Gouvernement Van Morisson : le partage du gâteau a t- il commencé ?

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Adresse à la Nation de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat, à l’occasion du 54ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté internationaleUn adage populaire dit qu’il faut remuer la langue sept fois dans la bouche avant de parler. Autrement dit, que la parole peut être autodestructrice et rattraper ses orateurs.

C’est le cas avec le président de la Républiques Ibrahim Boubacar Keita, qui ne manque pas d’occasions pour se lancer dans des déclarations, non respectées dans la majorité des cas.

L’on se souvient qu’au lendemain de son élection à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, IBK avait lancé ce message  au peuple malien, à ses supporters et aux partis alliés qui l’avaient soutenu. «  Il n’y aura pas de partage du gâteau, les nominations se feront en fonction des compétences… ».

Une déclaration qui avait été bien accueillie par l’ensemble du peuple malien qui y voyait une rupture avec l’époque où les nominations se faisaient par affinités, appartenances politiques ou par liens de parenté.

Contrairement à cette déclaration, le premier gouvernement d’IBK a laissé les Maliens dans leur majorité sur leur faim. Un gouvernement où la famille présidentielle et la belle-famille du président sont bien représentées par des ministres. Leur seule chance étant de faire partie de l’entourage du président.

Ensuite, c’était le second gouvernement dirigé par Moussa Mara où ces ministres ont été maintenus à leurs postes.

Le partage du gâteau

En plus de ces ministres, les Maliens ont assisté à la nomination  comme ministres de certains candidats malheureux à la présidence ou président de partis ayant soutenu IBK lors des élections.

Il s’agit d’abord de Bocar Moussa Diarra, président de l’UM-RDA. Même s’il n’a pas été candidat, cet homme politique qui a été ministre sous la transition, a soutenu IBK lors des deux tours de l’élection présidentielle. Ce qui lui a valu d’être nommé ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions. Avant d’être évincé de l’actuel gouvernement dirigé par Modibo Keita.

En plus de lui, Moussa Mara, candidat à l’élection présidentielle ayant soutenu IBK au second tour. Après avoir été nommé ministre de la Politique de la Ville dans le premier gouvernement d’IBK, il sera même nommé Premier ministre.

A coté de lui, il faut ajouter Me Mountaga Tall, candidat malheureux à l’élection présidentielle et aux législatives à Ségou ayant soutenu IBK au second tour. Il sera nommé ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il sera maintenu dans le gouvernement Modibo Keita.

A ceux-ci, il faut ajouter Housseiny Amion Guindo, candidat malheureux aux élections présidentielle et législatives. Son soutien à IBK lui  a valu d’être nommé ministre des Sports. Une place qu’il occupe toujours dans l’actuel gouvernement de Modibo Keita.

Aussi, Tièman Hubert Coulibaly, président du parti UDD. Un parti, qui, depuis le début, n’a pas présenté de candidat à la présidentielle, mais s’est limité à battre campagne pour IBK lors des deux tours de l’élection présidentielle. Cela lui vaudra d’être nommé ministre des Affaires foncières, du Domaine et du Patrimoine. Avant d’hériter, dans le gouvernement Modibo Keita du porte feuille de la Défense et des Anciens Combattants.

D’autres viennent de faire leur entrée dans le gouvernement. Il s’agit de Dramane Dembélé, candidat malheureux de l’Adema à l’élection présidentielle. Arrivé 3ème lors de la présidentielle, il va soutenir IBK au second tour contre l’avis des dirigeants de son parti. Ce qui va d’ailleurs conduire ce parti vers une longue période de crise dont il peine encore à sortir avec à la clé des nombreuses défections.

Dramane Dembélé  qui  est arrivé 3ème à la présidentielle sera ensuite battu aux législatives à Ségou.

Il vient d’être nommé ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat dans l’actuel gouvernement.

Un autre et pas des moindres qui fait son entrée dans le gouvernement est Choguel Kokala Maiga, président du parti MPR et candidat malheureux de ce parti à la présidentielle. Un parti qui a soutenu IBK au second tour. Choguel, précédemment directeur de l’AMRTP,  vient de se voire confier le portefeuille de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication et d’être choisi comme porte-parole du gouvernement.

Avec ces nominations, le moins que l’on puisse dire, c’est que le président IBK est en train de récompenser les partis politiques qui l’ont soutenu à l’élection présidentielle. Des partis, qui, dans leur majorité, étaient longtemps restés frustrés depuis son élection.

D. Diama

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce Gouvernement inquiète à des voleurs d’autres voleurs et affairistes ont été rajoutés. Attendons nous à de nouveaux scandals

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