Au delà du fait que le nombre des membres du gouvernement a été porté à 34 contre 32 pour l’équipe précédente, le fait majeur qu’on retient de ce réaniment ministériel reste incontestablement l’entrée des groupes armés.
La nouvelle est tombée sans grande surprise pour bon nombre de nos compatriotes qui ont longtemps attendu ce remue-ménage qui résulte du reste du processus de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale. A l’analyse de la nouvelle équipe gouvernementale nommée ce 7 juillet, on retient deux faits majeurs: l’évolution de la taille du gouvernement qui comporte désormais 34 ministres (dont 8 femmes) contre 32 pour celui précédent, ainsi que l’entrée des deux coordinations de mouvements armés, notamment la Plateforme et la CMA.
Il est aussi à souligner que la nouvelle équipe conduite par Modibo Keïta, à qui le chef de l’Etat renouvelle ainsi sa confiance, connait l’arrivée de 9 nouvelles figurent alors que 7 de l’ancien gouvernement plient bagages. Aucun des départements dits de souveraineté n’a changé de main à part le ministère de la Justice.
Les entrants et les partants.
Parmi les nouvelles recrues, il y en a qui sont loin d’être des novices en matière de travail gouvernemental. Au nombre de ceux-ci figurent le Pr Tiémoko Sangaré. Le président de l’Adema, un allié de taille du régime IBK, arrive en effet à la tête du département des Mines après avoir précédemment occupé des postes ministériels notamment sous ATT, dont le ministère en charge de l’Agriculture. Il remplace à ce poste un certain Cheickna Seydi Ahmady Diawara qui sort de l’équipe. Mohamed El Moctar qui n’est pas lui aussi à son premier passage au sein du gouvernement pour avoir dirigé le ministère de la Culture sous le régime précédent, fait son entrée en qualité de ministre de la Réconciliation nationale. Cette figure du MAA-loyaliste, donc de la Plateforme des mouvements d’autodéfense, remplace à ce poste Zahabi Ould Sidi Mohamed qui se voit éjecter du gouvernement. L’autre revenant, c’est Malick Alhousseyni qui doit certainement sa nomination à son appartenance à la société civile du Nord. Ancien ministre délégué chargé de la Décentralisation au sein du premier gouvernement IBK conduit par Oumar Tatam Ly, il hérite du département de l’Energie et de l’Eau laissé orphelin par Mamadou Frankaly Keïta, remercié.
A côté de ces anciens parmi les nouveaux, on retient au nombre des entrants le nom de Mamadou Ismaël Konaté, ce célèbre Avocat qui s’occupe désormais du département de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux en lieu et place de Sanogo Aminata Mallé. Membre de la société civile, Me Konaté avait été récemment nommé à la tête d’un comité d’experts qui doit se pencher sur la révision constitutionnelle envisagée par les autorités en place. Amadou Koïta, celui-là même qui a rejoint la majorité présidentielle il y a à peine un mois, se voit confier le département de la Jeunesse et de la Construction citoyenne. Le président du Parti socialiste Yelen Kura grignote ainsi le champ d’action de Mahamane Baby qui ne se consacre plus qu’à l’Emploi et la Formation professionnelle. L’une des figures de la jeunesse de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) fait également son entrée. Il s’agit de Mohamed Ali Ag Ibrahim qui dirige le Développement industriel, devenu un département à part entière, pour ainsi fragiliser Abdel Karim Konaté alias Empé qui se contente désormais du seul Commerce. L’autre représentante de la CMA est Nina Wallet Intallou qui était jusqu’à sa nomination la vice-présidente de la Commission justice, vérité et réconciliation (Cvjr). Elle est bombardée ministre de l’Artisanat et du Tourisme qui se séparent ainsi de la Culture, tenue par N’Daye Ramatoulaye Diallo. Si une nomination a suscité la curiosité chez plus d’un observateur, c’est certainement celle de Keïta Aïda M’Bo, épouse de Nancouma Keïta, un baron du parti présidentiel, le RPM. Jusque-là experte pour le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Mme Keïta devra faire valoir ses compétences à la tête du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable qu’Ousmane Koné laisse au profit de l’Urbanisme et de l’Habitat perdu par Dramane Dembélé de l’Adema, parce que viré du gouvernement. Vient enfin, au nombre des entrants, Mme Traoré Seynabou Diop, elle qui s’installe à la tête du département de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, précédemment dirigé par Mamadou Hachim Koumaré qui ne figure pas dans le nouvel attelage.
Les chanceux
Sur les 32 qui composaient l’équipe précédente, 25 ministres ont été reconduits qui à son ancien département qui à la tête d’un autre ministère. Certains d’entre eux ont été renforcés, pendant que d’autres au contraire se sont vus affaiblir. Au nombre de ces chanceux figure Abdoulaye Idrissa Maïga de l’Administration territoriale, lui qui, sur le plan protocolaire, gagne des points en ce sens qu’il devient le numéro 2 du gouvernement. Viennent ensuite Tièman Hubert Coulibaly de la Défense et des Anciens combattants; Général Salif Traoré de la Sécurité et de la Protection civile; Hamadou Konaté de la Solidarité et de l’Action humanitaire; Abdoulaye Diop des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine; Mohamed Ag Erlaf de la Décentralisation et de la Reforme de l’Etat; Dr Boubou Cissé de l’Economie et des Finances; Dr Abdourhamane Sylla des Maliens de l’extérieur. S’y ajoutent Konimba Sidibé de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé; Me Mohamed Ali Bathily des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières; Kassoum Denon de l’Agriculture; Dr Nango Dembélé de l’Elevage et de la Pêche; Barthélémy Togo de l’Education nationale; Pr Assétou Founé Samaké Migan de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique; Mahamane Baby de l’Emploi et de la Formation professionnelle; Dr Marie Madeleine Togo de la Santé et de l’Hygiène publique; Diarra Raky Talla de la Fonction publique; Abdel Karim Konatédu Commerce; Samel Bana Diallo (Plateforme) de l’Aménagement du Territoire et de la Population; N’Diaye Ramatoulaye Diallo de la Culture. La liste s’allonge avec Sangaré Oumou Ba de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille; Housseini Amion Guindo des Sports; Thierno Amadou Omar Hass Diallo des Affaires religieuses et du Culte. Deux d’entre eux ont carrément changé de portefeuille. Il s’agit de Me Mountaga Tall qui, précédemment en charge de l’Enseignement supérieur, hérite du département de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Choguel Kollaga ayant été éjecté. En plus de lui, il y a Ousmane Koné qui quitte l’Environnement et l’Assainissement pour l’Urbanisme et l’Habitat.
Soulignons au passage que la gent féminine a grignoté 2 postes supplémentaires et se retrouve désormais avec 8 portefeuilles sur 34. Pour ainsi dire que de nombreux efforts restent à faire pour la promotion des femmes aux postes de décision dans notre pays.
Bakary SOGODOGO
pourquoi tant de ministère alors que certains ministère peut être fusionner je prend quelques exemple le ministère de la culture et le ministère de artisanat et tourisme le ministère du commerce et le ministère de industrie le ministère de administration territoire et et le ministère de la décentralisation et reforme de état le ministère de la réconciliation national et le ministère de la solidarité action humanitaire le ministère de urbanisme de habitat et le ministère de assainissement le ministère des sports et le ministère de la jeunesse. je pense que avec ces réduction ministérielle nous allons gagne une fortune pour faire face aux problèmes de santé de logement et le chaumage des jeunes.
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