Au Mali, les évènements malheureux se succèdent et se ressemblent. Le dernier en date, est l’Affaire feue Mme Touré Aïda Niaré qui a provoqué l’arrestation puis la libération du Dr Mohamed Kéïta et de Mme Dembélé Salimata Dao. On rappelle aussi, les cas malheureux de l’affaire Samaya, la condamnation de 5 journalistes et du professeur Minta, qui ont fait des tollés et des condamnations rigoureuses de la part de la communauté internationale. Le dénominateur commun dans toutes ces affaires et qui a provoqué colère et indignation est le comportement de la justice. rn
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L’Etat malien est de plus en plus décrié à travers son incapacité à anticiper sur les problèmes. A défaut d’être prévisible, l’Etat joue au pompier après avoir fait le pyromane. A cette allure, comment l’équipe du Premier ministre va méditer sur son sort dans sa « retraite forcée ». Surtout avec ces cas scandaleuses arrestations de citoyens.
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Chaque fois que le peuple malien tente d’oublier ces tristes événements, d’autres surgissent pour nous replonger dans la même méditation .
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Pour rappel, l’affaire de Samaya a profondément affecté beaucoup de Maliens. Ici, on a tout simplement privilégié l’intérêt d’un individu au détriment de toute une communauté. Il a fallu le sens de responsabilité de cette communauté, malgré tout, pour éviter le pire à notre pays. Le fond de ce problème est relatif à une décision contestée de la justice.
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On pensait que ce problème serait un signal fort pour le gouvernement afin d’anticiper les crises, mais hélas. Quelques mois après, plusieurs autres cas ont porté des coups durs à notre démocratie. Mais, ce qui est inquiétant, c’est que le scénario demeure. L’Affaire feue Mme Touré Aïda Niaré en est une parfaite illustration car, le gouvernement n’a pas été en mesure d’analyser ce problème et d’y apporter une solution avant que celui-ci ne tourne au bras de fer entre des corporations.
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Les conséquences de ce duel ont été incalculables pour le pays. C’est d’ailleurs pourquoi le gouvernement devrait agir vite et très vite, en évitant tout d’abord l’arrestation des deux personnes. Tout le monde savait que leur détention provoquerait des mouvements dans les hôpitaux, et c’est ce qui passé malheureusement. L’Etat devrait choisir entre ces arrestations et des pauvres maliens qui vont mourir dans les hôpitaux, faute de médecins. Personne n’est pour l’impunité, il faut aussi que les droits et les corporations des autres soient respectés.
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Dans tous les cas, le comportement du gouvernement dans cette affaire et comme dans d’autres a été mal apprécié. Il n’a pas pu dire tenir un langage de vérité dans cette affaire.
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Nous pensons qu’on devrait laisser feue Mme Touré Aïda Niaré, rappelée par le Tout Puissant, se reposer tranquillement.
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Nous sommes sensibles au décès de cette sentinelle de la démocratie, un défendeur infatigable des droits de l’homme. S’il y a aussi un pan de la justice auquel beaucoup de Maliens apprécient, c’est incontestablement les Avocats.
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Ces cas malheureux interviennent à un moment où l’équipe gouvernementale dirigée par Ousmane Issoufi Maïga est en « congé de retraite ». On se demande si le chef du navire gouvernemental, ce grand commis de l’État, O.I.M n’a pas perdu sa carrure de déménageur, de son franc-parler. Ces derniers événements ont beaucoup affecté les Maliens car on peut dire que, l’Epée de Damoclès de la puissante justice est suspendue et prête à trancher la tête de tout ce qui regarde autre direction ou parle autre langage qu’elle.
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«Tout homme est habité par les pires passions, des énergies destructives, la jalousie, l’instinct de puissance. Par lucidité, il abdique une partie de sa liberté au bénéfice de la volonté générale et du bien être.», selon Jean Ziegler dans son ouvrage les nouveaux maîtres du monde. Cette volonté générale doit se comprendre comme la loi qui ne doit pas être sélective dans son application. Sous ce gouvernement, il y a eu beaucoup de situations déplorables, espérons seulement qu’elles n’affectent notre tissu social.
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A défaut de donner à ses citoyens un sentiment de sécurité, d’égalité, de justice, leur assurant un minimum de bien être, le gouvernement risque sortir par la petite porte sinon par la toute petite fenêtre.
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Ahmadou MAIGA
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