Gouvernement : Des ministres sur le départ

4

Face à la situation actuelle du pays et la volonté du président de la république de donner un souffle nouveau à ses actions, un remaniement ministériel s’impose. Qui sont les ministres sur le gril ?

Le ton a été donné par IBK lui-même lors de l’interview à l’ORTM. Il n’a pas apprécié le comportement de certains de ses ministres. Du coup, des noms de ministres sur le départ commencent à circuler dans les salons feutrés de la capitale. Pourquoi, ces ministres doivent quitter le navire IBK ?

Première raison : leur peu d’engagement en faveur du projet de société du chef de l’Etat. Certains aussi ont eu une longévité telle qu’ils ne peuvent plus innover. Sur la liste noire de ministres devant partir, on cite en premier lieu, Abdel Karim Konaté dit Empé, ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement.

En plus d’avoir duré dans le gouvernement, il traine la mauvaise réputation d’incompétent. Difficile de voir Empé briller dans ses actions. C’est le cas avec le manque de communication à l’origine de l’échec du projet de référendum constitutionnel. Que dire de la voix du Mali à l’extérieur ? Le ministre porte-parole s’est limité dans des comptes de rendu du conseil de ministres alors qu’à tort le nom du Mali prenait un sérieux coup dans l’arène internationale.

Le ministre du Développement industriel ne fait pas mieux. Il est dans des petits schémas et tente de noyer le poisson avec des visites et missions qui n’ont que peu de retombées positives pour le chef de l’Etat.

Spécialiste de la publicité mensongère, Mohamed Aly Ag Mohamed dit Kassis, est tout simplement abonné au tape-à-l’œil improductif. Son slogan redondant reste le nom du président de la République qui est devenu son fonds de commerce. Pendant qu’il chante les louanges d’IBK, le secteur industriel ne voit rien de concret.

Arouna Modibo Touré est également pointé du doigt comme celui qui a bradé le renouvèlement de la licence de la société Orange-Mali. Mais, très sollicité dans le milieu de la presse, il a une mainmise sur les médias publics. Pourtant, il est incapable de conduire la reforme au niveau de l’IORTM, il enfonce la chaine nationale dans la censure.

Le ministre Oumou Touré serait également en mauvaise posture. A peine nommée dans le gouvernement, elle veut piétiner ses camarades de la Cafo. Depuis quelques semaines, l’organisation faîtière des femmes du Mali qu’elle présidait agenoise en raison des conflits qu’elle a savamment entretenus.

Moins visible et peu entreprenant, Alassane Ag Ahmed Moussa, de son passé de directeur national du contrôle financier, peine à mobiliser des ressources pour les collectivités locales. Au conseil de ministres, on parle d’un ministre dormeur.

Au ministère de l’Elevage et de la Pêche, Dravé Tahar Ly n’a aucune chance d’être reconduite. Ici, on évoque le fait qu’elle ne maitrise pas le secteur et surtout qu’elle reste immobile dans ses missions. La liste de potentiels ministres sur le départ n’est exhaustive, nous y reviendrons.

Awa Camara

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE

    Sur le rapport du ministre du Commerce, Porte-parole du Gouvernement, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Projet de Formalisation des Acteurs du Commerce de Détail.

    Dans le cadre d’un meilleur encadrement juridique et institutionnel du commerce de détail au Mali, le Projet d’Appui aux Commerçants détaillants a été initié en 2005 et mis en œuvre suivant trois (03) phases.
    La première phase 2005-2008 a concerné les vendeurs d’articles divers, communément appelés « boutiquiers ».
    La deuxième phase 2009-2012 a été élargie aux femmes commerçantes installées dans les marchés.
    La troisième phase 2013-2015 qui devrait permettre de consolider les acquis des deux premières phases a été confrontée aux difficultés liées à la crise sécuritaire de 2012.

    L’évaluation de ces trois phases en 2016 a révélé des insuffisances qu’il convient de corriger en apportant au Projet des innovations majeures dont :

    – la transposition de la Directive n°04/97/CM/UEMOA du 28 novembre 1997 portant adoption d’un régime juridique des Centres de Gestion agréés dans les Etats membres ;
    – le financement du Projet par un nouveau mécanisme associant, d’une part, les partenaires techniques et financiers, et d’autre part, le développement des services non financiers par les Centres de Gestion agréés ;
    – la création de nouveaux Centres de Gestion agrées ;
    – l’élaboration d’un plan de communication et de formation à l’endroit du secteur informel ;
    – le renforcement du fonds de garantie et des infrastructures marchandes.

