Gouvernement du 11 avril : Les vétérans, les combattants et les novices

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La nouvelle équipe ministérielle est de base sociopolitique élargie et regorge de cadres aux compétences techniques avérées. Elle doit diligemment pouvoir faire face aux nombreuses urgences nationales.  Et savoir agir avec tact afin de relever les multiples défis multisectoriels.

Moins de 72 heures après avoir été nommé Premier ministre, la Abdoulaye Idrissa Maïga a formé son gouvernement. Le décret de nomination est rendu public le 11 avril, en début de soirée. Constat général : cet attelage gouvernemental comprend 35 membres (contre 33 pour le précédent) dont 24 ministres reconduits et 11 nouveaux titulaires. On peut également constater  le départ de 8 membres de l’équipe sortante et la présence de 8 femmes ministres (soit 22,85% de l’effectif), dont deux nouvelles têtes (Mme Traoré Oumou Touré à la Promotion de la Femme et Mme Ly Taher  Dravé à l’Elevage et à la Pêche).

L’allongement de la taille peut être lié à l’éclatement de certains ministères. Les Affaires étrangères rompent les liens avec l’Intégration africaine qui regagne son ancien site des Maliens de l’extérieur. Les Transports sont détachés de l’Equipement et du Désenclavement. L’Administration territoriale s’isole en donnant naissance à deux nouveaux départements : Décentralisation et Fiscalité locale d’une part et, d’autre part, Réforme de l’Etat qui rejoint les Droits de l’Homme, eux-mêmes décrochés de la Justice. Les Domaines de l’Etat disparaissent spécifiquement après 17 années d’existence. Leur binôme Affaires foncières s’ajoute au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme.

A observer de près l’équipe du 11 avril, l’on peut classer ses membres en trois grandes catégories : les vétérans des rouages administratifs, les combattants de l’arène politique et les novices dans la fonction ministérielle. En leurs seins, ces catégories regorgent des particularités liées à leur expérience administrative, à leur parcours politique ou à leur engagement associatif. Ces considérations ont dû peser dans le choix des différents ministres, et notamment, dans leur positionnement sur la liste nominative. Au demeurant, c’est un groupe de serviteurs de l’Etat qui est contraint à la solidarité collective à travers une synergie d’actions de leurs domaines de compétences respectives.

Compétents, surtout chevronnés, les vétérans le sont. A commencer  par le nouveau ministre de la Défense (N°2 dans l’ordre de préséance protocolaire), Tiéna Coulibaly, précédemment ambassadeur du Mali aux Etats-Unis. C’est un deuxième retour au gouvernement pour celui qui a managé le département des Finances à deux reprises (1988-1991 puis 2012-2013).

Tout comme lui en terme d’expériences accumulées, on peut citer le ministre Mohamed Ag Erlaf chargé de l’Education nationale dans un contexte marqué par une montée de revendications catégorielles par les syndicats d’enseignants. Mohamed Ag Erlaf a le privilège d’être l’un des rares ministres maliens à avoir dirigé une dizaine de départements. Entre avril 1991 et février 2000, il est titulaire des portefeuilles suivants : Tourisme et Artisanat ; Santé publique ; Jeunesse et Sports ; Environnement ; Emploi, Fonction publique et Travail ; Travaux publics et Transports. Après une dizaine d’années à la direction générale de l’ANICT (Agence nationale d’investissements des collectivités territoriales), Mohamed Ag Erlaf renoue avec les responsabilités ministérielles en occupant Décentralisation et Réforme de l’Etat, ensuite Administration territoriale d’où il vient d’être désigné  à l’Education nationale.

Les deux vétérans que sont Tiénan Coulibaly et Mohamed Ag Erlaf connaissent autant les rouages administratifs qu’ils ne sont pas dépaysés sur l’échiquier des partis politiques. Bien que ne jouant pas un rôle de premier plan, ils sont pour autant membres respectifs des directoires du MPR et RPM. Ce dernier parti se taille la part du lion avec 7 ministres dans le gouvernement de Abdoulaye Idrissa Maïga qui est, à juste titre, le 1er vice-président du « parti des tisserands » dont l’un des fondateurs est le président Ibrahim Boubacar Kéïta. En plus du Premier ministre, le RPM compte parmi ses ministres l’un de ses hauts dirigeants en la personne de son secrétaire général, Me Baber Gano (Transports).

