Dans le nouveau gouvernement, nommé le mercredi 6 avril dernier, le président de la République a réservé la portion congrue des portefeuilles à notre confrère Sidiki N’Fa Konaté de l’ORTM, en le nommant ministre de la Communication, porte parole du gouvernement.
Les nouvelles technologies et les postes sont détachées désormais de ce département est confiées à Modibo Ibrahim Touré.
Ce qui fait que Sidiki Konaté hérite d’une coquille vide. Il n’a en effet que l’AMAP et l’ORTM directement sous sa coupe. La première est bien tenue par Souleymane Drabo et le tout nouveau ministre de la communication n’a aucune marge pour opérer des changements sur les méthodes en cours dans ce service public. Il ne lui reste que l’ORTM, qu’il a dirigé de mains de maître durant 14 ans. C’est à ce niveau qu’il pourra donc continuer à «réformer . Même si, comme D.G de l’Office, il avait déjà cette possibilité. Mais la grande question est de savoir s’il ne convient pas d’appeler le poste qu’occupe Sidiki Konaté, ministère de l’Information, au lieu de ministère de la Communication?
La communication implique une réciprocité, alors que l’information ne va que dans un sens. En privant Sidiki Konaté des télécommunications et des postes, ATT réduit l’enfant de Kolondiéba à donner seulement des informations, rôle renforcé par le titre de Porte parole du gouvernement. Il devient donc un simple émetteur, qui aura en face de lui un récepteur (les auditeurs et téléspectateurs). La communication est coupée, parce qu’il n’y a ni téléphone ni courrier postal pour échanger les informations, c’est-à-dire communiquer. Cela doit être vraiment dur pour un communicateur de son envergure! Alors vivement un réaménagement ministériel, pour remettre Sidiki Konaté dans tous ses droits.
Chahana Takiou
