Gouvernement de transition : Les partis politiques exclus

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Elargi à 24 membres au lieu de 20, comme initialement prévu, le gouvernement de transition est composé, essentiellement, de technocrates et de leaders de la société civile ; mais aussi de militaires issus des rangs du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la République (CNRDRE).

Signé, par le président de la République par intérim, Pr Dioncouda Traoré, et par le Premier ministre de transition, Dr Cheick Modibo Diarra, le décret portant nomination des membres du gouvernement a été rendu public. C’était, hier, en milieu de matinée.

A la tête de la diplomatie malienne, un célèbre inconnu : Sadio Lamine Sow, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale ; tandis que le ministère de l’Economie, des Finances et du Budget est confié à Tiéma Coulibaly. Président –directeur général de la CMDT, à sa nomination, il est connu des Maliens pour avoir occupé, lors des évènements de mars 1991, le ministre de l’Economie et des Finances du Général Moussa Traoré. Le porte feuille de la Défense et des Anciens Combattants es revenu au colonel Combattants est revenu au colonel –major Yamoussa Camara. Et celui de la Sécurité Intérieur et de la Protection civile confié au général Tiéfing Konaté. Ancien directeur Général de la gendarmerie nationale, le Général Konaté a occupé, aussi, le poste de chef de cabinet du ministre de la Défense et des Anciens Combattants sous le régime défunt.

Réputé pour son intégrité morale et intellectuelle, il bénéficie de la confiance de ses compagnons d’armes, qui lui vouent un respect sans borne.

Le ministère de la Fonction Publique, de la Gouvernance et des Reformes Administratives et Politiques, Chargé des Relations avec les Institutions sera piloté par Mamadou Namory Traoré.

Directeur de cabinet de Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE, colonel Moussa Sinko Coulibaly prend les rênes du ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. Le tout –nouveau ministère du Commerce, des Mines et de l’Industrie est confié à Ahmadou Touré, chef de l’ONUCI, à Abidjan.

Haut cadre du ministère de l’Agriculture et ancien consultant auprès du CILSS, Moussa Léo Sidibé dirigera –du moins jusqu’à la fin de la transition –le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

Autres inconnus, autres ministères : Mamadou Diakité, Soumana  Makadji, Adama Ouane, Mme Traoré Rokia Guikiné, Dr Mamadou Sidibé, Mme Diallo Fadima Touré, Hammadoun Touré, Mamadou Coulibaly, Harouna Kanté, Marimpa Samoura, Yacouba Diallo et Bruno Maïga.

Le premier aura en charge le ministère de la jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; tandis que le second, le ministère de la Santé. De bonnes sources, il serait propriétaire d’une clinique située sur la route de Koulikoro. Adama Ouane, le troisième succédera au Pr Salikou Sanogo à la tête du ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales. Et Mme Traoré Rokia Guikiné au Dr Makalou, à la tête du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine.

Dr Mamadou Sidibé hérite du ministère de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées.

Résidant au Canada, Mme Diallo Fadima Touré s’est vu confier le département de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme. Quant à Hammadoun Touré, il dirigera deux départements jumelés : le ministère de la Communication, de la Poste et des Nouvelles Technologies, Porte –parole du gouvernement.

Moins connu que les autres, Mamadou Coulibaly trônera à la tête du tout –puissant ministère de l’Equipement, des Transports, du Logement et de l’Urbanisme. Et Harouna Kanté, à la tête du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Ayant servi à la direction régionale du budget de Ségou, Marimpa Samoura est dans son rayon : ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Fiances et du Budget, charge du Budget.

Secrétaire général du Syndicat libre de la Magistrature (SYLIMA), Hameye Founé Mahalmadane est, aussi, un dirigeant sportif connu. Il dirigera, à ce titre, le ministère des Sports.

Sa démission, au poste de Procureur du tribunal de Kati a fait de lui un héros. Malick Coulibaly, puisque c’est lui qu’il s’agit, aura la lourde tâche de remettre la justice malienne sur les rails.

Illustres inconnus, Yacouba Diallo et Bruno Maïga seront, désormais, sous les feux de la rampe. Le premier est nommé ministre délégué auprès du ministre de la Fonction Publique, chargé des Reformes Politiques et des Relations avec les Institutions ; tandis que le second est ministre délégué auprès du ministre de la jeunesse, du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, chargé de la Jeunesse et de la Formation Professionnelle.

Ancien patron de la banque Régionale de Solidarité (BRS), Alfa Bocar Nafo pilotera le département de l’Energie, de l’Eau et de l’Environnement. Très active dans le mouvement associatif féminin, Mme Alwata Ichata Sahi est nommée ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant.

Cette équipe de 24 membres aura la lourde tâche de relever les défis de l’heure : la libération des trois régions du nord occupées par le MNLA et ses alliés islamistes et l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles.

Oumar Babi

 

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