Formation du Gouvernement post-législatives : Le désamour entre Karim Kéïta et Oumar Tatam Ly à la base du blocage

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Le PM, Oumar Tatam Ly et Karim Keita
Le PM, Oumar Tatam Ly et Karim Keita

Qu’on le veuille ou pas, il faudra désormais compter avec le fils d’IBK, Karim Kéïta, dans la gestion des affaires de l’Etat. Même s’il n’est pas ministre, ses décisions s’imposent plus que celles d’un Premier ministre n’appartenant pas au sérail et arrivé comme, par hasard, à la Primature. Selon des indiscrétions, le désamour entre Karim Kéïta et le chef du Gouvernement serait à la base du blocage du remaniement ministériel – avec un éventuel départ du Premier ministre- que tout le Mali attend depuis plusieurs mois déjà. Pour ceux qui n’aiment pas Oumar Tatam Ly, la question qui se pose est de savoir comment le déloger de la primature.  

En nommant un Premier ministre qui n’est ni du sérail ni du grin de Karim Kéïta, le président IBK ne pouvait s’imaginer que la lune de miel entre Oumar Tatam Ly et son fils allait être de courte durée, voire de très courte durée. C’est vrai que c’est dans l’euphorie de la victoire, les gens font peu attention à la forme qu’au contenu, à la liste des membres du Gouvernement qu’à la tête de celui qui en est son chef. Le critère qui a prévalu à la nomination de cet économiste étant moins sa très grande piété qu’au fait qu’il est considéré comme quelqu’un qui ne traine pas de casserole. Pour n’avoir occupé aucun poste dans l’administration malienne ni dans le privé, Oumar Tatam Ly apparaissait aux yeux du président élu comme une valeur sure à même de bien gérer l’économie et les finances d’un pays au bord de la crise économique, d’attirer les partenaires techniques et financiers au chevet d’une économie exsangue. Véritable technocrate, il était, à ce titre, le meilleur parmi tous les potentiels prétendants au poste de Premier ministre d’un président, certes, exigeant mais pas méchant encore moins égoïste. L’essentiel étant que Karim Kéita ait pu envoyer au sein du Gouvernement de Papa, certains de ses amis en affaires ou des proches, pour occuper des portefeuilles considérés comme juteux : mines, secteur privé, etc. D’où la mise en place d’un Gouvernement pléthorique de 34 membres partagés entre des départements qui se chevauchent. Cela dans le but de caser tous ceux qui ont rêvé d’être un jour ministre et pour lesquels, c’est l’occasion ou jamais.

L’autre moitié du Gouvernement étant composée des caciques du RPM, à l’instar de Dr Bokary Treta, des cadres de partis alliés proposés par l’ex-président Dioncounda Traoré et de militaires par le chef de l’ex-junte, Amadou Haya Sanogo.

Voilà une équipe gouvernementale qui est la résultante d’une véritable alchimie. Même si son concepteur pense qu’elle n’a pas été ” un gâteau à partager “, force est de reconnaître que 34 ministres pour un pays aussi pauvre que le nôtre, cela fait un peu trop désordre. Comment dans ces conditions, ne pas faire observer que certains ministres, à cause de la lassitude à ne rien faire parfois, sont obligés d’être de véritables rats de bureau. Ne sachant que faire et où aller.

Contrairement au chef du Gouvernement qui, ayant trop à faire, se voit obligé de faire l’aller-retour de Koulikoro en hélicoptère. Réveillant du coup le courroux d’une population koulikoroise abonnée à la misère et soumise aux durs travaux d’extraction du sable et du gravier du lit du fleuve Niger.

 L’indispensable remaniement    

Cela va prendre le temps qu’il faudra, mais le changement de l’équipe gouvernementale s’est déjà imposé à IBK. Après les élections législatives, il s’est dégagé une majorité parlementaire qui travaille à l’hémicycle pour conforter le président de la République et son Gouvernement. Composée naturellement du RPM, de l’ADEMA, de l’APM…, cette majorité parlementaire doit être reflétée  au niveau du Gouvernement dont il est l’expression. Même si ce sont les mêmes formations politiques qui devraient être invitées au buffet, force est cependant de reconnaître que rien ne dit que les partis concernés vont envoyer les mêmes hommes et femmes pour occuper leurs places dans ce futur Gouvernement.

