Les consultations entre le nouveau chef du gouvernement et les états-majors des partis politiques et du Mouvement citoyen entrant dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement se sont déroulées samedi et dimanche à Koulouba. C’est ce lundi dans la journée que le Premier ministre, Modibo Sidibé, rendra publique, la liste de membres de son équipe gouvernementale.
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Nommé le 28 septembre 2007, le nouveau Premier ministre, Modibo Sidibé, n’a pas chômé. Il a eu comme première tâche les conciliabules pour la formation de son gouvernement. Il l’a déclaré lui-même dans son tout premier entretien accordé à la télévision nationale, au soir de sa nomination, ajoutant que sa priorité serait de choisir les femmes et les hommes à même de conduire le Programme de développement économique et social (PDES) du président de la République, Amadou Toumani Touré, sous l’autorité de celui-ci.
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Dans les coulisses des consultations, le président ATT a lui-même pris langue dès vendredi avec quelques présidents des partis membres de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), qui l’ont soutenu pour sa réélection. Il a rencontré Dioncounda Traoré de l’Adéma/PASJ, Younoussi Touré de l’URD, Choguel Kokala Maïga du MPR, Me Mountaga Tall du Cnid-Fyt. Le Premier ministre Modibo Sidibé a poursuivi les mêmes consultations au cours du week-end et qui ont été élargies aux fidèles parmi les fidèles d’ATT qui viennent de créer la Force citoyenne pour la démocratie (FCD), ex-Mouvement citoyen.
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Seule l’opposition composée du Parena, de Sadi et du RPM n”a pas été conviée à ce banquet de partage de postes ministériels. Ces partis disent « ne pas être concernés ».
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Taille réduite du gouvernement
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La taille du nouveau gouvernement sera un peu réduite par rapport à l”ancien. Elle se situerait entre 24 et 25 portefeuilles ministériels contre 28 dans le gouvernement de Ousmane Issoufi Maïga. Selon sa configuration, elle obéirait au fait majoritaire en attribuant le maximum de postes à l”Adéma. Le parti de l”abeille se tape entre 4 et 5 ministères. Il n”en avait que deux auparavant.
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La course aux portefeuilles ministériels a créé une sorte de frénésie à Bamako Coura au siège de l’Adéma où siège une commission ad hoc, chargée de recenser les CV et les candidatures des postulants. Le jeu est tout de même resté ouvert à ce niveau car chaque cadre du parti a été autorisé à déposer son CV, y compris les anciens ministres Marimantia Diarra du Plan et de l’Aménagement du territoire et Seydou Traoré de l’Agriculture.
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Au parti de l’Abeille, beaucoup parient sur l’arrivée dans le nouveau gouvernement d’Iba Ndiaye, directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi et de Mme Zouré Fadimata Maïga, conseiller technique au ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées et tous deux membres du CE du parti.
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A l’URD de Soumaïla Cissé qui est la deuxième force politique du pays depuis les dernières législatives et qui souhaitait avoir la Primature, le ministre sortant Oumar Ibrahim Touré de l’Elévage et de la Pêche a des chances d’être reconduit. Me Abdoul Wahab Berthé, vice-président du parti, est cité dans le lot des ministrables. Le parti de la Poignée de main peut également compter sur un poste supplémentaire.
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Le Cnid, le MPR, le PSP qui avaient chacun un poste ministériel dans l’ancien gouvernement ont la chance de conserver ces postes ou d’en voir un de plus. Mais il semble qu’au MPR, Choguel Kokala Maïga risque de céder son fauteuil à un nouveau promu.
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Le reste des postes sera pourvu par les cadres de la FCD ainsi que des technocrates choisis par ATT. Parmi ceux-ci, le nom de Mme Ndiaye Ramata Diallo dite Rama, directrice d’une agence de communication de la place est évoqué. Sa mère, Mme Diallo Lalla Sy fut le dernier ministre de la Fonction publique et de l’Emploi du président Moussa Traoré avant les événement 1991. Elle pourrait remplacer Ousmane Thiam (un des amis du président) au ministère de la Promotion des investissements et des Petites et moyennes entreprises.
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Mamadou Tiéoulé Konaté, chargé de mission à la présidence, fils de Tiéoulé Mamadou Konaté et membre du bureau politique du Bdia-Faso (un parti créé par son père paix à son âme) est attendu au ministère de la Jeunesse et des Sports.
