De notre point de vue, le Chef de l’Etat, aurait abandonné la piste de remaniement du gouvernement sous une première contrainte : celle de la Communauté internationale. En effet, si celle-ci a salué et salue encore le vaste chantier qu’il a engagé contre l’impunité, la corruption et la délinquance financière, elle voyait d’un mauvais œil ce remaniement, synonyme de retour à la case départ. Car, le renouvellement de l’attelage gouvernemental devait forcément entraîner un autre chamboulement qui allait impacter sur le budget national déjà assez fragile et soutenu par la Communauté internationale. En fait, en cas de remaniement ministériel, certains membres de l’actuel gouvernement allaient partir et de nouveaux y entreraient. Et cela a forcément un coût assez important, surtout quand on sait que dans notre pays, l’arrivée d’un nouveau ministre implique celle de nouveaux aspirants au département concerné, étant donné que le nouveau locataire y viendra avec ses amis, ses proches, ses vieilles connaissances, oncles, tantes, cousins, cousines…
Deuxième axe important : Ce serait mal vu qu’IBK «remercie» le Premier ministre et certaines têtes qu’il a appelé au Gouvernement, après six mois seulement, alors que nombre ont laissé tomber leurs activités dans certaines instances internationales pour revenir au bercail et servir la Nation, à l’instar d’Oumar Tatam Ly. Sans compter les pressions et multiples interventions sur le président IBK de la part des parents, amis et parrains de certains ministres dont le départ était annoncé. Comme pour dire, et sans risque de se tromper, que le cœur a primé sur la raison et qu’IBK s’est laissé guider plus par ses émotions que ses ambitions.
Autre dilemme pour IBK : la frustration qu’a engendré la formation de l’actuel gouvernement. On le sait déjà, au lendemain de sa formation, des grincements de dents se faisaient entendre çà et là. Et pour cause la présence dans ce gouvernement d’un ex-rebelle qui occupe le poste stratégique et sensible des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. En outre, d’aucuns avaient décrié ce gouvernement comme composé de proches d’IBK et de vieilles têtes, alors que le président a été brillamment élu sur la base de son slogan basé sur le changement : «Le Mali d’abord ; Pour l’honneur du Mali ; et Pour le bonheur des Maliens». De ce fait, IBK avait une difficile équation à résoudre : qui remercier du gouvernement et qui garder pour ne pas encore s’attirer la foudre du peuple malien ? Et pour contourner cette équation, il a préféré ne pas mettre à l’ordre du jour la question de remaniement gouvernemental.
Autre point d’achoppement pour IBK, le report de six mois des élections communales. Comment pouvait-il reporter ces échéances de proximité en procédant au remaniement ministériel ? Cela paraissait paradoxal. Selon nos sources, c’est ce report des communales qui ont rassuré nos ministres en fonction, car dit-on, à l’annonce d’un remaniement imminent, les membres du gouvernement se cherchaient. C’était la panique générale dans les divers départements ministériels. «Pour les calmer et les rassurer que chacun resterait à son poste pour la bonne continuité gouvernement, il leur aurait été dit de garder leur sang-froid et d’éviter d’aller gaspiller leurs sous chez les marabouts dans l’espoir d’être épargnés par le chamboulement dans l’attelage gouvernemental», nous confie un sexagénaire de la Commune II du District de Bamako.
Dernier point, et non moins important, les conséquences qui découleraient du remaniement. Et si l’objectif était de donner un sang neuf aux actions gouvernementales et répondre aux besoins du peuple malien ; les risques d’un clash entre IBK et son parti (le RPM), de multiples frustrations et surtout de vives tensions étaient plus qu’imminentes. Nul besoin de rappeler que le bras de fer qui oppose Oumar Tatam Ly et certains barons du RPM pour le contrôle de la primature. Sans compter la foule des remplaçants, dont le nombre est sans doute 100 fois supérieur au nombre de fauteuils ministériels disponibles, qui attendent impatiemment leur entrée dans l’équipe gouvernementale. Bref, d’un point de vue politique, ce remaniement aurait créé plus de problèmes que de solutions. Et IBK l’a bien compris d’où son report. Entre la mise en place d’une équipe compétente, composée d’hommes et de femmes valables pour relever les défis de la nation et le maintien de l’équipe actuelle et ses nombreuses défaillances ne serait-ce que pour sauver son fauteuil et son pouvoir : le choix a été vite fait pour IBK. Attendons maintenant de voir les conséquences qui en découleront et pourquoi pas, ce qu’IBK nous réserve encore.
Bruno LOMA
Oh Journaliste Brono Lola-lola…
LAISSER LES GENS TRAVAILLER,
😆 IL N’Y A PLUS DE PLACE POUR LES MEDIOCRES QUI PENSENT QU’IL FAUT CRIER FORT OU ETRE PROPOSE PAR LES MEDIAS CORROMPUS POUR DEVENIR MINISTRE AU MALI 😆
‘…Annoncé à grand renforts médiatiques, mais sous forme de rumeurs, chaque presse croyant détenir l’info de ses sources les plus crédibles, le remaniement ministériel qui, disait-on, était imminent, n’aura pas finalement lieu. A analyser de près, …’ …///…
A analyser de près… A la présentation de vœux du gouvernement au Chef de l’État, en fin d’année 2013 et début 2014, le Président de la République a dit qu’il renouvelait sa confiance au Premier Ministre et à son gouvernement. Donc, il n’est pas étonnant qu’il remanie pas du jour au lendemain…?
comme pour dire qu’on ne change pas une équipe qui gagne.
le corbeau tu t’es trompe comme d’habitue: comme pour dire que l’on ne change pas la famille meme si elle perd.
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