Avec le RPM, la base politique de la nouvelle équipe ministérielle est élargie par la présence des chefs de partis de la Convention de la majorité présidentielle. Ce sont les cas du ministre des Mines Tiémoko Sangaré de l’ADEMA-PASJ, du ministre des Sports Housseini Amion Guindo de la CODEM, du ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD, du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta du PS Yeelen Kura. Dans la perspective des élections régionales et référendaires de cette année 2017 et surtout des consultations électorales générales de 2018, ces ministres issus des sérails partisans seront dans l’arène politique pour défendre, et le gouvernement, et le bilan du mandat présidentiel.
D’ici là, ces mêmes ministres, véritables artisans partisans, vont côtoyer et sauront partager leur perception des faits avec leurs collègues au nombre desquels ceux qui sont nommés pour la première dans les fonctions ministérielles. Dans les rangs de ces novices, on compte deux proches collaborateurs présidentiels : Me Kassoum Tapo et Pr Samba Ousmane Sow. Ils se trouvent en terrain connu en devenant ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat (pour l’avocat et conseiller spécial chargé des questions politiques à Koulouba) et ministre de la Santé et de l’Hygiène publique (pour le médecin et conseiller spécial à la présidence chargé des questions de santé). Si Me Tapo est très connu depuis plusieurs années du grand public à travers ses plaidoiries dans les prétoires et dans le landernau politique, il n’en était pas le cas pour le Pr Sow qui fut projeté au devant de la scène pendant ses activités de coordinateur de la campagne  de lutte contre l’épidémie de fièvre à virus Ebola en 2014 – 2015.

On peut également signaler la nouvelle expérience des cadres administratifs promus le 11 avril : le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population Adama Tiémoko (Directeur général de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP) ; le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Harouna Modibo Touré, PDG de la société PMU-Mali. En plus d’eux, il y a lieu de rappeler le retour de Alhassane Ag Ahmed Moussa, il a été ministre de l’Equipement  de janvier à juin 2002 avant de diriger pendant longtemps la  Direction nationale du Contrôle financier. De ce poste, il devient le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale.

Parmi  le groupe des néophytes ministériels, on trouve aussi trois acteurs de la société civile, très influents dans leurs rayons d’activités respectives. Il s’agit de la titulaire de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille Mme Traoré Oumou Touré, présidente de la CAFO depuis une vingtaine d’années. Il s’agit ensuite du ministre de l’Emploi et de Formation professionnelle, le leader syndicaliste enseignant Maouloud Ben Kattra, secrétaire général adjoint de la centrale UNTM. Il s’agit enfin du nouveau ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Ly Taher Dravé, expert-comptable de profession et présidente de Soroptimist International Club Lumière de Bamako.

Comme on peut le constater le gouvernement formé le 11 avril est une équipe de cadres provenant de divers horizons politiques et socioprofessionnels. Etant entendu que cette équipe est mise en place à moins de 18 mois de la fin du mandat présidentiel en cours et, compte tenu du contexte général dans lequel se trouve le Mali (préoccupations sécuritaires, urgente reconquête de l’unité et de la réconciliation nationales, indispensable rétablissement de la paix durable, multiplications des revendications socioprofessionnelles), le gouvernement de Abdoulaye Idrissa Maïga va faire face à de nombreuses urgences nationales. Mais il reste également qu’il a d’énormes d’atouts pour relever les multiples défis.

