Depuis l’ajournement du remaniement ministériel, les ministres ont déterré leur hache de guerre. Au point que le chef serait intervenu pour départager les protagonistes. Ainsi, il a mis fin à la guéguerre qui opposait le Premier ministre et le secrétaire général du RPM. Cette prise de position du président IBK en faveur de son Premier ministre est perçue comme une gifle pour les militants des tisserands.
Le Gouvernement de serviette et de torchon, formé en septembre dernier, est traversé par divers courants. Ainsi, on retrouve dans l’équipe gouvernementale les anciens compagnons politiques du président de la République Ibrahim Keïta (IBK), les représentants de l’ex-Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE), les alliés de la famille Keïta-Maïga, les amis du fils du chef de l’Etat, les camarades de promotion de IBK et les ministres civils de la transition. Et s’il y a un dénominateur commun pour ces membres du gouvernement, c’est naturellement le Mali. Mais à y regarder de près, tel ne semble pas être le cas.
Après les salamalecs, juste après les premières retrouvailles au tour de la table du premier Conseil des ministres, les clans se sont vite formés au sein du gouvernement, prenant de vitesse le président IBK dont le souci était de laisser le champ libre à son Premier ministre pour appliquer son programme de société sur lequel il a été élu.
Le ministre du Développement rural, BocarTéréta, doublé de sa casquette de son poste politique de secrétaire général du RPM (parti au pouvoir), a voulu s’imposer aux autres membres du Gouvernement. Dans un premier temps, il a voulu que toutes les nominations dans les départements ministériels passent entre ses mains. Dans un second temps, il devait imposer les cadres de son parti aux ministres. Le ministre Téréta est souvent parvenu à placer certains de ses protégés.
Mais là où il a perdu le combat, c’est quand il sait attaquer au Premier ministre. Ce dernier, on le sait, bénéficie du soutien total du président de la République. Et il l’a fait savoir lors de la présentation des vœux de nouvel an. C’est pourquoi il n’a pas hésité à trancher entre les deux hommes. Il aurait dit à son ministre du Développement rural de foutre la paix à Oumar Tatam Ly. Il aurait aussi fait savoir à Téréta que le Premier ministre est parvenu à mobiliser au nom du Mali plus de 7.000 milliards de FCFA. Il a ensuite rappelé qu’il est en train de relire certains textes à travers des fora pour que notre pays puisse se hisser dans le giron des pays émergents. Et depuis lors, les deux auraient fumé le calumet de la paix.
Au-delà de cette guéguerre, les autres clans se déchirent. A l’exception des ministres proches du général Amadou Haya Sanogo. Depuis l’incarnation et l’inculpation de leur mentor, ceux-ci auraient fait profil bas. Mais les autres s’activent pour le contrôle de l’appareil de l’Etat. C’est le cas des amis du fils du chef de l’Etat. Ils auraient le vent en poupe. Leur relation avec la famille présidentielle fait d’eux les plus craints et respectés du Gouvernement. On apprend même qu’ils seraient parvenus à débaucher des caciques de certains clans dont l’ambition la seule ambition pour eux est de rester au Gouvernement pour préserver les avantages ministériels.
Du côté des amis politiques du président IBK, eux aussi ne lésinent pas sur les moyens pour se maintenir au gouvernement. Dans cette bataille de position, ils auraient eu des prises de bec avec un ministre du clan des amis du fils du chef de l’Etat. Il aurait fallu que le chef lève le ton pour que les «protégés» présentent des excuses. Ainsi va le Gouvernement du Mali, où les clans sont à couteaux tirés non pas pour l’intérêt du Mali mais pour leurs propres intérêts sordides.
Y.S
Sow, tu as fais un bon article.
Il aurait aussi fait savoir à Téréta que le Premier ministre est parvenu à mobiliser au nom du Mali plus de 7.000 milliards de FCFA. Ah bon?en quoi faisant car à ce que je sache, c’est à travers ses ministres chargés de l’économie et des finances. C’est dire que le gouvernement est une équipe, vous ne pouvez pas mettre les bon points au nom du seul chef et les mauvais points pour les autres.
Laisse mon frère ce journaliste. Quelle honte, la plupart des journalistes maliens ne connaissent pas ceux qu’ils doivent faire, au lieu d’informer les gens pour vivre du fruit de leur travail, ils racontent des conneries pour s’approcher d’un tel ou d’un tel. Entre Téréta et LY comme on dit en bambara: Warabilé N’kafo forotigui ma ko djon do (le singe qui demande au propriétaire de champ dans son champ que c’est qui?). Je ne suis pas militant du RPM mais qu’a même ce sont ces gens qui ont souffert dans leur parti jusqu’à ce jour j.
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