Toute chose qui fait que des responsables politiques nous ont récemment exprimé leur indignation face à ce qu’ils ont appelé “ l’obstination d’IBK “ à ne pas vouloir recomposer le Gouvernement après les législatives de décembre 2013.

Le bilan mitigé du Premier ministre

Mais exiger un remaniement sans prendre en compte tous les paramètres susceptibles d’être un frein à ce changement qui ne peut sa faire que dans la douleur, c’est vite oublier que cette équipe est composée de proches voire de très proches de la famille présidentielle. Qui, dans ces conditions, débarquer et qui maintenir sans provoquer de lourds grincements de dents. Voilà toute la problématique de cette question lancinante ; mais dont la résolution est indispensable.

C’est dire, au vu de la situation économique du pays, que les actions entamées par le Premier ministre Oumar Tatam Ly n’ont pas donné les résultats escomptés. Pendant la campagne électorale, beaucoup d’électeurs d’IBK avaient nourri l’espoir qu’avec son arrivée aux affaires, le pays allait rapidement être sur les rails du développement et que les ménages allaient voir le prix des produits alimentaires maitrisé voire revu à la baisse. Au contraire. En échange, on nous promet une possible augmentation du prix de l’électricité et du gaz, sur injonction du Fonds Monétaire International (FMI). Depuis que le PM est installé ce sont, malheureusement, une série de malheurs qui frappent le pays, à commencer par les inondations dans divers quartiers de Bamako, les naufrages de pinasses avec leur lot de morts et de disparus dans la région de Mopti et, plus récemment, une série d’incendies dans des marchés de la capitale avec des milliards FCFA de pertes, des commerçants partis en faillite et en chômage pour longtemps. C’est un peu trop pour le chef de l’exécutif obligé de jouer au sapeur pompier pour éteindre les feux qui risquent aussi de se déclarer sur le front social dans les jours et mois à venir. La période de jeûne musulman s’annonçant sous des auspices de tension financière dans les ménages.

Sur le plan politique, le Premier ministre est toujours en train de trainer avec l’indispensable déclaration de politique générale qu’il doit prononcer devant l’Assemblée nationale. Cela dans le but d’avoir le quitus des députés dans l’exécution de sa mission. Sans ce vote quoique formel, il n’a point de soutien aux yeux de l’opinion.

Sur le plan de la crise du nord, Oumar Tatam Ly semble carrément immobile aux yeux d’une opinion qui n’a pas oublié que son avion avait été empêché d’atterrir à Kidal ; l’obligeant à rebrousser chemin pour…ne plus jamais réessayer.

Mamadou FOFANA

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5 COMMENTAIRES

  1. jè soutenu ibk depuis 2002 !mais sincèrement j n l’apprécie otant à caose d c karim qui est déjà trop envahissant sur la scène publique. karim sè k les maliens n l’orè jamai élu a kelk poste k c soit si son père nétè pa ibk kon appréciè mais finalement ca devien 1 kestion d famille mai attention ceux ki on décidé pev décider encore et le sen contraire. on s’est tellemen battu pr ibk cè kAllah ki va rendre justice e k’Allah bénisse mon pays amin

  2. Mais IBK A TROUVé UN VRAI OPPOSANT a lui c’est le fiston karim. Comme c’est bizzare qu’un homme a poigne soit incapable a ce degre de maitriser son enfant et pretend gerer un pays comme le Mali

  3. “Oumar Tatam Ly apparaissait aux yeux du président élu comme une valeur sure à même de bien gérer l’économie et les finances d’un pays au bord de la crise économique, d’attirer les partenaires techniques et financiers au chevet d’une économie exsangue. ” c’est le bilan du PM qui est nul et sa relation avec Karim ne peut pas être décisif pour savoir si il est un bon PM ou pas

  4. karim tu à intérêt à reste calme tu vu l’histoire de Mohamed le beau fils de ATT?, Mabo la fille du président ATT toi fait attention laisse le PM en paix fait une déclaration que tu n’a rien n’avoir avec la gestion du pays ni avec le PM qui est un tonton toi

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