Issa DOUMBIA

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Me Baber GANO, ministre des Transports
Me Baber GANO, ministre des Transports

Me Baber GANO

Celui qui a été lauréat  du prix de l’éloquence  du barreau de Paris en 1997, occupe désormais le  fauteuil de ministre des Transports. Me Baber Gano puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un avocat dont le talent de persuasion dans les prétoires est reconnu par tous.
Brillant orateur, il a su s’imposer dans le « monde des avocats » par son sérieux, sa rigueur, son engagement pour les bonnes causes, notamment celles des faibles et ses capacités d’analyse.
Baber Gano est né le 1er avril 1965 à Djenné. Après des études fondamentales, il décroche son baccalauréat en série sciences humaines (SH) pour la première partie en 1983, et pour la deuxième partie en 1984. Muni de ce parchemin,  il entreprend des études supérieures à l’Ecole nationale d’administration (ENA) d’alors, section sciences juridiques. Il obtient sa maîtrise en droit en 1989.
Il a une riche expérience de plus de 23 ans dans la profession d’avocat, notamment dans les spécialités de procédures civile, pénale et commerciale, du contentieux administratif, du contentieux électoral et dans le droit des affaires. Il est le conseil de nombre de sociétés et entreprises maliennes dont il défend juridiquement les intérêts.
Le nouveau ministre des Transports a une vie associative active. Il est ancien président de l’Association des jeunes avocats du Mali (1998-2002), membre fondateur du Parti pour le Rassemblement pour le Mali (RPM). Il a été le secrétaire aux affaires juridiques et aux droits humains de cette formation politique de 2001 à 2011, puis deuxième secrétaire politique  (2011-2016), avant de devenir le secrétaire général du parti lors du 4è congrès du parti en octobre dernier.
Il était également le superviseur et directeur régional de la campagne présidentielle de 2013, dans la région de Mopti. Homme affable, il laisse transparaitre une sérénité à toute épreuve. L’avocat parle le sonraï, le peulh et le bambara, le français et passablement l’anglais. Son crédo, c’est d’œuvrer à la consolidation de la paix et de la concorde nationale, à travers la réalisation du projet de société du chef de l’Etat.

Mme TRAORE Oumou TOURE ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille

Mme TRAORE Oumou TOURE

Comme un poisson dans l’eau, la nouvelle titulaire du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré est bien en terrain connu en matière  de promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. En effet, depuis des années, ce cadre du développement communautaire en a fait son cheval de bataille permanent.
Mme Traoré Oumou Touré est une militante de la première heure des organisations féminines dans notre pays. En 1998, elle  fut élue secrétaire exécutive de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO). En 2008, elle est réélue présidente de l’organisation composée de 2295 associations et ONG de femmes couvrant le territoire national. Il fau rappeler que la CAFO a été créée après le soulèvement populaire de mars de 1991 pour servir d’interface entre les pouvoirs publics et les femmes à tous les niveaux de la société.  Elle s’est toujours employée à promouvoir les droits de la femme, de l’enfance et de la famille dans un cadre concerté avec toutes les couches de la société (autorités coutumières, religieuses, politiques du niveau village au sommet).  Mme Traoré Oumou Touré s’est engagée dans les luttes pour la promotion de la femme depuis les premières années de son retour des études à l’extérieur en 1986. Cette socio-linguiste sortie des bancs de l’Ecole normale supérieure (ENSUP) a perfectionné son cursus universitaire par d’autres diplômes comme le cours académique à Marquette University (Etats-Unis) sur la bonne gouvernance, les résolutions de conflits, l’éthique et la redevabilité en 2006, la maîtrise d’enseignement de la langue et son approche interculturelle et sociologique à University of East Anglia (Norwich, Angleterre). Mère de trois enfants et jalouse de son autonomie, elle créa en 1995, une ONG de développement communautaire dénommée « Woïyo Kondeye » qui signifie en langue nationale songhaï « Espace de réflexion et d’entraide avec les femmes ». Cette ONG s’est fixée comme objectif le renforcement de capacité des femmes de la base et de leurs communautés et le développement d’un leadership éveillé de proximité.

Mme Traoré Oumou Touré promet de se mettre à la tâche pour apaiser le climat social et amener les femmes à s’impliquer dans la résolution des conflits qui les affectent, dans la lutte contre la pauvreté, les violences faites aux femmes, les stigmatisations etc.

Adama Tiémoko Diarra ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population

 Adama Tiémoko DIARRA

Adama Tiémoko Diarra est désormais le titulaire du ministère de l’Aménagement du territoire et de la Population. Homme discret et efficace, ce titulaire d’un doctorat en hydrologie et ressources en eau a été formé en Ukraine.

