Le gouvernement a démissionné. Le Premier ministre a remis sa démission au chef de l’Etat qui l’a accepté. Loin d’une réalité, il s’agit là (encore) d’une folle rumeur qui a circulé à Bamako le jeudi dernier. Dès lors, toutes les attentions étaient focalisées sur Koulouba. Certains proches collaborateurs du président de la République ont été assaillis de coups de fil émanant de journalistes et/ ou d’hommes politiques pour connaître la véracité de cette « information ». Même certains membres de cabinets ministériels n’ont pas échappé à cette rumeur. Coïncidence ou pas? Des ministres, le même jour, avaient eu l’idée de faire le point sur certains dossiers ou engagements de leur département. Il a fallu attendre le journal de 20 heures de la télévision nationale pour que la fièvre s’estompe.
En fait, ce n’était pas une première. Depuis des mois, des alertes se sont multipliées sur le remaniement ministériel. Elles émanent soit de la presse ou des Etat-majors politiques. Et à chaque fois, les rumeurs prennent l’allure de certitudes pour finalement revenir à leur juste proportion. Mais la « longue attente » de changement perceptible dans certains milieux politiques de la capitale sont généralement à la source de ces incessantes rumeurs. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur le travail gouvernemental. En effet, certains ministres, en réalité, donnent plus l’impression d’«évacuer les affaires courantes » que de s’occuper réellement de la gestion de leur département. Et, à moins d’une décision du président ATT de changer ou de maintenir l’équipe actuelle, les rumeurs continueront à alimenter certaines sphères décisionnelles de l’Etat et des milieux politiques.
La rédaction
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