celles-ci, il y a les autres institutions du pays, telles que la famille, l’école, la collectivité, etc.
Continuité de l’Etat
L’un des temps forts des débats à Kayes, fut surtout les débats sur les réformes constitutionnelles initiées par le chef de l’Etat. Le sujet s’est invité dans les discussions et a donné lieu à des échanges fructueux entre les participants. A la question de savoir si un président de
Les débats au cours de cette conférence ont permis aux participants d’apporter leurs contributions sur certaines thématiques, notamment le souhait d’élections apaisées dans notre pays, la transformation du Haut Conseil des collectivités en Sénat au Mali (prévue dans la future Constitution), le chevauchement des mandats électifs, etc. Les Maliens de la diaspora, notamment de France, eux, ont souhaité pour leur part l’instauration d’un débat du genre par le département des relations avec les institutions. Le ministre Abdoulaye Sall, qui a pris bonne note de cette doléance, a promis de l’inscrire dans les prochains chantiers du département.
Issa Fakaba Sissoko
(envoyé spécial)