Il détient aussi des certificats, notamment en gestion des entreprises (ENI-Bamako) en 1990, en informatique appliquée à la gestion des ressources en eau. Il possède également un certificat d’évaluation économique et financière des projets et programmes d’investissement dans les secteurs de l’eau potable et l’électricité de Montréal (Canada). Expert et consultant dans les projets et programmes, le nouveau ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population développe une extraordinaire capacité de travail en groupe et des qualités avérées de manager d’entreprise. Ces collaborateurs retiennent de lui, un cadre consciencieux, rigoureux. C’est un modèle d’abnégation et de don de soi mais surtout un bourreau du travail. Il créé et exploite toutes les opportunités de réussite pour la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP) dont il était le directeur général jusqu’à sa nomination comme ministre.

Il a été, entre autres, expert international en ressources en eau, membre de l’équipe de l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN), consultant membre de l’équipe d’experts internationaux de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Par ailleurs, Adama Tiémoko Diarra a été consultant national au compte de la Direction nationale de l’hydraulique et consultant à la Banque mondiale, chargé de l’étude sur le rôle de l’eau dans l’économie. Il convient de noter aussi que le nouveau ministre en charge de l’Aménagement du territoire a été aussi spécialiste (consultant) régional, chargé, au compte du ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, de l’élaboration du cadre de création de la Haute autorité de l’eau pour la communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).
Il est auteur de 7 publications scientifiques dans le domaine de l’énergie, dans des revues scientifiques d’envergure. Il parle bambara, français, russe et anglais. Il est marié et père de deux enfants et consacre son temps libre à la lecture.
Pr Samba Ousmane Sow ministre de la Santé et de l’Hygiène publique

 Pr Samba SOW

«C’est un fameux outil que la main d’un ouvrier mais le cerveau d’un homme instruit est un outil beaucoup plus merveilleux ». Cette réflexion d’un écrivain sied comme un gant au tout nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr Samba Ousmane Sow. Ce scientifique hors normes ne cours pas derrière la gloire mais reste simplement dans la constance des prouesses scientifiques. Tout lui vient logiquement tant il sait attendre et convaincre par la preuve.

Né le 2 juillet 1964 à Bamako, le Pr Samba Ousmane Sow fit de brillantes études fondamentales et secondaires dans la capitale. Il détient un doctorat, un diplôme en dermato– léprologie et un autre diplôme d’épidémiologie de médecine tropicale et d’hygiène de London School.
Samba Ousmane Sow a gravi tous les échelons au Centre national de lutte contre la maladie (CNAM) dont il était le directeur jusqu’à sa nomination. Il est également le coordinateur du Centre national pour le développement des vaccins (CVD-Mali), une unité de recherche qui fait aujourd’hui la fierté de nos compatriotes. Il est aussi conseiller spécial du président de la République.
Le travail titanesque qu’il a abattu lorsque l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola sévissait dans notre pays, a convaincu plus d’un sur le sens du devoir et du sacrifice de ce disciple d’Hippocrate.
C’est incontestablement une grande compétence qui compte à son actif près d’une centaine de publications scientifiques et dans de prestigieuses revues. Il est membre de l’Association des léprologues de langue française (ALLF) et de la Société américaine de médecine tropicale et d’hygiène. Il a reçu plusieurs décorations. Il est chevalier de l’Ordre national du Mali et celui de l’Ordre national de la Légion d’honneur de France (depuis le 25 janvier dernier).
Des distinctions académiques, il en a reçu aussi, notamment le prix du meilleur chercheur de l’année 2014. Expert-consultant, il a travaillé avec plusieurs organisations scientifiques et est membre de l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI). Marié et père de 3 enfants, il comme hobby la chasse et la natation. Il parle et écrit correctement français et anglais.
Mme Ly Taher Dravé ministre de l’Elevage et de la Pêche

