Gouvernement AIM: parcours caché de trois ministres

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Cérémonie de passation de services et de pouvoirs à la primature entre Abdoulaye Idrissa MAIGA et Modibo KEITA

Le président IBK est de tous les hommes politiques maliens, pardon de tous ceux qui ont eu un bail dans le Palais de la République, sur les hauteurs de Koulouba, celui qui aura été le plus légitime, mais aussi le plus ouvert et le plus tolérant. Élu avec un score légendaire de près de 78 % et adossé à une très confortable majorité, le président IBK n’a pas opté pour le repli sur son seul camp. Outre sa Majorité composée de 64 partis politiques représentés par 17 ministres (8 pour le RPM et 9 pour la CMP) dans l’actuel gouvernement, le président IBK a fait l’ouverture généreuse à d’autres « compétences », technocratiques et de la société civile.

En l’absence des très fâchés de l’Opposition qui continuent à ruminer leur crise d’estomac en dehors, le gouvernement qui a toutes les allures d’un bon dosage national sans être un attelage d’union nationale, la présence de certains n’est pas sans attirer l’attention. Ministres politiques sous habillage de société civile, société civile très colorée, opposition cachée sous manteau de la majorité, etc.

Au-delà d’un ministre trapéziste qui est à son troisième président dans la poche, prenons aujourd’hui trois exemples :

Le premier, qui est à son premier adoubement, s’était fait connaître lors d’un retentissant scandale à ce jour jamais élucidé. Pour sauver sa peau, il a fait le saut dans l’inconnu qui représentait jusqu’ici pour lui la politique. Pour garantir son immunité, il s’est plongé dans la majorité présidentielle. Défiant toutes règles et tous les principes de l’engagement synonymes de respect du fait partisan et du fait majoritaire, lui à la tête de son camp avait non seulement tenter de spolier le président IBK de ce qui lui revenait de droit sur le plan de la légitimité. Bien plus, mais aussi ourdi un complot de jésuites à l’époque pour destituer IBK du Perchoir. Depuis, beaucoup d’eaux ont coulé dans le lit de l’éternel Djoliba ; la crise est passée par là, le FDR avec toutes les insultes contre « IBK, le putschiste », les élections aussi… Comme ils le disent, en politiques seuls les imbéciles ne changent pas. Il a compris et est du nombre des membres du gouvernement.

Le second, éminente icône d’alors de la société civile, qui a eu tous les honneurs et tout le respect dû à son engagement, a rêvé d’un destin politique. Changeant de costume, son ambition dévorante l’avait conduite dans une gymnastique qu’on désigne ici sous le nom de transhumance. Pour conforter ses chances, et plaire à son mentor qu’il abandonnera par la suite, notre néo-politique promet à son nouveau Joker la tête d’IBK. Lors de la campagne présidentielle passée, il a concocté un plan diabolique à travers faux et usage de faux pour accuser le candidat du RPM de la pire des ignominies, d’un crime qui l’aurait (si jamais son plan avait abouti) non seulement discrédité et disqualifié aux yeux des Maliens, mais aussi l’aurait conduit pour le reste de sa vie en prison. Son pétard a fait quelques tours dans les rédactions, la baudruche s’est dégonflée. Notre bonhomme s’est très vite recadré, comme le dirait Mara. Il a débarqué armes et bagages dans le camp d’IBK et s’il vous plait aux premières loges. Aujourd’hui, il récolte les fruits de son retournement de veste, il est dans le gouvernement.

Le troisième est un visage très connu des Maliens ; car notre bonhomme qui ne passe pas inaperçu dans le décor aime passer sur le petit écran, et fait tout pour qu’on le voie. Celui qui avait hache et coupe-coupe hier seulement pour décapiter le régime alors même qu’il en est un grand rentier de par sa posture dans le système se vanterait depuis une semaine d’avoir été un pionnier (père fondateur) du RPM. Si son conjoint a un militantisme RPM sans fioriture, les militants du RPM de sa circonscription jurent sur le Coran que le nouveau ministre vantard les a chassés manu militari de son domicile où ils avaient pris coutume de tenir leurs réunions de sous-section. « Je ne vais plus vous voir ici, mon domicile ne peut plus le service de refuge à des opposants sans avenir », avait-il dit.

Ceux à qui la sentence a été assénée lui tirent aujourd’hui le chapeau. Il avait vu juste : en politique, l’avenir appartient à ceux qui savent être du bon côté. Pour preuve, lui qui a chassé les militants du RPM hier de chez-lui est dans le gouvernement aujourd’hui, eux ils sont et restent toujours nargués. Ainsi va la politique.
Affaire à suivre

Par Sidi DAO

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3 COMMENTAIRES

  1. Style lamentable!!!! Pourquoi ne pas les nommer au lieu de s’adonner a ce jeu puerile de devinette???

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