” Ce ne sera pas le partage de gâteau ” a asséné le Président élu lors du point de presse du mercredi 21 août dernier à son Q.G de campagne. De partage de gâteau IBK n’en a convenu avec personne ; a-t-il aussi clairement affirmé à la face de la Nation. Ce n’est ni une affaire de proches ni une affaire de RPM ; c’est l’affaire du Mali, s’est-il justifié. Les Maliens l’ont élu pour le changement, pour la Refondation ; c’est le sens du vote. IBRAHIM BOUBACAR a parfaitement compris le message il entend en faire son bréviaire le long du quinquennat qui s’ouvre le 4 septembre prochain à 00H. La déclaration ou la prise de position initiale du Président élu n’est ni un reniement de ses alliés ni une volonté d’asseoir un pouvoir personnel. C’est au contraire l’assurance annonciatrice d’une gofernance qui privilégie la prime à la compétence ; à l’expérience ; à l’expertise pour le confort de toute la Nation dont le vivier est justement le grand rassemblement dans lequel le Président aura à faire les choix et les arbitrages.
Le schéma pressenti par le Président élu IBK est politiquement correct ; il correspond à la vision que les Maliens attendent de lui. Aussi un grand observateur politique dénombre quatre cercles politico-associatifs autour d’IBK
– le RPM dont les membres convaincus sont restés fidèles précisément dans les périodes de fortes turbulences
-le cercle IBK 2012 ; un conglomérat de partis politiques ; d’associations et de sympathisants qui se sont dédiés à accompagner la candidature du leader charismatique à la présidentielle du reste avortée suite au coup d’Etat
– la coalition IBK ” le Mali d’abord ” porte – flambeau de la campagne à l’élection du président de la République 2013
-les partis alliés à l’issue du 1er tour de la présidentielle
Selon l’observateur avisé le Président de la République choisira à l’intérieur de ces regroupements (considérés comme un tout) l’essentiel de ses collaborateurs soit pour le gofernement qu’il aura à former au lendemain de sa prise de fonction soit pour diriger les grands leviers de l’Etat. Il pourrait aussi faire appel à des compétences de la diaspora.
La forte personnalité de l’homme d’Etat dopée par le sens élevé de sa responsabilité historique ; l’incline à donner la voie à suivre dès au départ.
En ce sens il demeure le seul capitaine à bord du navire pour veiller au grain. La vision que le prési de tous les maliens se fait de la refondation ne laisse aucunement de place au consensualisme politique hypocrite encore moins à un fourre-tout partisan à la sauce fade d’un sentimentalisme béat ou de circonstance.
Ici et maintenant il faut d’abord avant tout restaurer l’autorité de l’Etat failli ; rééquilibrer les grands équilibres macro-Socio-économiques dans un pays de reconquête territoriale ; de reconstruction démocratique ; de refondation tout court.
Pour réussir à asseoir les bases fondatrices d’un tel challenge ; le Président IBK a raison de faire sienne une pédagogie certes nouvelle aux yeux de nombre de partisans et sympathisants et quelque peu surprenante par la force de l’effet d’annonce ; mais il convient d’admettre que ladite pédagogie est conforme à l’engagement de l’homme vis-à-vis de ses concitoyens.
C’est en ce sens semble-t-il qu’il faut politiquement analyser la déclaration du Président qui ; tout le long de la campagne a focalisé son message sur le rassemblement ; l’union ; la fraternité ; le pardon ; l’entente ; la réconciliation et les retrouvailles entre filles et fils du Mali eternel.
Alors Mesdames Messieurs arrêtons de nous faire peur.
Balla Tounkara