    Le Projet de Formalisation des Acteurs du Commerce de Détail, élaboré pour une durée de cinq ans,tient compte de ces innovations et intègre également les objectifs du Cadre stratégique pour la Relance économique et le Développement durable 2016-2018.

    Il permettra d’améliorer la gouvernance des Centres de Gestion agréés en matière, notamment de management des activités, de développement de services non financiers, d’appui aux adhérents, d’accès aux prêts bancaires et de commercialisation des produits.

    La mise en œuvre du Projet contribuera à la promotion des activités commerciales des commerçants détaillants, des adhérents des Centres de Gestion agréés, des femmes et des jeunes exerçant dans le domaine du commerce des produits et des commerçants victimes de la crise sécuritaire en particulier dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudénit.

  2. Ce que vous dites sur le Ministre Abdel Karim KONATE n’est pas juste. Empé est grand bosseur tapis dans l’ombre. Vous connaissez mal cet homme au plan professionnel.

    Sous son impulsion de 2013 à nos jours, il est parvenu à stabiliser les prix des denrées de première nécessité; à rendre régulier l’approvisionnement de pays dont la production nationale arrive à peine à satisfaire nos besoins de consommation.

    Dans son secteur, les exportateurs arrivent à écouler leurs produits sur presque tous les marchés à l’international. Les PME à l’export se créent et prospèrent grâce à ses initiatives et un meilleur accompagnement des acteurs.

    Infatigable combattant pour la défense de nos unités industrielles, il a fait de la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale son cheval de bataille.

    A son actif au niveau de son département plusieurs reformes dont:
    – l’érection de la DNCC en Direction Générale et la création de l’Agence de la Métrologie;
    – la modernisation des textes des structures techniques de son département;
    – la mise place d’un système intégré de gestion des titres du commerce extérieur permettant à la Douane et aux Impôts d’atteindre leurs objectifs de recettes;
    – la stabilisation des réserves de change du pays;
    – la réhabilitation et ou la reconstruction du siège pour la DGCC, L’APEX, l’AMAM;
    – l’appui aux commerçants détaillants dans le cadre des projets;
    – une meilleure participation du Mali au système commercial multilatéral.

    Homme de l’ombre, par sa persuasion, il joue un rôle de fourmi pour régler les situations compliquées: crise de l’école, grèves des magistrats, de la santé.

    Il joue un rôle de premier conseiller auprès du tout nouveau Gouverneur de KIDAL, Ag Ichrach son ancien collaborateur, pour la stabilisation de la situation au Nord du Mal.

    Cet autodidacte infatigable est aujourd’hui vilipendé pour son silence et son travail à l’ombre car l’adage dit c’est le tonneau vide qui fait du bruit.

    C’est un témoignage pour un monsieur humble épris de justice.

  3. Si tel est le cas, le cadre lambda de l’enseignement supérieur se pose bien des questions au sujet de son ministre. Aucun dossier ne bouge en réalité. Voici quelques preuves: la cité universitaire de Kabala est loin de pouvoir accueillir les différents services faute de mise en place de toutes les commodités, mais elle y tient mordicus au déménagement des cadres dans ces conditions, pas d’électricité, pas d’eau, pas de connexion internet, pas de cantine fonctionnelle ni de service de sécurité, les dossiers de la CNELA de 2016 ( avec effet en janvier 2017) traînent encore dans le circuit pour cause de simple signature de l’arrêté, les dossiers pendants comme l’érection de l’ISFRA en EPA ne parviennent pas à voir le jour, malgré les corrections des spécialistes, aucun courant de dialogue pour les grandes décisions comme par exemple la consultation des services techniques concernés par le déménagement à Kabala, rien que des actions de façade! Pauvre enseignement supérieur, car cette dame qui a certainement d’autres mérites, semble avoir des soutiens solides dans la haute administration pour son maintien au poste actuel. C’est vraiment dommage car, dans ces conditions le bout du tunnel n’est certainement pas pour demain!

  4. IBK doit tout balayer et reprendre à zéro en se limitant à (25) portefeuilles ministériels au plus. Au delà de (25) départements, le reste serait du ” pipo ” et ne nous avance en rien. Tout sauf Kassim TAPO et KONATE de la Justice.

Comments are closed.