Mme LY Taher Dravé́

Mme Ly Taher Dravé est le nouveau ministre de l’Elevage et de la Pêche. Agée de 45 ans, elle est experte comptable et gérante de la Société d’expertise comptable « Mali Consulting Group ». Elle est aussi membre du Conseil de l’Ordre national des experts comptables et comptables agréés du Mali depuis 2006.
Experte judiciaire auprès des cours et tribunaux du Mali, commissaire aux comptes agréée par la commission bancaire de l’UEMOA et la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA/CIMA), Mme Ly Taher Dravé est également formatrice en SYSCOA/SYSCOHADA et en comptabilité analytique de gestion. Elle a acquis une expérience de plus de 20 années en audit en Tunisie, en France, en Guinée, au Mali et dans d’autres pays de l’UEMOA.
Après le baccalauréat au Lycée des Jeunes Filles de Bamako en 1989, elle a poursuivi ses études à l’Institut des Hautes études commerciales de Carthage-Présidence, où elle décrochera un diplôme universitaire des études comptables, puis une maîtrise en option gestion comptable. Désireuse d’approfondir ses études, Mme Ly Taher Dravé est allée en France pour obtenir un diplôme d’études comptables et financières en 2004.
Mme Ly Taher Dravé est aussi présidente du Club Soroptimist International « Club Lumière de BAMAKO » depuis novembre 2016.
Alhassane Ag Ahmed MOUSSA ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale

Alhassane Ag Ahmed MOUSSA
Le nouveau ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale s’appelle Alhassane Ag Hamed Moussa.

Né en 1956 à Andéramboukane dans la Région de Ménaka, il fit ses études fondamentales à Ménaka avant d’être orienté au lycée Prosper Kamara à Bamako. Après le bac, il a poursuivi ses études à l’Ecole nationale d’administration d’où il est sorti diplômé en 1979. Trois ans plus tard, il s’envolera pour Los Angeles, aux Etats-Unis d’Amérique. A l’Université de Caroline du Sud, entre 1982 et 1985, il a décroché un Diplôme d’études approfondies (DEA). Marié et père de sept enfants, le tout-nouveau ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale était, jusqu’à son entrée au gouvernement, directeur national du contrôle financier depuis octobre 2003.

Alhassane Ag Hamed Moussa est un haut cadre des finances. Sa carrière professionnelle a débuté à l’OPAM où il a occupé divers postes de responsabilité comme celui de directeur adjoint chargé de la logistique, puis chef de service des achats de 1980 à 1982. Il fut également inspecteur, puis directeur commercial à l’OPAM. Il deviendra ensuite conseiller technique au ministère des Finances et du Commerce, chargé des banques et de la Caisse autonome d’amortissement de juillet 1987 à juin 1989. Il fut aussi, tour à tour, directeur général adjoint de la BALIMA (Banque libyo-malienne), directeur de cabinet du Premier ministre, directeur national des affaires économiques. Il deviendra ensuite conseiller technique au ministère de l’Industrie, du Commerce et des Transports, chargé du commerce extérieur, notamment des dossiers se rapportant aux activités de l’OMC. Alhassane Ag Hamed Moussa n’en est pas à sa première expérience au sein du gouvernement. En 2002, il fut ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme.
Me Kassoum Tapo ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat

Me Kassoum TAPO

Le nouveau ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, n’est pratiquement plus à présenter. Cet avocat chevronné qui est en terrain connu voit déjà dans son viseur la révision constitutionnelle qui est un projet phare que son département va conduire pour son aboutissement.

« J’ai eu à travailler sur le projet d’élaboration de la révision constitutionnelle en tant que conseiller spécial du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Le département se chargera de conduire les discussions et les échanges avec tous les citoyens pour partager le contenu du document et prendre en compte toutes les aspirations de la Nation. ».

