Le futur gouvernement : A quoi faut-il s’attendre?

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Comme beaucoup de Maliens s’y attendent, la succession de Ousmane Issoufi Maïga est désormais irrévocable, voire imminente. Le départ du Premier ministre et son Gouvernement est prévu au mois de septembre prochain. Du moins, si l’on s’en tient aux informations les plus fondées. Réputé, au départ, pour être un grand bosseur, le Premier ministre a fini par montrer ses limites, disent la plupart des maliens.

Pour juger du développement d’un pays, il faut une triple introspection : sur les plans économique, social et politique. Or, à part la situation politique, marquée par une relative sérénité, grâce à la gestion consensuelle trouvée par ATT, l’équipe de “Pinochet” n’a pu impulser une vraie dynamique à l’économie nationale, d’où l’explosion de certaines crises sociales. La dernière en date fut la grève de 48 heures (les 25 et 26 juin 2007) de l’UNTM.

Rappelons d’ailleurs que la Centrale syndicale n’était pas à sa première grève sous le Gouvernement Pinochet. Et c’est après moult tractations, fausses promesses, et échecs du Gouvernement que Siaka Diakité et ses militants se sont décidés à observer cette grève de 48 heures, avec tout ce que cela a pu occasionner de manque à gagner pour l’Etat. Cette grève a quand même eu le mérite de mettre à nu l’immobilisme de l’équipe gouvernementale.

De l’avis de ses détracteurs, Ousmane Issoufi Maïga a toujours donné l’impression de ne pas être intéressé par son poste. Et qu’il ne l’occupe pour rendre service à ATT. Aussi, la nouvelle de sa démission avait fait le tour de la capitale, à un moment donné. Une nouvelle vite contrebalancée par une autre, relative à son maintien.

Mais le moins que l’on puisse constater, c’est que peu de maliens parviennent à cerner les contours de la personnalité de Ousmane Issoufi Maïga.
Aussi, l’annonce de la convocation de la nouvelle Assemblée nationale en session extraordinaire, dès le 03 septembre prochain, par décret N° 07-292/P-RM du 11 août 2007 du Président de la République, est perçue, par nombre d’observateurs, comme la fin du mandat de son mandat.

Bien sûr, la nouvelle donne politique nécessite aujourd’hui un changement de Gouvernement, ce à quoi l’équipe d’Ousmane Issoufi Maïga s’attendait, depuis sa reconduction par ATT, le temps de permettre la tenue des législatives. Mais la rapidité avec laquelle le Président de la République a convoqué l’Assemblée reflète un impérieux besoin de changement gouvernemental.

Il semble que l’équipe gouvernementale s’attend à sa démission en novembre prochain, alors que bien des indiscrétions la situent en septembre. Aussi certains ministres remueraient déjà ciel et terre pour être maintenus.

Mais combien d’entre eux ont la chance de garder leurs postes, ou du moins, de figurer dans le futur Gouvernement ? Ils seront peu nombreux, compte tenu de la donne politique, mais aussi, de la volonté affichée du Chef de l’Etat de s’entourer de nouvelles dynamiques.

En effet, tout indique que le futur Gouvernement sera celui qui pourra le mieux mettre en pratique l’ambition du PDES. Même si, parmi ceux qqui pourraient garder leurs postes, on peut retenir les ministres Kafougouna Koné, Sadio Gassama, Natié Pléah, Oumar Hammadoun Dicko, Diallo M’Bodji Sène, Djibril Tangara, Ahmed Diane Séméga, Gaoussou Drabo… Avec la possibilité que certains ministres passent d’un département à un autre.

Quant aux états-majors politiques, ils auront de nouveau du mal à faire le choix de leurs ministrables. Toujours est-il que le dernier mot revient à ATT et au nouveau Chef de Gouvernement qu’il aura choisi. Qui succédera alors à Ousmane Issoufi Maïga ?

Adama S DIALLO

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