« Mieux vaut tard que jamais », a-t-on coutume de dire. IBK à mi-mandat veut rectifier, corriger les erreurs. Il veut faire du choix des hommes, de ses collaborateurs une priorité. Il avait promis à certains de ses proches de faire le ménage au sein de la grande muette confrontée à un sérieux problème de management. Il a commencé malheureusement par l’un de ses laudateurs les plus attitrés. Tiéman Hubert Coulibaly est un thuriféraire. Il ne faisait que l’éloge d’IBK alors que ce dernier a beaucoup plus besoin de boussole, d’orientation que de bouclier.
L’attaque par des jihadistes de la localité de Boni au centre du pays, dans la région de Mopti, ce vendredi 02 septembre 2016, qui a contraint les éléments de l’armée, comme d’habitude, à replier un peu plus vers le sud de la ville a eu raison du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly.
Il avait fait du ministère alors stratégique un outil politique. Au lieu de mettre en œuvre le programme de réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité qui consiste à doter les Forces Armées du Mali (FAMA) d’équipements adéquats afin de faire face aux diverses menaces, à construire une armée de développement, une armée au service de la population, il passait le clair de son temps à insulter tous ceux qui ont une vision différente de la sienne y compris son mentor IBK qui n’a pas échappé aux critiques acerbes et aveuglées de Tiéman Hubert Coulibaly.
Lors de la Session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire qui s’est tenue le mardi 23 août dernier à la Direction Nationale de la Justice Militaire, le désormais ex-ministre Tiéman Hubert Coulibaly est sorti de sa réserve. Pour lui, la réforme du secteur de la Défense et de la Sécurité enclenchée sur initiative du chef suprême des Armées, Ibrahim Boubacar Keïta, est inédite dans l’histoire du Mali. Mais qu’est-ce qu’il a fait concrètement pour la matérialisation de cette réforme ? Rien n’eut été des réponses voilées aux critiques souvent fondées de l’opposition républicaine. « Ceux qui pendant vingt ans n’ont rien pu changer, doivent se taire et nous laisser travailler », a-t-il fulminé, lors de la Session extraordinaire du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire. En exprimant ainsi, il critique la gestion de non seulement d’Alpha Oumar Konaré, d’ATT, de Dioncounda Traoré mais aussi d’IBK, son mentor qui, pendant les vingt ans, a occupé presque toutes les hautes fonctions de l’Etat. Or, Tiéman Hubert Coulibaly a été propulsé à ce haut niveau de l’Etat grâce en partie à Dioncounda Traoré et IBK. Quand on ne connaît rien, on la ferme, sinon le retour de l’ascenseur risque d’être violent.
Il faut rappeler au désormais ancien ministre de la Défense que le président IBK a eu pratiquement plus de pouvoir que tous les politiciens pendant ces 20 dernières années. Donc il ne faut pas prendre les maliens comme des enfants, IBK a été Premier ministre, président de l’Assemblée Nationale, Aujourd’hui président de la République. Bref IBK a eu plus de responsabilité politique plus que tous les politiciens.
Au lieu d’accuser, de porter le tort sur les autres régimes, qu’est-ce que Tiéman Hubert Coulibaly à fait à la tête de ce prestigieux ministère de la défense? Rien. Il ne faisait que des discours populistes biaisés de toute objectivité. Pour le cas de soldats blessés sur le théâtre des opérations, les citoyens exposent des images de militaires blessés sur les théâtres de guerre qui demandent de l’aide, c’est aberrant qu’a-t-il fait pour la prise en charge immédiate des blessés de guerre? D’autres cadres plus responsables et honnêtes à la place du désormais ancien ministre ne tiendraient pas de tel discours d’accusation. Il avait montré ses limites depuis longtemps eu égard à la gestion des affaires publiques depuis qu’il était le ministère des affaires étrangères. Pourquoi le ridicule ne tue pas le malien?
Il est temps de mettre fin à l’incompétence, à l’amateurisme en gestion des affaires publiques de ce pays qui a tant souffert de l’injustice et des inégalités sociales. Les tenants du pouvoir doivent apprendre à respecter ce peuple qui paie avec ses impôts qui rumine la colère. Avec des nominations fantaisistes, le Mali se retrouve avec un gouvernement sans priorité qui est en train de divaguer entre réconciliation et relance de l’économie nationale. C’est pourquoi, il est attendu de pieds fermes au tournant en 2018. Si IBK ne corrige pas les erreurs, comme il vient de le faire avec le limogeage de Tiéman Hubert Coulibaly, les maliens le mettront à la porte. Tiéman Hubert Coulibaly était le ministre le plus incompétent de l’équipe de Modibo Keïta. On ne peut pas construire en accusant les prédécesseurs ou avec des discours dont la traduction en actes reste à désirer.
Tiéman Hubert Coulibaly ne travaillait pas du tout. Il est de cela qui profitent de leur position au sein de l’administration pour fructifier leurs affaires. IBK est mal conseillé sinon il ne devait jamais le prendre comme ministre et de surcroît ministère de la défense. La justice attrapera Tiéman Hubert Coulibaly un jour où un autre.
De toutes les façons, Tiéman Hubert Coulibaly a en appris à ses dépens. Il vient de sortir par la petite porte, la tête baissée. Sinon dans un pays sérieux, il ne peut pas devenir ministre des forces armées. Il est tellement libertin, sans personnalité, sans charisme qu’il avait du mal à poser des actes.
Moussa Mamadou Bagayoko
Moussa Mamadou Bagayoko, poye poye,
Vous parlez aujourd’hui d’incompétence de celui -ci et les autres?
vous les journalistes du Mali………je ne savais pas que BAGAYOKO aussi était un djeliba.
il conviendrait de faire des analyses objectives que rentrer dans des jugements de compétences.
Si TIEMAN est un incompétent alors ceux qui l’ont choisi depuis 2012 sont aussi aveugles
car n’est pas Ministre qui veut.
vous avez eu raison de dire qu’il avait critiqué ceux la même qui l’ont mis le pied à l’étrier.
L’eurreure ,c’est l’élève qui a critiquer son maître ou ses Maîtres point c’est tout.
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