Le nouveau ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat est avocat aux barreaux de Paris et du Mali. Il tient un cabinet d’avocat à Bamako-Coura. Il a étudié à la Faculté de droit et de lettres de Nice et à l’Université de Paris X Nanterre (France). Il détient plusieurs diplômes, dont un diplôme d’études approfondies (DEA) de droit international public et privé, une maîtrise en droit privé, un DEA de littérature générale et comparée, une maîtrise es lettres et le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Me Tapo peut se prévaloir d’un parcours professionnel impressionnant. Ainsi, il a occupé différents postes professionnels comme secrétaire de la Conférence des avocats au barreau de Paris en 1983. Il a été membre de la commission recours de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 1986 et président de la Conférence internationale des barreaux (CIB).
Son parcours politique est également intéressant. Il a été élu et réélu député dans la circonscription électorale de Mopti au cours des mandatures 2002-2007 et 2007-2012. Il a occupé le poste de vice-président de l’Assemblée nationale au cours de ces deux mandatures. Il a été membre du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine.
En 2011, il est désigné membre titulaire pour l’Afrique et le Moyen Orient du Comité des droits de l’Homme de l’Union interparlementaire qui a son siège à Genève, avant d’occuper un an plus tard la présidence de ce Comité. En 2015, il est nommé conseiller spécial du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
Né le 11 novembre 1955 à Mopti, Me Kassoum Tapo est marié et père de 5 enfants, dont une fille adoptive. Son passe-temps favori est la lecture.
Harouna Modibo Touré ministère de l’Économie numérique et de la Communication

Harouna Modibo TOURE

Harouna Modibo Touré est le nouveau ministère de l’Économie numérique et de la Communication. Agé de 44 ans, marié et père de 4 enfants, il a la réputation d’avoir réussi à apporter des changements partout où il est passé.

Preuves éloquentes : les innovations qu’il a apportées en tant que Président directeur général du PMU-MALI depuis février 2014. Harouna Modibo Touré a également fait des passages remarqués à la direction générale de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et en tant que responsable financier et comptable à l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (l’ANICT).

Réputé gros travailleur, Harouna Modibo Touré est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques et gestion des entreprises, obtenu à l’École nationale d’administration (ENA) de Bamako en 1996. Il détient également un diplôme d’exécutive master en gestion publique et management à Sciences-Po Paris. Il est aussi détenteur d’un certificat en leadership dans le secteur public, obtenu à l’ENAP Québec au Canada. Le nouveau ministre de l’Économie numérique et de la Communication a également des compétences dans la coordination des activités de gestion, l’audit et le contrôle, la conception et l’évaluation des politiques publiques, la gestion des travaux des écritures comptables auprès des trésoriers payeurs régionaux, le contrôle des procédures financières et administratives, la réorganisation du système comptable et financier au niveau des collectivités locales, le suivi du dispositif d’appui technique et financier au niveau des collectivités locales, etc.
Expert international en finances, comptabilité, audit, gestion financière, Harouna Modibo Touré dispose du bagage technique nécessaire pour donner un coup de fouet au développement de l’économie numérique dans notre pays.

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5 COMMENTAIRES

  1. Cela s appelle faire de la mayonnaise,on vera si elle va reussir.Ce nest pas en changeant les personnes que le Mali a besoin. Il faut une autre mentalite et cela demande une REVOLUTION. O

  2. Nous avons les CV, maintenant au travail. Au Mali, force est de cobstater que les moins intellectuels sont plus aptes que ceux qui ont des tonnes de bagages intellectuels. Le pays est dans des crises . Il ne cherchent que celles et ceux qui peuvent le sauver . Ils sont presque tous connus des Maliens . Neanmoins nous Attendons d’eux du concret.

  3. On jugera selon les résultats et non selon le cursus de chaque ministre!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  4. Arrêtez de prendre les Maliens pour des Mongols. Ceux là vont se battre pour qui si ce n’est leurs poches ? S’il y avait un souci de résultat d’efficacité pourquoi ce nombre pléthorique ? Si ces braves gens pouvaient faire face aux défis qu’est-ce qu’ils attendaient alors pour le faire ?

    🇲🇱 🇲🇱 🇲🇱 VIVEMENT UNE RÉVOLUTION POUR QUE L’ON PUISSE PARTIR SUR DE NOUVELLES BASES !! 🇲🇱 🇲🇱 🇲🇱

    • Chuttt!!!!On se tait et que la volonté de Ibrahim Boubacar KEÏTA soit exécutée conformément à sa volonté car c’est en lui que le peuple a placé toute sa confiance.
      La République vaincra.

      VIVE La RÉPUBLIQUE

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