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Abdrahamane Dicko
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L’opposition dit n’être pas concernée
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L’opposition parlementaire, représentée à l’Assemblée nationale par le groupe Parena-Sadi, qui a le soutien ferme du RPM, dit ne pas être concernée par le nouveau gouvernement. C’est pourquoi, elle ne fait pas partie des partis qui ont été consultés à Koulouba pendant les 72 h de consultations. « Nous n’avons pas été consultés et nous ne souhaiterions pas l’être. Cela ne nous concerne en rien dans la mesure où nous avons choisi notre camp : l’opposition ». Ainsi nous répondait hier Djiguiba Kéita dit PPR, secrétaire à la communication du Parena. Le RPM d’El hadj Ibrahim Boubacar Kéita a quant à lui confirmé samedi dernier, à l”occasion de sa journée parlementaire, sa place dans l”opposition. Ce qui sous-entend qu”il n”a pas de poste à lorgner dans le gouvernement.
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A. D.
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Sadi au bord de l’implosion
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Les propos tenus par PPR plus haut ont été repris par le député Oumar Mariko, secrétaire général de Sadi. Le député Mariko, que nous avons joint au téléphone, nous a répondu que ce gouvernement n’est pas l’affaire de son parti. Selon lui, ils ne peuvent pas être de l’opposition et être intéressés par une telle question. Sur le maintien ou non du président de son parti, Cheick Oumar Sissoko, dans le nouveau gouvernement, le député Mariko déclare que le sujet n’est plus à l’ordre du jour à son niveau. Il nous a demandé de poser la question à l’intéressé lui-même que nous n’avons pas pu joindre. Dans les commentaires de Mariko, son parti est divisé entre les partisans et les adversaires de leur maintien au gouvernement. Mais il semble que ceux qui sont contre représentent une minorité. Tant et si bien que Sadi est plus que jamais au bord du précipice.A. D.
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PROFIL DE MODIBO SIDIBE : Un flic à la Primature
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Le président de la République a jeté son dévolu sur un inspecteur général de police pour conduire l’action gouvernementale. Le 28 septembre date de sa nomination, Modibo Sidibé, âgé de 55 ans, est devenu le premier chef du gouvernement du 2e et dernier mandat d’ATT et le troisième de son ère après Mohamed Ag Hamani et Ousmane Issoufi Maïga.
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Le nouveau promu parmi les nombreuses personnalités citées comme probables successeurs d’Ousmane Issoufi Maïga est un fidèle collaborateur du président ATT dont il fut le directeur de cabinet sous la Transition de 1991 à 1992. Diplômé de l’école nationale de police de Bamako en 1977, M. Sidibé est titulaire d’un doctorat en sciences pénales et criminologie, de deux DEA en théorie politique et en sciences pénales et criminologie et d’une maîtrise en droit public en plus d’autres certificats en cours de perfectionnement des officiers et des droits de conflits armés obtenus en France, en Italie et à Koulikoro (Mali).
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Le nouveau chef du gouvernement qui mesure déjà le poids de sa mission, qui est de conduire le Programme de développement économique et social (PDES) du chef de l’Etat est pratiquement en terrain connu. Il connaît du bout des doigts les rouages de l’Etat pour avoir été plusieurs fois conseillers techniques.
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Il a franchi le pallier supérieur en faisant pour la première fois son entrée dans un gouvernement en qualité de ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées (1992-1997) avant d’être reconduit ministre des Affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur de 1997 à 2002. Jusqu’à sa nomination, il était secrétaire général de la présidence depuis 2002.
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Comme son prédécesseur, Modibo Sidibé n’est affilié à aucun parti politique. C’est pour cette raison qu’il est censé avoir une plus grande marge de manœuvre pour servir de relais au président ATT, qui a promis de donner un coup de fouet à la lutte contre la corruption et la délinquance financière en remettant plus de 130 dossiers de suspects à la justice.
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D’autres chantiers l’attendent comme la définition de politiques de mieux-être pour les Maliens qui s’appauvrissent davantage, la recherche de solutions à la vie chère, surtout la réalisation du bien-être social et économique dans un Mali prospère. Toutes choses qui constituent le levain du PDES.
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Au titre de distinctions honorifiques, l’inspecteur général de police, Sidibé est commandeur de l’Ordre national du Mali et de la Légion d’honneur de France. Il est marié et père de cinq enfants.
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Abdrahamane Dicko
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